Les macaroni
Les Macaroni.
Ils fuyaient la misère
Due à une mauvaise terre
Ils avaient quitté leur pays
Croyant être bien accueillis
Ils étaient arrivés en France
Soi-disant pays de tolérance
Sans trompette ni olifant
Les enfants dans les bagages
De leurs parents
Sans connaître le langage
La pauvreté les poussait à s’exiler
Ils sont arrivés empilés
Comme des bestiaux dans des wagons
En baragouinant leur jargon
Mais pour eux les temps étaient durs
La guerre avait laissé des blessures
On leur reprochait leur propagande
De l’armée allemande
A peine sur le sol Français
Les insultes ont commencé à pleuvoir
Il leur a fallu encaisser
A leur pays ils avaient dit au-revoir
Dès leur descente du train
Les slogans allaient bon train
Du sale rital au macaroni
On les toisait avec ironie
Cela déclenchait des bagarres
Depuis leur arrivée en gare
Jusque dans les cafés
Tout était prétexte aux échauffourées
Même dans les commerces
Les opinions étaient en controverse
Certains signaient des chartes
D’autres affichaient des pancartes
Cela était loin de faire rire
Sur certaines d’elles on pouvait lire
Interdit aux chiens
Et aux italiens
On les traitait de fainéants dragueurs
Et surtout de voleurs
Jusqu’à ce que les insultes changent de camp
A d’autres on fait endosser le carcan
On a commencé à insulter les polonais
Puis sont venus les portugais
Maintenant il y a les arabes
Dans les insultes il y toujours du rabe
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