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  • Les macaroni

    Les Macaroni.

    Ils fuyaient la misère

    Due à une mauvaise terre

    Ils avaient quitté leur pays

    Croyant être bien accueillis

     

    Ils étaient  arrivés en France

    Soi-disant pays de tolérance

    Sans trompette ni olifant

    Les enfants dans les bagages

    De leurs parents

    Sans connaître le langage

     

    La pauvreté les poussait à s’exiler

    Ils sont arrivés empilés

    Comme des bestiaux dans des wagons

    En baragouinant leur jargon

     

    Mais pour eux les temps étaient durs

    La guerre avait laissé des blessures

    On leur reprochait leur propagande

    De  l’armée allemande

     

    A peine sur le sol Français

    Les insultes ont commencé à pleuvoir

    Il leur a fallu encaisser

    A leur pays ils avaient dit au-revoir

     

    Dès leur  descente du train

    Les slogans allaient bon train

    Du sale rital au macaroni

    On les toisait avec ironie

     

    Cela déclenchait des bagarres

    Depuis leur arrivée en gare

    Jusque dans les cafés

    Tout était prétexte aux échauffourées

     

    Même dans les commerces

    Les opinions étaient en controverse

    Certains signaient des chartes

    D’autres affichaient des pancartes

     

    Cela était loin de faire rire

    Sur certaines d’elles on pouvait lire

    Interdit aux chiens

    Et aux italiens

     

    On les traitait  de fainéants  dragueurs

    Et surtout de voleurs

    Jusqu’à ce que les insultes changent de camp

    A d’autres on fait endosser le carcan

     

    On a commencé à insulter les polonais

    Puis sont venus les portugais

    Maintenant il y a les arabes

    Dans les insultes il y toujours du rabe

     

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

  • Les mots crus pas facile

    Les mots crus pas facile.

     

    Je suis trop maladroit

    Je ne trouve pas les mots

    Qui maintiennent le cœur à l’endroit

    Je suis comme un marmot

    Je ne dis que des gros mots

    Qui parlent souvent d’animaux

     

    J’aimerai portant trouver la mélodie

    Qui transporte une femme au paradis

    Mais je ne connais rien en musique

    Je ne  trouve pas la bonne acoustique

     

    J’aimerai te citer des mots inédits

    Qu’on ajouterai dans l’encyclopédie

    Les mots les plus  tendres

    Que tu rêves d’entendre

     

    Je voudrai que tu saches

    Que je m’attelle à la tache

    Pour te susurrer  les mots qui viennent du cœur 

    Qui te diraient que je ne suis pas affabulateur

    Mais je n’ai malheureusement pas le panache

    Du vaisseau de Saint-Eustache

     

    Je ne sais comment te dire

    Des mots qui chantent sous la lyre

    Qui ne te font pas me maudire

    Quand je me comporte en satyre

      

    Si  je t’ai un jour inoculé

    Des mots qui ne sont pas immaculés

    Ce n’était vraiment pas calculé

    Dans ma tête tout est parfois operculé

     

    Je lis parfois dans ton regard

    Le givre qu’apporte le brouillard

    Du regard si souvent triste

    De l’artiste fataliste

     

    Si je n’ai pas été toujours le premier amour

    Je rêve d’être le plus glamour

    Mais je suis malheureusement trop mal embouché

    Je ne fréquente pas les évêchés

     

    Je me conduis parfois comme un animal

    Je dis souvent des mots qui font mal

    Je suis le roi des malotrus

    Qui crois en la vertu des mots crus

     

    Je suis mauvais élève

    Dans mon sommeil et mes rêves

    Il y a toujours de la sève

    Qui sur ton corps coule sans trêve.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • un vieil arbre tombe

    Un vieil arbre tombe.

     

    Comme un navire en détresse

    Qui a peur perdu dans le brouillard

    Un pauvre vieillard

    Les yeux emplis de tristesse

     

    Tranquillement attend la mort

    Déjà sa respiration fait des efforts

    Ses amis autour de lui en réconfort

    Tout doucement il s’endort

     

    Déjà son regard se voile

    Il sait qu’il ira bientôt rejoindre les étoiles

    Une vie meilleure

    Dans un autre ailleurs

     

    On lui a parlé d’un paradis

    Où il n’y aura plus aucun taudis

    Où sont acceptés même  les maudits

    Où rien n’est  interdit

     

    Sur ses lèvres un peu d’écume

    Dans la voix un peu d’amertume

    Pourquoi m’as-tu fais naître

    Si aujourd’hui je dois disparaître

     

    Il  me reste juste un peu d’encre

    Pour t’écrire que je dois lever l’ancre

    Pour te dire qu’à mon tour

    Je dois effectuer  seul mon  dernier parcours

     

    J’ai les yeux un peu fiévreux

    Je suis un peux anxieux

     C’est la première fois

    Que je reste sans voix

     

    Je suis devenu trop vieux

    Je dois faire mes adieux

    Même si on fait une prière

    On ne peut revenir en arrière

     

    Je veux que personne ne porte le deuil

    Ni aucune fleur sur mon cercueil

    Et je ne veux pas non plus que l’église

    Vienne en terre conquise raconter ses sottises

     

    Je ne veux pas de sermon

    Qui met des roses sur mon nom

    Qu’on dise que j’étais le meilleur

    J’ai toujours eu horreur des prieurs

     

    Quand  j’ai été baptisé

    On ne m’a pas demandé ma volonté

    Je ne veux comme seules sentinelles

    Que les flammes et leurs étincelles

     

    J’ai vécu ma vie avec passion

    Je ne veux pas entendre  d’oraison

    Quand la fumée sera dissipée

    Je serai enfin émancipé

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

  • Solitude de la grande ville

    Solitude de la grande ville.

    Immense forêt bruyante

    Envahie des gaz d’échappement

    Où des milliers d’inconnus se croisent

    Le  regard perdu dans le vide

     

    Images de personnes fuyantes

    Groupe compact effervescent

    Où parfois on se toise

    Le regard fratricide

     

    Un métro qui file dans le soir

    Sur les visages de la poudre noire

    Des lumières qui aveuglent

    Des fêtards qui beuglent

     

    Dans  les rues de la calamine

    Qui sature  le bitume

    Les urines saturées d’albumine

    Des dandys  en costume

     

    Des toitures noyées dans la brume

    Qui feront bientôt apparaître la strume

    Dans un étourdissant  harcèlement

    Le  bruit des pots d’échappement

     

    Les mauvaises odeurs qui s’élèvent

    Des trottoirs recouverts d’un dépotoir à ciel  ouvert

    Quand les éboueurs sont en grève

    Où sont passés les grands arbres verts

     

    Cette grande ville où naît la solitude

    Où on se croise par habitude

     Où on se sent minuscule

    Avec la peur qui naît au crépuscule

     

    Des milliers de personnes

    Avec les cheveux qui grisonnent

    Qui courent au petit trot

    Vers les incivilités du métro

     

    On n’entend pas le chant du coq

    Qui dérange tant les parisiens

    Qui viennent en vacances

    Qui de ces bruits ont perdu l’accoutumance

    Contraste des plages emplies de  phoques

    Au calme de la lagune des  Vénitiens

     

    Chant du coq le matin

    Contre klaxon de voitures

    Sur les chemins du crottin

    Contre mauvaise nourriture

     

    On est loin de la campagne

    Et des vagues de Bretagne

    Avec leurs  bruits familiers

    Et l’odeur des fleurs sur les sentiers

     

    Pas de fumée dans le paysage

    Où les immeubles sont le bocage

    Une rivière à la place du macadam

    Dans les campagnes il existe encore une âme.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

  • Le château médiéval de mon enfance

    Le château médiéval de mon enfance.

    Mirage d’un autre âge

    Sorti tout droit du moyen âge

    Ses tours qui défient les âges

    Protègent encore le village

     

    Fidèle sentinelle

    Qui du haut de sa tourelle

    A vu défiler mon enfance

    Était là le jour de ma naissance

     

    Féodale puissance

    Que le temps n’a pu bannir

    Qui a gardé mes souvenirs

    Que j’ai emporté en  pays de France

     

    Situé dans la région d’Apulie

    Il protégeait le sud de l’Italie

    Au temps où armures et chevaux

    Jalonnaient les temps médiévaux

     

    Des contes et des légendes

    Courent encore à son sujet

    Des histoires de contrebande

    Ou de vierges ont sont l’objet

     

    Le seigneur du château

    Voulant faire valoir son droit de cuissage

    Voulut faire jeter aux oubliettes

    Deux  sœurs mariées sans son consentement     

     

     Mal lui en pris car les tourtereaux

    Qui avaient ôté avant lui le corsage

     N’étaient pas des mauviettes

    Et  dans le trou jetèrent le mécontent

     

    Aujourd’hui on n’entend plus le son du cor

    Il  ne sert plus que de décor

    Avec installations électriques

    Pour un quelconque film historique

     

    Des dons ont même été levés

    Pour sa restauration

    Pour l’enjoliver

    La mafia a fait son apparition

     

    Elle est venue sa servir

    Sa soif d’argent assouvir

    Des échafaudages

    Qui montaient vers les nuages

     

    Ont défié le temps

    Pendant plus de dix ans

    Bien des poches se sont remplies

    Sans qu’aucun travail ne soit accompli

     

    Mais le vieux soldat

    Chaque année renouvelle son mandat

    Et même les pieds dans la boue

    Il tient toujours debout.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

  • L'argent

    L’argent.

    Symbole au pouvoir magique

    Symbole au pouvoir maléfique

    Cet argent au goût de miel

    Cet argent au gout de fiel

     

    Cet ami qui rend élégant

    Cet ennemi parfois  arrogant

    Souvent  enjôleur

    Parfois destructeur

     

    C’est un empoisonneur

    Un crâneur qui détruit l’honneur

    Qui peut faire le bonheur

    Mais quelquefois le malheur

     

    Comme dans un corsage

    Il y a deux aiguillages

    Et il montre ses deux visages

    A ceux qui se fient à son ramage

     

    Il pousse sur le fumier

    Des coups bas il est coutumier

    Il est le terreau ou le bourreau

    Qui fait des travaux ou met des barreaux

     

    Un vil séducteur

    Qui séduit bien des cœurs

    De femmes vénales

    Qui se lavent au confessionnal

     

    Cupidon  attise  l’amour

    L’argent attire les vautours

     Qui s'entre-tuent et se chamaillent

    Pour faire ripaille

     

    Combien de familles se sont brouillées

    Et se sont retrouvées éparpillées

    Des frères et des sœurs déshabillés

    Après avoir été endeuillées

     

    Cet argent qui nous séduit

    Cet argent qui nous détruit

    Qui change les anges

    Quand dans les doigts il nous démange

     

    Comédie  de la vie

    Ou tragédie de l’envie

    L’argent cette obsession

    Qui fait illusion

     

    Ce pouvoir qui fait qu’on nous désire

    Qui achète diamants et  saphirs

    Qui nous invite à des cérémonies

    Où l’on nous fait croire que l’on est des génies

     

    On dit que l’argent n’a pas d’odeur

    Et ne fait pas le bonheur

    Allez le dire à ceux qui meurent

    Et à ceux qui ont perdu leur demeure

     

    Mais à la veille de la mort

    Combien échangeraient leur or

    Pour reconduire leur passeport

    Pour ne pas voir la lumière au bout du corridor

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

  • Absence

    Absence.

    Quand il n’y a pas d’amour

    C’est une absence de vent

    Un manque d’essence

    Pour attiser le feu

     

    C’est un mortel carrefour

    Sans aucun paravent

    Un avion dans une turbulence

    Dans la course un cheval boiteux

     

    C’est le déclencheur qui aiguise les sens

    Qui nous distingue des bêtes

    Autour de nous une indispensable  présence

    Comme un satellite autour d’une planète

     

    Une fille en jupe à l’aurore de sa vie

    Qui la mord à pleine dents

    Au crépuscule une femme aux cheveux gris

    Qui a connu des amours ardents

     

    L’amour c’est se voir dans son miroir

    S’habiller de noir pour sortir le soir

    C’est regarder vers l’horizon

    Jusqu’à  en perdre la raison

     

    C’est être une fleur qui s’épanouit

    Comme le font les belles de nuit

    C’est avoir dans les yeux l’éclat d’un diamant

    Et dans le cœur un charbon ardent

     

    C’est le son de ta voix

    C’est l’envie de toi

     C’est apprendre à t’écouter

    Dans les moments difficiles t’assister

     

    C’est le sentiment le plus fort

    Le seul qui résiste à  la mort

    C’est quand j’ai peur de te perdre

    Plus que je ne crains la foudre

     

    C’est quand je m’endors contre toi

    Même si au dessus de nous il n’y a pas de toit

    C’est quand ton sourire

    Est impossible à décrire

     

    C’est lorsque monte la fièvre

    Quand mes lèvres frôlent tes lèvres

    C’est quand on s’endort l’un contre l’autre

    Que la nuit n’est plus que la notre

     

    C’est lorsqu’on s’abrite encore

    Corps contre corps

    Sous le même parapluie

    Alors que la pluie s’enfuie

     

    C’est quand j’entends les battements de ton cœur

    Qui à mon approche prennent de l’ampleur

    Et que tu rends le monde plus beau

    En m’offrant le plus merveilleux des cadeaux.

    reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

  • feu ardent

    Feu ardent.

    Pour mon plus grand bonheur

    Tu m’as ouvert ton cœur

    Je me suis fait prédateur

    Tu m’as donné ta chaleur

    Et devant mon ardeur

    Tu as laissé tomber ta pudeur

     

    Des vapeurs de ton corps

    J’en tremble encore

    Je suis tombé en addiction

    Chaque séparation est une frustration

    Mon cœur saigne et pleure

    Et comme une rose coupée meurt

     

    Quand tu prends de la distance

    Et que je sens ta réticence

    Je perds mon assurance

    Mais jamais mon attirance

     

    Tu es devenue ma passion

    De jour comme de nuit mon obsession

    Comme une icône une image

    A qui je veux rendre hommage

     

    Seul le malheur d’un drame

    Pourrait me faire déposer les armes

    Et sous un torrent de larmes

    Éteindre ma flamme

     

    Je veux ton  paradis et ton enfer

    A l’endroit et à  l’envers

     Je veux voir ton corps glabre

    Qui sous mes doigts se cabre

     

    Nu  sous la douche

    Au sortir de la couche

    Après une chevauchée farouche

    Sentir le souffle de ta bouche

     

    Ton corps en feu fumant

    Sous les caresses d’un amant

    Qui se rebelle et appelle

    Pour que je reprenne sa citadelle

     

    Je voudrais être un mors

    Qui  du  soir à l’aurore

    Te  couvre des morsures

    De tout ce qui entoure l’amour

     

    Je veux que sans aucune trêve

    Tu entres dans tous mes rêves

    Que sous le désir  de mes mains

    Chaque nuit jaillissent tes seins

     

    Je veux te voir supplier

    Quand rougit ton brasier

    Et dans ta simple tenue d’Eve

    Regarder tout ton corps qui  se soulève.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva