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  • La maison vide.

    La maison vide.

     

    Il fallait s’y attendre

    Le temps on ne peut le suspendre

    C’est la fin des vacances

    Le départ est une évidence

     

    Papa et maman ont donné le signal

    Enfants et  petits-enfants

    En piaffant

    Quittent la maison familiale

     

    C’était inévitable

    Demain nous serons moins à table

    On savait bien qu’un jour il fallait se quitter

    Mais qu’il a passé vite cet été

     

    La maison qui était pleine de vie

    Va passer en mode survie

    On n’entendra plus les pleurs et les rires

    Au moment où il fallait aller dormir

     

    Il va falloir oublier

    Ces rires qui faisaient le bonheur du foyer

    La joie de toute la maison

    Malgré  les cris des petits polissons

     

    On va libérer le jeune frêne

    Dont les branches occupaient la scène

    Sur lesquelles était accrochée une balançoire

    Que les enfants ne quittaient que tard le soir

     

     

    Il va s’ennuyer le ballon

    Que l’on taquinait du talon

    Oublié sur un coin de la pelouse

    Qui rendait la petite piscine jalouse

     

    Plus personne pour le faire rouler

    Son sort est scellé

    Il va falloir le ranger au placard

    En attendant le prochain rencard

     

    Qu’il va être triste le vieux chêne

    Dont Brassens avait dit dans sa chanson

    Qu’il n’aurait jamais dû le quitter des yeux

    Mais il n’a pas de haine

    Le ciel est encore bleu

    Et déjà les oiseaux ont remis le son

     

    Comme le temps va sembler long

    A tous les petits crayons

    Et à la petite casquette

    Egarés sur la moquette

     

    Malgré des cœurs en état de crise

    Les larmes ne sont pas de mise

    Et malgré la distance

    On pense déjà aux prochaines vacances.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva.

     

  • Amis pour la vie.

    Amis pour la vie.

    On ne s’oubliera jamais utopie

    Ou vaste fumisterie

    Promesse d’amis hippies

    Au temps des langages fleuris

     

    On est jeune on a vingt ans

    On est les rois du monde

    On fait l’amour avec les brunes et les blondes

    On ne craint pas les remous de l’océan

     

    On se promet de rester amis pour la vie

    Se protégeant unis sous le même abri

    Que cette période rien ne nous la fera  oublier

    Pas même le temps qui s’écoule au fond du sablier

     

    Comme nos anciens

    On se forge des liens

    Que rien ne pourra briser

    Un mur qui ne pourra jamais s’affaisser

     

    Mais ce ne sont que des promesses

    Des paroles propres à la jeunesse

    Mais qui un jour s’envoleront

    Avec le vent au premier différent

     

    Des paroles que l’on dit dès que vient l’aube

    Et qui disparaissent comme s’enfuit une fille probe

    Quand le vent du désir sous sa jupe circule

    A l’approche du crépuscule

     

    L’amitié n’est qu’une compagne de voyage

    Qui à un moment nous élève au dessus des nuages

    Et dont les chemins se sépareront

    Quand les aiguilles auront fait le tour du cadran

     

    On promet de se voir le plus souvent possible

    A chaque instant qu’on sera disponible

    On  se promet que même vingt ans après

    Notre amitié vivra encore sous le même ciel azuré

     

    Promesse irréalisable de l’utopie d’hier

    Réalité aujourd’hui incompatible

    Une trop grande barrière

    Entre le Coran et la Bible

     

    Ce n’est qu’un rêve éveillé sur la postérité

    Qu’on croit qui va durer pour l’éternité

    Mais qui comme tous les rêves

    Un jour tombe sous le glaive et crève

     

    On était jeunes et sincères

    On y croyait dur comme fer

    Mais le temps nous a repris

    Et avec lui disparaissent las amis.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • Familles à étage.

    Familles à étage.

    Le dernier parent vient d’être enterré

    Tout le monde se précipite

    Pour connaître l’acte notarié

    La famille s’effrite

     

    Ces parents qui ont cru bien faire

    Et dur comme fer

    De partager des années de labeur

    Pour donner aux enfants un peu de beurre

     

    Cela peut se révéler parfois un mauvais calcul

    Avec l’argent devant rien certains ne reculent

    Quand il s’agit d’héritage

    Il y a toujours mauvais partage

     

    Combien se sont battus

    Et pas pour une vertu

    Un simple véhicule au fond du garage

    Peut faire barrage à l’héritage

     

    Mais pour prendre les parents à charge

    Personne n’a exprimé son suffrage

    Et tout le monde est réconcilié

    Tant que le testament n’est pas publié

     

    Le gros avantage d’un héritage

    C’est qu’il n’y pas de remerciements à faire

    Un simple courtage

    Solde cet acte mortifère

     

    Le notaire les a tous réunis

    Les parents sont partis

    C’est la que commence la lutte

    Et les incessantes disputes

     

    Ils sont tous là ils sont tous venus

    Dans leur plus belle tenue

    Il n’y a aucun absent

    Pour l’ouverture du testament

     

    Pour l’instant on se salue poliment

    Mais ça va  surement grincer des dents

    Pour ceux qui ne sont pas cochés dedans

    Quand le notaire lira le document

     

    Ça va surement tourner au vinaigre

    Pour peu que les parents n’aient pas été intègres

    On aura vite fait d’oublier les défunts

    Et cette douleur que l’on feint

     

    Comme après chaque lecture du texte

    Au conflit tout est prétexte

    Le temps est à l’orage c’est l’heure du partage

    Ça part à l’abordage

     

    Tout le monde y va de sa version

    Il  y a eu manipulation

    C’est sous la pression

    Qu’a été faite la rédaction

     

    C’est toujours avec l’âge

    Que surviennent les nuages

    Chacun veut y trouver son avantage

    Et amener les vaches dans son alpage

     

    La famille qui avait eu tant de mal à se composer

    En quelques minutes va se décomposer

    On est toujours un peu bohême

    Quand on se sent exclus du système

     

    Aussi petit que soit l’empire

    Les familles se déchirent

    Cela peut même tourner au crime

    Pour des sommes infimes

     

    Et souvent les enfants illégitimes

    Pour lesquels on n’a aucune estime

    Pour quelques centimes

    Sont les principales victimes

     

    Cet argent où tout s’achète et tout se vend

    Ne dominera jamais le soleil et le vent

    Il n’a d’ intérêt que sur terre

    Il n’a plus aucune valeur une fois au cimetière.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • St-Jean

    St-Jean.

    Pourvu que le temps ne tourne pas à l’orage

    On a entassé beaucoup de bois sur la plage

    Ça va être le plus romantique des feux de joie

    Chaque jeune fille va essayer d’y trouver son roi

     

    Se dandinant sur la grève

    Toutes les jeunes filles rêvent

    Sur cette plage

    Où le feu fait éclairage

     

    Les hommes ont entassé le bois

    Et vont enflammer ce végétal beffroi

    Les filles même les plus sages

    Ont mis une fleur à leur corsage

     

    Par-dessus le feu les jeunes gens vont sauter

    Pour choisir la plus belle avec qui danser

    Une jeune fille cherche son prince charmant

    Cette nuit elle aura un soupirant

     

    C’est à celui qui va rivaliser d’audace

    Pour briser la glace

    Et avec un sourire séducteur

    Ravir la soirée à l’élue de son cœur

     

    A cette fille qui cherche un amant

    Au tempérament ardant

    Pour un soir une nuit

    Et pourquoi pas pour la vie

     

    A celui qui l’a séduit

    Et dont elle aura toujours envie

    Malgré  le soleil de juin

    Un léger vent vient caresse leur main

     

    Sous la brise qui frissonne

    Doucement elle s’abandonne

    Mais ces bras qui doucement l’ont étreint

    Provoqueront bientôt une flétrissure

     

    En se desserrant au fur et à mesure

    Que le feu s’éteint

    Elle l’a aimé elle s’est donnée

    Elle ne rendait pas compte qu’il mentait

     

    De la façon la plus glamour

    Il lui a dit des mots d’amour

    N’en parlons plus disparue la fée

    Un amour mort né se défait

     

    Quand les mots sont dits avec les yeux

    Encore plus douloureux sont les adieux

    Dans la lueur des flambeaux

    Il était le plus grand et le plus beau.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • Le temps

    Le temps.

    Le temps qui jadis était mon ami

    Est devenu mon pire ennemi

    Entre vent pluie et brouillard

    C’est un  vrai cauchemar

     

    Avant que s’annonce le crépuscule

    Tout s’assombrit et s’obscurcit

    Sous le vent qui rugit

    Les arbres gesticulent

     

    Et parfois se brisent

    Sous la puissance de la bise

    Il n’y a plus d’été ni d’hiver

    Les saisons tournent à l’envers

     

    Malheur à celui qui n’a pas de casque

    Quand soufflent les bourrasques

    La terre se gorge d’eau

    Les routes partent en lambeaux

     

    Puis sans crier gare arrive le soleil

    Après chaque orage qui fait rage

    Il sourit comme si on le sortait de sa cage

    Après un long sommeil

     

    Et pour se venger de son absence

    Sa flamme brûle avec violence

    Tout ce qui se trouve en sa présence

    Devant notre impuissance

     

    Il n’y a plus de saison

    On ne voit plus l’horizon

     Alors arrive la canicule

    Et tout bascule

     

    Les fleurs et les ruisseaux s’assèchent

    Dans les buissons courent des flammèches

    Quand la canicule sévit

    Peu de monde survit

     

    Maintenant c’est le manque d’eau

    Qui décime les troupeaux

    On recherche l’ombre

    En attendant la pénombre

     

    Un coin de fraîcheur

    Pour nous aider à supporter cette chaleur

    Que faire pour sauver cette terre

    Qui a tant souffert

     

    Sa couleur est devenue ocré

    L’été est bien ancré

    La  lumière  est  arrogante

    La  chaleur est brûlante

     

    Après avoir maudit la pluie

    On fuit ce soleil qui trop luit

    A quand un juste milieu

    Moins capricieux.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva