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Le gavroche immigré

les immigrés italiens

 

Où ma grand-mère a pleuré dans ses prières.

J’ai quitté le sud de ma chère Italie

A cause de la misère

Mais jamais ne m’a quitté la mélancolie

De revoir le  pays de mon père

 

Je suis venu en France

Espérant y trouver plus d’abondance

Je n’ai trouvé que mépris et médisance

Qui ont marqué mon enfance

 

Une autre sorte de misère

Qu’a eu du mal à supporter ma mère

Où se sont installés calomnie et insomnie

Sous les insultes de macaroni

 

Une sous classe de la société

Un recours au mont de piété

On était les parias

Chaque jour était une guérilla

 

On nous vendait pour quelques sous

Des habits d’occasion

On nous traitait de sans le sou

On devait faire abstention

Pour ne pas envenimer la tension

Sous peine d’expulsion

 

J’étais le pauvre étranger

Qui avait juste de quoi manger

 

 

 

 

Un jour ma mère acheta à bas prix

A la mère d’un camarade d’école

Un manteau qu’il avait déjà porté

J’aurai voulu me faire hara-kiri

Qu’on me brûle au vitriole

Qu’on me mette dans un camp de déportés

 

J’en pris pour mon grade

La première phrase de mon camarade

Lorsqu’il me vit avec son manteau

C’est que je ressemblais à quasimodo

 

En effet il était plus petit que moi

Il était de la taille d’un chinois

Et le manteau me faisait office de mini-jupe

Il ne me manquait plus que la huppe

 

J’étais vraiment malheureux

J’étais trop honteux

Que de mauvais souvenirs

Un jour je pense repartir

 

Voir le cimetière où repose mon grand-père

 

Salva.

 

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