Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Les migrants

Les  Migrants

 

Pour ne pas mourir

Par grappe ils quittent leur pays

Chassés par la guerre

La soif ou la famine

 

Trop de bouches à nourrir

Pour ces peuples à la vie  grégaire

Sur une terre à l’agonie

Envahie de bombes et de mines

 

Ils ne savent où aller

Ne prennent qu’un simple aller

Il va être long le parcours

Pour ces lents et  tristes voyageurs

Comment savoir s’il y aura un  retour

Il y a tant de naufrageurs

 

Ils cherchent une terre fertile

Un pays d’accueil au droit d’asile

Mais sur leur chemin d’exil

Il y a mille périls

 

La mer et  ses écueils

Qui les ensevelit sans cercueil

Des murs et des barbelés

Aux pointes acérées

 

Mais peut être au fond de leur âme

Le secret espoir d’un jour revenir

Sur la terre se leurs ancêtres

Lien mystérieux avec sa terre natale

 

 

 

Combien ne reverront pas cette terre

Pris entre la foudre et le tonnerre

Combien ne finiront pas leur voyage

N’atteindront pas le rivage

 

Combien de femmes et d’enfants

Finiront au fond de l’océan

Sans avoir vu la terre promise

Qui borde la Seine ou la Tamise

 

Face à cette mer qui est haute

Les pays « humanitaires »

Se rejettent la faute

Invoquent les conditions sanitaires

 

Alors on les pousse et les repousse

Ils n’ont pas la bonne frimousse

On leur refuse l’accostage

Quitte à ce qu’ils se bousculent

Et par-dessus le bastingage

Dans la mer basculent

 

Alors devant ces corps qui flottent

Des voix s’élèvent et chuchotent

Il faut inverser la tendance

Faire preuve de bienveillance

 

Il faut faire bonne figure

Face à la presse et sa littérature

On veut bien les aider

Mais dans le pays à coté

 

 

 

On accorde quelques laisser passer

On pourra  le cœur léger

Aller se confesser

Cela évitera d’être jugé

 

Pour ceux qui par bonheur

Dans leur malheur

Ont eu un peu plus de chance

On fait semblant d’accéder à une doléance

 

Devant les corps transi

On leur accorde un sursis

De quelques heures

Pour que se baissent les doigts accusateurs

 

Mais au bout du compte

Apparait de nouveau la honte

On les parque comme du bétail

Dans un sordide sérail

Où en attendant leur sort

Ils errent avec l’ombre de leurs morts

 

Il leur faudra vite s’adapter

S’ils ne veulent à nouveau être déportés

Car si on leur indique une sortie

Il y a toujours une contrepartie. 

 

Reproduction interdite sans autorisation

Salva.

Les commentaires sont fermés.