Jeune demoiselle

Innocence volée et

Prostitution 

 

Jeune demoiselle.

 

Une jeune libellule

Belle et crédule

Voulut  se mirer dans un étang

A l’aube de ses vingt ans

 

Attiré par la couleur des nénuphars

Tout à son extase

Elle ne vit pas prés de l’eau

Que la guettait un vilain barbeau

Qui n’était pas la par hasard

Pour lui c’était une belle occase

 

C’était un beau parleur

Avec des mots en couleur

Il la couvrit de promesses

Elle était en état de faiblesse

Elle succomba à ses viles flatteries

Et séduite lui offrit son argenterie

 

Avec  des  cadeaux et des proses

Il se l’appropria comme une chose

Elle le suivit et quitta son village

D’ où on pouvait encore voir les nuages

 

Il l’emmena à Paris

Pour soit disant lui offrir une plus belle vie

Mais il est reconnu que certains leurres

Fondent comme du beurre

Et les promesses

Ne sont faites que pour la confesse

 

Manque de prudence

Ou naïve innocence

Depuis elle déambule nonchalante

En essayant de cacher sa honte

 

Elle arpente chaque nuit les trottoirs

Qui parfois lui servent de dortoir

Du coté de Barbés ou Pigalle

Parfois prés des halles

Rue St Denis ou rue Blondel

Elle fait désormais partie du cheptel

 

Pour quelques Euros

Elle doit offrir son bas du dos

Sous peine de représailles

Prise sous la tenaille d’une canaille

 

Aujourd’hui  une vieille demoiselle

A  depuis longtemps brûlé ses ailes

Et qui prés d’une jolie fleur

Avait offert son cœur

Maintenant  se meurt

La fleur a perdu son odeur et  sa couleur

 

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