Le matin

Soleil levant 

Le matin

Le hululement d’un hibou

Annonce la fin de la nuit

Dans un instant le soleil sera debout

Déjà une lueur s’épanouie

 

Des écharpes de brume

S’échappent du bitume

Bientôt une couleur vermeil

Viendra remplacer le sommeil

 

Cette nuit il y a eu orage

Qui a déversé ses nuages

Des nappes de rosée

Partout se sont dispersées

 

Des araignées ont fabriqué

Des napperons sophistiqués

De fils de cristal

Au dénouement fatal

 

Des herbes frémissent sous le vent

Les feuilles jaunissent sous le temps

Et les étincelles de velours

Des araignées qui tissent leur toile

Apparaissent à la première lueur du jour

Et répondent à la lumière des étoiles

 

Des papillons infidèles

Étendent  leurs ailes

A l’orée des champs

Des oiseaux font entendre leur chant

 

Des abeilles attendaient cette lumière

Pour quitter leur chaumière

L’eau des ruisseaux murmure

A l’ombre des ramures

 

Déposant sur la grève

De la nuit tous les rêves

Et après avoir franchi mille barrières

Les fleuves rejoignent enfin  la mer

 

Des oiseaux de passage

Dessinent des ombres dans le paysage

Au loin le chant d’un coq

Sort de la promiscuité d’une bicoque

 

Doucement un sentier s’éclaire

Sous la pression de l’astre solaire

Dans les jardins des fleurs vont éclore

Prélude d’un folklore multicolore

 

Des oiseaux retournent des feuilles

Des insectes font leur deuil

Les animaux nocturnes

Laissent la place aux diurnes

 

Après quelques chuchotements

La nature sort de son enchantement

La vie reprend son cours

Pour tous ceux qui vivent le jour.

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