Tu es parti

à mon beau-frère

Tu es parti

Bien que tu t’y attendais

A la vie tu t’accrochais

Depuis des années

Tu vivais en apnée

 

Tu laisses une veuve et un orphelin

Et bien qu’il ne soit plus un enfant

Il a un énorme chagrin

Face à cette dure épreuve du temps 

 

Bien que tu souffrais beaucoup

Tu as réussi longtemps à tenir le coup

Il  t’en a fallut du courage

Pour bien des fois ne pas faire naufrage

 

Tu as eu une énorme bouée

En ta femme dévouée

Qui t’a épaulé tout au long de ta souffrance

Sans aucune abstinence

 

Fidèle comme une ombre

Même les jours les plus sombres

Elle t’a accompagné d’hôpital en hôpital

Pour ton bien être mental

 

Sur toi chaque jour elle veillait

Pour toi chaque jour elle bataillait

Elle était aux petits soins

Prête à exaucer chacun de tes besoins

 

Hier le cours de la vie a pivoté

Maintenant tu es passé de l’autre côté

Mais tu es de cette race

Pour qui jamais ne s’efface la trace

 

La nuit ne sera jamais complète

Tant que des poètes

Feront vivre ton nom

Tu seras toujours à la chaîne un maillon

 

Le fil ne sera jamais coupé

Tu resteras toujours dans les pensées

Car même sur les chemins escarpés

Il y a toujours un rocher où l’on peut s’adosser  

 

Tu es parti pour un long voyage

Bien au dessus des nuages

Tu étais un arbre de la forêt

Que la vie a mis à l’arrêt

 

Tu es né de la terre

Tu es parti vers la lumière

Un passage vers un autre monde

Sur une route vagabonde

 

Contre la mort on ne peut pas intervenir

Il ne nous reste plus qu’à te laisser partir

Le plus dur sera le silence

Et le manque de ta présence

 

La naissance est un compte à rebours

Vers notre dernier faubourg

Je ne te dis donc pas adieu mais au revoir

Car le  jour de notre tour on viendra te voir.

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