Minijupe et bas résille

La vie n'est pas un long fleuve tranquille

 

Minijupe et bas résille

Ce soir comme chaque soir

Tu es de sortie sur le trottoir

Tu risques ta vie dans l’ombre

De  tous ces endroits sombres

 

Tu as mis ta minijupe et bas résille

Tes talons aiguille

Tu pars faire le tapin

Du haut de tes escarpins

 

Les bonnes gens hautains

Te  surnomment la putain

Mais combien ont été heureux

Et sous les caresses de tes mains

Et de ton corps chaleureux

Ont connus des soirs fiévreux

 

Tu as atterri  sur le trottoir

Et le matin comme le soir

Tu dois gagner de l’argent

Sous des regards quelquefois indulgents

 

La vie t’a peut être obligé à le faire

Si  seulement tu pouvais la refaire

Mais ce n’est pas un fleuve si tranquille

Il faut que chaque soir tu te maquilles

 

Il y a des traites à honorer

C’est pour cela que tu t’es déshonorée

Et que parfois tu gèle à demi-nue

Au coin des rues en petite tenue

 

On te dit jolie fille

Depuis que tu te maquilles

 Mais depuis que tu es dans la rue

On  te traite de grue

 

Des hommes avides te regardent

On t’avait mis en garde

Ils sont outrageants

Ils en veulent pour leur argent

 

Tu leur offre le décor

Ils veulent jouer avec ton corps

Ils se permettent des abus

Même si ton corps est fourbu

 

Y’a le printemps qui fout le camp

Tu n’es plus la jolie fleur des champs

Bientôt tes dessous tes dessus

Ne suffiront plus

 

Tu auras beau prendre la pause

Tu ne pourras retarder la ménopause

On ne regardera plus tes petits seins

Pour les croquer sur un dessin

 

Tes jolies jambes fuselées

Qui cachaient l’entre-jambes

Qui tant d’hommes a fait rêver

Deviendront froissées et plissées

Et déjà tes seins tombent

Sous les années qui t’on éprouvée.

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