Calvaire de femmes

Femmes battues 

Calvaire de femmes

Elle  pense avoir trouvé l’homme de sa vie                  

Prête à satisfaire toutes ses envies

Elle est follement amoureuse

Pour elle la vie va devenir affreuse

 

Très vite le prince charmant

Devient un monstre violent

Le gentil compagnon

Va lui refiler des gnons

 

Elle l’a épousé dans un moment de délire

Pour le meilleur et pour le pire

Mais c’est triste à dire

C’est le pire qui reste à venir

 

Il la roue de coups

Et lui serre le cou

 Souvent l’humilie

Sur elle-même elle se replie

 

Elle vit dans la crainte

A  peur et hésite à porter plainte

Un médecin constate les blessures

Et toute sorte de salissure

 

Mais le jour où elle ose l’accuser

Son calvaire va continuer

Devant le flot de menaces

S’effrite sa carapace

 

Devant ces menaces en demi-teinte

Elle retire sa plainte

Malgré la constatation des gnons

Elle ne veut pas enterrer son compagnon

 

Elle est prise dans une tenaille

Elle a peur des représailles

On lui promet une protection

Que son conjoint va subir une interdiction

 

Mais la gendarmerie n’a pas les moyens

De protéger tous les concitoyens

Et malgré les interdictions

Il y a à nouveau intrusion

 

Le compagnon pleure

Jure de ne pas recommencer

La femme se laisse amadouer

Elle lui laisse regagner la demeure

 

La femme finit par pardonner

A l’homme qu’elle a aimé

Même si c’est sous la contrainte

La femme retire sa  plainte

 

Cette situation  qui trop souvent recommence

Laisse les gendarmes sans ordonnance

Alors ils classent le dossier

De la femme suppliciée

 

Le compagnon recommence les violences

On reconduit la femme aux urgences

Le conjoint revient avec une arme

Et cela finit souvent par un drame

 

Malgré les doigts accusateurs

Tous les trois jours une femme meurt

La « justice » n’est pas assez efficace

Contre ces fêlés de la calebasse.

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