La famille
![](https://size.blogspirit.net/hautetfort.com/poemessalva/773/media/01/00/249111317.jpg)
il y a bien longtemps
La famille.
Autrefois dans le sud de l’Italie
Dans la région d’Apulie
Les gens vivaient en famille
Père et frères surveillaient les filles
Tout le monde vivait sous le même toit
On y parlait le vieux patois
On prenait soin des ancêtres
On respectait les prêtres
Au café les hommes jouaient aux cartes
Sur une table au luxe de Sparte
A la maison les femmes étaient au fourneau
Avec pour mission la corvée d’eau
Les enfants jouaient dans l’arrière cour
Les gallinacés piaillaient dans la basse-cour
Les hommes toujours en avant-plan
Les femmes se mettaient en arrière-plan
Les vieillards étaient assis sur un banc
Un temps ils avaient été les patriarches
Tout en haut de la marche
Aujourd’hui ils sont un peu sur le flan
Les enfants bien qu’aimés
N’avaient pas leur mot à dire
Ils étaient eu peu opprimés
Le père il ne fallait pas le contredire
Tout ensemble à l’étroit on vivait
Parfois le sol tremblait
Et comme les gaulois
On naissait et mourait sous le même toit
Les filles étaient sages
Elles n’ouvraient pas leur corsage
Et même si parfois dans leurs yeux
On lisait la détresse
Elles allaient quand même à la messe
Faire des vœux qu’on supposait pieux
Aujourd’hui les jeunes s’en vont
Les filles ne rentrent plus au couvant
Chacun s’en va faire sa vie ailleurs
C’en est fini des durs labeurs
On ne s’occupe plus des travaux quotidiens
Ni des anciens
On les place en maison de retraite
Tant pis si la nourriture est indigeste
Les enfants sont devenus rois
Chacun veut sa pièce avec parois
Chacun veut être maître chez soi
Pour y dicter sa loi
Mais c’est la solitude
Qui impose sa servitude
Et l’inquiétude
Prend de l’altitude
C’était pourtant bien cette vie en famille
A regarder les étincelles des brindilles
S’élever dans la cheminée comme des étoiles
Pour aller dans le ciel former leur voile.
Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva
Commentaires
Oui, que de solitude engendrée pour ne plus supporter vivre ensemble, quelques concessions des deux côtés pourraient remettre de la gaieté....