Premier baiser.

Première fois

 

Premier baiser.

Assis autour d’un feu de camp

On parlait pour passer le temps

Il était déjà tard

Certains s’essayaient à la guitare

 

Ce n’était pas une beauté

Ni une mocheté

Elle était assise quelconque

Dans cette soirée saltimbanque

 

Elle  s ‘était laissé séduire

Par un ami qui aimait reluire

Mais qui avait fini par la détruire

Avant de l’éconduire

 

Autour du feu qui brillait

Une autre jeune fille

Qui elle aussi scintillait

Était loin de jouer les vétilles

 

Mon ami s’enhardit à l’aborder

Sans se soucier de celle qu’il venait de saborder

La nouvelle promue

Se soucia peu de celle qui avait chu

 

Elle entra dans le jeu

Et accepta un premier baiser

Sans savoir qu’il était le prix d’un enjeu

Mon ami cru pouvoir en abuser

 

Pendant ce temps l’éconduite

Dans l’alcool chercha la fuite

Par chagrin se mit à boire

C’était sa première cuite

 

Elle si douce et réservé

Commença à dériver

Elle était bourrée

Et parlait de se suicider

 

 

En état de faiblesse

Elle répétait sans cesse

Avec monotonie je veux mourir

Cela nous faisait un peu rire

 

Nous ne sommes pas bon apôtre

Le malheur des autres

Peut parfois faire sourire

Faute d’y souscrire

 

Mais le rebondissement

De cette incartade

 Fut pour elle un grand soulagement

A comportement rodomontade

 

Réponse appropriée

Pour  congédier

La belle brindille

Éconduit le joyeux drille

 

Et dans une phrase toute naturelle

La jolie tourterelle

Dit à son prétendant trop sûr de lui

Que trop vite il s’était réjoui

 

Qu’il y avait maldonne

Qu’elle n’avait jamais embrassé personne

C’est pour cela qu’elle avait accepté ce baiser

Mais qu’il en fallait plus pour l’apprivoiser

 

Ce fut le fou rire général

L’amiral était redescendu caporal

Au grand soulagement de la rivale

L’histoire a tout de même une morale.

Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva