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La forêt

La forêt menacée

 

La forêt.

J’apporte l’ombre et la fraîcheur

Là où le soleil montre trop d’ardeur

De mon feuillage je protège

Plus d’un cortège

 

Dans l’antre  de mon ventre

Mille sentiers serpentent

Sous mon feuillage

Des milliers d’êtres vivent  en cafouillage

 

Lorsque vient son  heure

Et que l’un de mes membres meurt

J’aime quand  il reste debout

Comme ces grands marabouts

 

Que son tronc serve de refuge

A tous les transfuges

Pour servir et nourrir

Tous ceux qui ne veulent pas mourir

 

Tout ce monde qui m’habite

Tout ce peuple que j’abrite

Que je protège du vent et de la pluie

A qui en cas d’alerte je sers de parapluie

 

Sur mon corps qui parfois se couche

Et que les humains appellent souche

Dans une clairière

Certains viennent poser leur derrière

 

Je consomme votre gaz Carbonique

Je vous apporte l’oxygène

Qui autorise vos pique-niques

Nourrit  mes hôtes aborigènes

 

 Alors pourquoi certains me salissent

Me font subir mille sévices

Et tant d’autres outrages

Qui détruisent mon feuillage et son ombrage

 

Sur mon parterre

On brise du verre

Et mille autres fautes

Quitte à blesser mes hôtes

 

On me souille d’immondices

Plus que dévastatrices

Sur mes troncs on laisse des cicatrices

Qui saignent mes veines bienfaitrices

 

Les  ruisseaux qui m’abreuvent

Sont mis à rude épreuve

On les inonde de fer et de plastique

Jusqu’à les rendre amnésiques

 

Devant cette meute d’adversaires

Déjà l’eau n’est plus claire

Les arbrisseaux qui protègent les rives

Sous le poids de ces méduses sont à la dérive

 

Je suis tellement fatiguée

que je n’ai plus la force de lutter

Petit à petit je perds mon âme et mon cœur

Et doucement je sens que je meurs

Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

 

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