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Maisons closes.

Maisons closes.

Pourquoi fermer une maison déjà close

C’était morose mais au moins ça sentait la rose

Et même si cela n’ait pas goût de saccharose

Ca m’évitait la tuberculose

 

On nous importait de Somalie de Colombie

De Roumanie ou d’Ethiopie

On nous lâchait au bois de Boulogne

Pour toutes les  sales besognes

 

J’ai quitté le sol Mexicain

Pour le rêve américain

Sans aucun papier en main

Sans connaître mon destin

 

J’ai perdu mon identité

J’ai connu la brutalité

Et j’ai vu des femmes mourir

Sans personne venir les recouvrir

 

Souvent chassées par les cognes

Insultées par des ivrognes

Et traitées de putes et de salopes

Par de frustrées Pénélopes

 

Qui auraient surement gardé leur mari

Dans le creux de leur lit

Si elles avaient été moins coincées

Le sexe un peu moins boisé

 

Venues de pays nordiques de la baltique

Ou exportées d’Afrique

Brésiliennes ou Colombiennes

On nous traitait comme des chiennes

 

Vendues par un cartel

Comme du cheptel

On nous mettait dans un bordel

Quartier St-Denis rue Blondel

 

 Complètement imbibées

Il fallait se prostituer et  s’exhiber 

Dénuder ses gambettes

Pendant que nos proxénètes

 

Avec notre argent faisaient la fête

Ou épongeaient une dette

Pendant qu’on vivait l’enfer

Pour les satisfaire

 

Recrutées dans un pays de pauvreté

Maltraitées par des mains de fer

On nous faisait tout miroiter

En nous bourrant de somnifères

 

On pouvait gagner de l’argent facile

Il suffisait de nous montrer dociles

De s’offrir à tous les vices

Des pervers jusqu’au sacrifice

 

On se vendait même à des flics

A qui on servait d’indic

On subissait tous leurs sarcasmes

On assouvissait tous les phantasmes

 

Aujourd’hui c’est sur internet

Que nos souteneurs

Qui se disent nos protecteurs

Nous vendent comme des bêtes

 

De jeunes étudiantes

Complètement inconscientes

S’offrent à des vieux

Vicieux et capricieux

 

Sans aucune envie

Juste pour s’assurer un train de vie

Qui pour poursuivre leurs études

Acceptent la servitude

 

Complètement assujetties

Elles risquent chaque jour leur vie

Et pour un simple bijou

Se mettent à genou

 

Souvent des mères célibataires

Dans une grande misère

Avec sur les bras un enfant

Rêvent  de draps et couchent sans paravent

 

Elles rêvent  de séduire le  prince charmant

Les poches pleines d’argent

La  seule solution

Pour se sortir de cette situation

 

Un miroir aux alouettes

Dans une vie d’ascète

Sous la neige et la pluie

Sous le froid et l’ennui

 

Il faut mettre en valeur

Les  attributs mis à nu

Pour des clients le leurre

De voir les parties charnues

 

Le plus vieux métier du monde

A encore de beaux jours devant lui

Depuis que la terre est ronde

Il tourne de jour comme de nuit

 

D’intouchables notables

Qui versent des dessous de table

A l’abri de tout soupçon

Chaque jour viennent prendre livraison

De leur triste cargaison

Qu’ils fauchent avant la fleuraison.

Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva Femme à vendre.

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