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Ma Normandie

Ma Normandie.

On voulait aller voir le squelette de la baleine

Sur la cote où a débarqué l’armée américaine

Dans la ville de Luc sur Mer

Là où le soleil est éphémère

 

Région où il ne pleut jamais

Sauf du 1 er juin au 31 mai

Toute une expédition se prépare

On est prêt pour le départ

 

Tente canadienne deux places

Petite surface pour trois carapaces

Par manque de place

La grimace chaque fois qu’on tourne la face

 

Moyen de locomotion

Ni la voiture ni le train ni l’avion,

Mobylette décapotable

Perméabilité incomparable

 

Frissons redoutables

Quand la pluie s’invite à votre table

Compagne de tous les jours

Qui a écourté notre séjour

 

Dans ce beau département de Normandie

où on est à l’abri des incendies

Il n’y a qu’une seule saison

Celle qui précède l’hiver et qui suit les moissons

 

Cette année on fut servi

On avait oublié de demander un devis

De tous les départements de France

La Normandie était en avance

 

Dans le domaine du Bio

Elle était la première à être Bi-Eaux

Et d'après les autochtones 

La plus belle saison c’est l’automne

 

Chaque jour on roulait trempés jusqu’aux os

Dans la tente, serrés comme des bestiaux

On était à l’agonie

Ça sentait la pneumonie

 

Nous arrivâmes tout de même à Luc-sur-mer

Ville à l’autre bout de la terre

Pour voir ce que l’on était venu voir

Un tas d’os sur lequel on peut s’émouvoir

 

Le squelette de la baleine en Normandie

Plage où elle a chanté sa dernière mélodie

La visite fut brève

La pluie ne nous laissant aucune trêve

 

Depuis le squelette a été volé

Sûrement par un touriste mécontent

Qui va peut être l’immoler

Pour éviter son tourment à ses enfants

 

Dans cette région où il y a plus de pluie

Que les vaches ne produisent de lait

Où l’on voit plus de parapluie

Que  l’on ne vend de fromages frais

 

Après une semaine sous les nuages

On décidait de plier bagages

On avait consulté les oracles

Ils n’annonçaient aucun miracle

 

Après une nuit passé dans un hôtel

Pour faire sécher nos ailes

On prit le chemin du retour

Une semaine avant l’heure

 

En appuyant sur l’accélérateur

Sans faire aucun détour sur le parcours

Un retour où comme pour l’aller

La pluie nous a accompagnés sans capituler

 

L’adieu ne fut pas douloureux

On était même plutôt heureux

De quitter ce paysage de rêve

Où la pluie tombe sans trêve

 

Pour celui qui veut rencontrer la mort

Dans le plus triste des décors

Un souvenir inoubliable

De notre rencontre avec le diable

 

Cerise sur le gâteau

De cette amère désillusion

Dans notre région

Il faisait beau

 

Avec notre sac à dos

On était partis en commando

Pour trouver l’Eldorado

On n’a trouvé que l’eau.

 

Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

Ma Normandie sous son plus beau jour.

Commentaires

  • c'est vrai, peut être un peu exagéré.

  • Ça me rappelle des souvenirs aussi! Une histoire sans moratoire

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