La ministre de la ville.
La ministre de la ville.
On ne la voit jamais
Arpenter le sentier du marais
Ni à l’apercevoir
Quand il commence à pleuvoir
On ne peut la rencontrer
Que dans des endroits où elle peut s’illustrer
Dans toutes les réceptions
Elle fait son apparition
Et jamais elle ne renâcle
Quand il s’agit d’un spectacle
Vu que sa position
Lui permet de se soustraire à l’addition
Parlez d’élagage
Et elle disparaît du paysage
Et pour ce qui est des nuisances
Ses oreilles tombent en panne d’essence
Mais si c’est pour une fête
Elle parade en tête
Pour être en photo sur un journal
Le jour du carnaval
Pourtant il y aurait tant de choses à faire
Si elle n’était pas sous somnifère
Dans une ville qui veut aller de l’avant
Pour rendre les séjours plus captivants
Mais Mme préfère les petits fours
A ce qui se passe aux alentours
Dès qu’ils sortent du four
Elle se jette dessus comme les vautours
Je ne sais pas comment elle peut justifier
Son salaire d’adjoint conseiller
Quand sur le trottoir déborde le lierre
Et sa migration ne date pas d’hier
Il y a des crottes de chien qui fleurissent
Piste idéale pour la glisse
Et pour les aboiements
Il y a abonnement
Ne rêvez pas de paradis
Pour le commun des mortels
Elle ne fera pas dépenser un radis
La ville préfère construire un hôtel
Si vous n’avez besoin de rien
Vous serez servi en priorité
Le paradis c’est pour les vauriens
Ils occupent l’hémisphère de la majorité
Ça pue le fayot à plein nez
Il y en même qui en sont ballonnés
Pour se faire promouvoir
Il suffit de se faire bien voir.
Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva