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Bonne à l' Aisne

Bonne à l’Aisne.

A la fin du printemps

Panurge emmène ses moutons

Dans un ruisseau

Pour faire tomber les lambeaux

 

Dès qu’ils ne sont plus grelottants

On tond les moutons

Ici bas tout le monde se fait tondre

On ne sait plus se défendre

 

Pour les moutons de Panurge

Dès qu’approche l’été ça urge

Si on ne veut pas qu’ils ressemblent au yéti

Dans leur toison engloutis

 

Et bien que ce ne soit pas de l’alpaga

On se sert de leur laine

Pour fourrer les matelas

Ou faire des mitaines

 

Pour ne pas être transformé en verglas

Le printemps donne le là

Et vient donner un peu de chaleur

Sous les doigts des empailleurs

 

Puis on a changé de pays

De ce dur labeur on s’est affranchi

Mais les racines sont tenaces

On a emmené les matelas dans nos besaces

 

Deux fois par décennie

On sortait la laine de son nid

Et on offrait un spectacle inhabituel

Au commun des mortels

 

On lavait la laine

Pour que plus fraîche soit son haleine

Et on l’étendait sur des fils

Pour qu’elle prenne un peu de chlorophylle

 

Un travail pas facile

La laine n’était pas docile

Il fallait l’étendre par petits bouts

Et éviter qu’elle ne se souille de boue

 

Aujourd’hui comme les charrues

Toutes ces coutumes ont disparu

On nous tond toujours la laine sur le dos

Et  c’est souvent par nos ados

 

Fausse  idée  des adultes

Qui la bêtise occulte

Que les moutons ne suivent plus Panurge

Et contre la connerie s’insurgent.

Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

 

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