J'ai prêché dans le désert.
J’ai prêché dans le désert.
Pour que cesse croissance et vacances
Quand on connaît le prix de l’essence
Réjouissances nonchalance apparence
Pour le contrôle des naissances
Il y a trop d’humains sur terre
Qui vivent dans la misère
Et on commence à se battre à la pompe
Pour ce liquide noirâtre qui éclairait nos lampes
Cela devient vraiment inquiétant
On vient d’atteindre 8 milliards d’habitants
On a épuisé la richesse que la terre peut fournir
Et le sol ne peut plus tout ce monde nourrir
Certains commencent à prendre conscience
Que c’en est fini de l’abondance
Que cela va amener de plus en plus de discordance
De manigances et belligérances
Il faut que cesse cette croyance
Que claironnent qu’il aura toujours de la pitance
En grande suffisance
Ceux qui ignorent le mot souffrance
Choc démographique
Ou bien choc climatique
On fait des tas de calculs arithmétiques
Dans les milieux bureaucratiques
Faudra t’ il lâcher les bombes atomiques
Pour faire baisser les statistiques
Ou bien l’astre vermeil
Suffira-t-il à mettre la croissance en sommeil
Faudra t’il que la fonte des banquises
Dont on n’a plus la maîtrise
Libère le permafrost
Qui réduira la terre en compost
La pollution des océans s’accélère
En même temps que la chaleur solaire
Et il y a de plus en plus de plastiques
Malgré des lois drastiques
Qui se montrent impuissantes
Face aux richesses arrogantes
Des rois du pétrole
Qui se foutent des protocoles
Il n’y a pas de bons élèves
Il y a toujours autant de paysans qui crèvent
Et toujours autant d’optimistes
Qui refusent d’être fatalistes
Bientôt les fonds marins mourront
Faute de colorants
Et il n’y aura plus aucune liane
Aux alentours de la fosse des Mariannes.
Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva