Racket à la sortie du collège.

Racket à la sortie du collège.
Des bandes de jeunes vauriens
Maquereaux accompagnés de morues
Qui plus tard seront politiciens
Cachés au coin d’une rue
En mauvais paroissiens
Guettent la sortie des collégiens
Ils connaissent leur métier
Et attaquent en vrais flibustiers
Ils ne sont pas si hardis ou aventureux
Et s’en prennent aux plus petits qu’eux
Ils savent comment aborder
La formule est simple et bien rodée
A ce jour elle n’est pas très démodée
Hier donne-moi ton fric
Aujourd’hui les hommes politiques
Nous le pique en public
Sans prendre de risques
Ils installent des droits de péage
Fouillent dans les bagages
Ils savent qu’ils seront impunis
Trop petits pour les accuser de délit
Trop grands pour les mettre au lit
Et il n’y a plus de maison de redressage
Alors ils règnent par la terreur
Sur les plus jeunes qui font l’erreur
De passer sur leur territoire
Même si ce n’est pas encore la nuit noire
Les victimes n’osent pas parler
On leur a promis une raclée
S’ils se confient à leurs parents
Et puis c’est toujours déshonorant
Les agressions rendent veule
On se sent un peu coupable
De ne pas être capable
De se défendre seul
Au début on se tait
Prêt à tout accepter
Puis on se renferme sur soi-même
Mais cela ne résout pas le problème
Les tortionnaires deviennent plus exigeants
Ils veulent de plus en plus d’argent
Alors on fini par craquer
Et on les dénonce pour les débusquer
A leur tour des policiers se cachent
Pour les prendre en flagrant délit ces lâches
Ils n’iront peut être pas à la messe dimanche
Mais il va falloir qu’ils se retroussent les manches.
Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva