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  • Les batelières du midi.

    Les batelières du midi.

    Elles descendent canaux  et rivières

    Sur leurs bateaux

    Tirés par deux chevaux

    Les belles batelières de naguère

     

    De Toulouse à Carcassonne

    Elle descendent ou remontent la Garonne

    Et avec leur père ou leur frère

    Elles rêvent d’aller jusqu’à la mer

     

    Sur cette rivière semi-indomptable

    Seulement sur une moitié navigable

    Elles transportent les marchandises

    Pour le compte de riches entreprises

     

    Pour assurer ce dur travail

    Elles doivent savoir tenir le gouvernail

    Et quand le courant devient trop fort

    Redoubler d’effort

     

    Pour que le bateau ne coule

    Quand se soulève la houle

    Qu’il  s’ouvre une simple  voie d’eau

    Et l’embarcation risque de finir en radeau

     

    La vie n’est pas toujours facile

    Pour ces batelières et gabarières

    Il faut vraiment être une guerrière

    Pour naviguer dans ces eaux hostiles

     

    Entre tourbillons et remous

    Pour gagner quelques sous

    Qui assurent leur survie

    Au péril de leur vie

     

    Il faut connaitre toutes les manœuvres

    Endurer le froid et l’assaut des flots

    Avec ses bourrasques d’eau

    Pour mener à bien son œuvre

     

    Avoir ce goût de l’aventure

    Qui ne fait pas craindre les courbatures

    Quitter pendant des semaines sa famille

    Pour rejoindre le reste de la  flottille

     

    Etre habile et intrépide

    Pour manœuvrer dans les rapides

    Où la moindre hésitation ou inattention

    Sur  les rochers peut provoquer une collision

     

    Sur une Dordogne à semi-sauvage

    Qui peut se montrer traître

    Et engendrer un naufrage

    Où le bateau risquerait de disparaître

     

    Dans ces embarcations fluviales

    Qui supportent mal les pluies diluviales

    Quand se déchaînent éléments

    Il faut être averti et se monter prudent

     

    L’homme est si petit face à la nature

    La défier est synonyme de sépulture

    Il n’est qu’un grain de sable dans l’espace

    Qui doit savoir rester à sa place

     

    Aujourd’hui les batelières ont disparu du paysage

    Il n’y a plus de cabotage

    Les bateaux de croisières

    Ont mis les gabares au cimetière.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • Majestueux hiver.

    Majestueux hiver.

    Sur les contreforts de la montagne

    Qui dominent vallons et campagne

    Vaincu par les gelées

    L’automne a capitulé

     

    L’hiver a resserré son étau

    Et étendu son blanc manteau

    Les arbres aux bras dénudés

    Sous le froid ont fini par céder

     

    Plus rien ne peux s’y opposer

    La terre va pouvoir se reposer

    Juste un peu d’inquiétude

    La peur d’un hiver trop rude

     

    Tous ces flocons tombés du ciel

    De façon torrentielle

    Recouvrent le paysage

    D’un coup devenu plus sage

     

    Dans ce décor scintillant

    A l’éclat étincellent

    Tout est devenu blanc

    Et le froid cinglant

     

    Dans les collines et les champs

    Brillent des milliers de diamants

    Et comme le bruit de l’eau

    S’est éteint le chant des oiseaux

     

     

    Déjà les premiers frissons

    Ont fait leur apparition

    Et les premières fumées

    Ont envahi les cheminées

     

    Les feuilles sont recouvertes

    D’autres l’année prochaine

    Renaissant du vieux chêne

    A nouveau seront vertes

     

    Dans tous les hameaux

    Dehors on entend le cri des marmots

    On allume la lumière de plus en plus tôt

    L’hiver va durer jusqu’aux rameaux

     

    Quand le soleil est fâché

    Et qu’il reste couché

    Tristes sont les maisons grises

    Et plus froide est la bise

     

    Malgré les gants

    A travers on sent le vent

    Et dans les lits on claque des dents

    Malgré l’épaisseur de l’édredon

    Et les étoiles scintillent au firmament

    En attendant le renouveau du printemps.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

  • Les Amours.

    Les Amours.

    Il y a des amours d’été

    Qui ne durent que le temps des blés

    Et des amours cachés

    Qui durent l’éternité

     

    Des amours passion

    Qui bravent les saisons

    Des amours latents

    Qui se moquent du temps

     

    Des amours pleins de féminité

    Qui offrent leur virginité

    Et des amours dans l’intimité

    Qui font perdre toute dignité

     

    Des amours à la vie à la mort

    Surpris par un simple regard

    A la sauvette dans un aéroport

    Ou sur la quai d’une gare

     

    Des amours qui durent jusqu’à l’aurore

    Et qui se terminent au bas d’un escalator

    Des amours dont les corps ne font plus qu’un

    Et dont on ne veut plus lâcher la main

     

    Il y a des amours amitié

    Un peu entortillés

    Ecrits en pointillé

    Et qu’on ne consomme qu’à moitié

     

    Des amours instantanés

    Qui arrivent de façon spontanée

    Pleins de désir

    Où le corps se met à frémir

     

    Des amours au-delà de la raison

    Qui ne supportent aucune cloison

    Qui franchissent la ligne d’horizon

    Et apportent le grand frisson

     

    Des amours d’une nuit

    Qui disparaissent au saut du lit

    Dès que le soleil luit

    En emportant toutes les folies

     

    Des amours à distance

    Dont on ne sait jamais la durée à l’avance

    Et des amours de pierre

    Dont on a du mal à se défaire

     

    Des amours mis dans la lumière

    Au milieu d’une clairière

    Au bord d’une rivière

    Ou sur un tapis de lierre

     

    Des amours d’hiver

    Fragiles comme du verre

    Et qui se brisent

    Dès qu’apparaît la première brise

     

    Des amours que l’on ne peut offrir

    Sans faire souffrir

    Et d’autres que l’on promet

    De ne jamais abimer

     

    Des amours à l’infini

    Où même quand on sait que tout est fini

    On refuse de mettre le point

    Comme dans un cercle où la ligne toujours se rejoint.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

  • Injustice des sexes.

    Injustice des sexes.

    Depuis la naissance dieu ne nous a pas fait égaux

    Devant les devoirs conjugaux

    L’homme qui fait des conquêtes

    Est un  séducteur dans sa tête

     

    La femme qui joue  de sa séduction

    Et qui use de son charme pour sa satisfaction

    Est traitée de salope

    Si elle n’est pas à l’image de Pénélope

     

    Si elle prend parfois un peu de miel

    En s’envoyant au 7 ème ciel

    Ça dérange les bourgeoises

    Mais surtout le nom de leur mari sur son ardoise

     

    Si dans la rue elle drague

    Ça soulève des vagues

    Et c’est la catastrophe

    Si elle apostrophe

     

    Il y a toujours une mégère

    Pour la traiter de femme légère

    Ce n’est pas à la Mecque

    Qu’elle pourrait vivre comme un mec

     

    Quand elle veut un homme dans son lit

    C’est presque un délit

      Mais depuis que cette ère est abolie

    Les femmes sont de plus en plus jolies

     

    Les grenouilles de bénitier qui la fuient

    Peuvent  la traiter de belle de nuit

    Elle fait rêver dans toutes les rues

    Ceux qui ne l’ont jamais eu

     

    Celle qui la croise en ville

    Lui jette un regard futile

    Mais dans son lit la nuit venue

    Son homme la rêve nue

     

    Il sent l’odeur de son parfum

    Imprégné dans le coussin

    Et n’a qu’un seul regret

    Celui de n’avoir pu prolonger l’arrêt

    Car  du trottoir son ombre

    Vient le relancer jusque dans la chambre

     

    Et si parfois elle se couche tard

    C’est qu’elle a mis trop de temps à retirer son fard

    Et pour tous les misanthropes

    C’est une salope.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • Folie humaine.

    Folie humaine.

    C’est un éternel recommencement

    Il n’y a jamais eu renoncement

    Il y a même recrudescence

    La France n’échappe pas à la tendance

     

    On a beau se réunir autour d’une table

    Rien n’est jamais durable

    Persécutés depuis l’antiquité

    Ils n’ont jamais connu la tranquillité

     

    De partout arrivent les vautours

    L’antisémitisme est de retour

    Certains ont mal vécu

    La victoire de David contre Goliath

    Qui fut vaincu

    Par une simple agate

     

    On leur a attribué une richesse

    Acquise de façon expresse

    Dont on a voulu les spolier

    Pour cela on les a humiliés

     

    Pendant des siècles d’errance

    Ils ont connu la souffrance

    On leur a imposé l’étoile sur la poitrine

    Comme si on les exposait en vitrine

     

    Depuis la colère de Pharaon

    Ils ont marché dans le néant

     Jetés au fond de cachots moisis

    Torturés par les nazis

     

    Trahis par le régime Français

    Gouvernement lâche

    D’un  triste  potache

    Qui a eu peur d’aider les oppressés

     

    Depuis des siècles pour les exterminer

    On ne cesse de les discriminer

    et on les importune

    pour voler ceux qui ont un peu de fortune

     

    Comme pour la chasse à courre

    Partout on les traque

    On ne leur laisse aucun recours

    Le sang sur des mains a laissé des marques

     

    Il y a longtemps eu de l’indifférence

    A toutes leurs souffrances

    Politique de l’autruche

    Tant que cela ne touche pas ma ruche

     

    Puis le vent de la fortune tourne

    Tout le monde devient patriote

    Les maltraitances on les détourne

    On veut oublier le bruit des bottes des despotes.

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  • Le bruit des bombes.

    Le bruit des bombes.

    C’est la pire de toutes les épreuves

    Autour d’eux les bombes pleuvent

    Le ciel a lâché son courroux

    Ils attendent Terrés au fond de leur trou

    La fin du déluge sous le ciel rouge

    Plus personne ne bouge

     

    De tous cotés les canons

    Dans un bruit assourdissant

    Crachent leur feu cadavéreux

    Brisant  des milliers de tympans

     

    Ils attendent  la relève

    Pour la grande bataille

    Sous cette pluie de mitraille

    Où la terre partout se soulève

     

    Il fait de plus en plus chaud dehors

    Ils ont des tremblements tout le corps

    Ce n’est pas le froid

    Mais un terrible effroi

     

    Les armes fauchent des corps

    Qui se retrouvent devant St-Pierre des morts

    Tout n’est qu’un immense brouhaha

    Au nom de jésus Allah ou bouddha

     

    Sous une pluie d’acier

    Tous les immeubles sont détruits

     La ville n’est plus qu’un immense brasier  

    Et pourtant le bombardement se poursuit

     

    A chaque guerre ses cauchemars

    Et tous ces gens dans le blizzard

    Des familles ensevelies sous les gravats

    Et dehors toujours le même grand  fracas

     

    Une tragédie à ciel ouvert

    Fumée et cendres ont tout recouvert

    Des mères qui pleurent

    Leur fils mort avant l’heure

     

    Des cris d’enfants

    Sous un déluge étouffant

    Des traumatismes à vie

    Pour celui qui survit

     

    Image d’apocalypse

    La terre est sous éclipse

    Par les bombes déchiré

    Partout le ciel s’est éclairé

     

    dans les rues ruisselle le sang

    Des femmes et des enfants

    Ce sont les civils

    Qui paient le prix fort dans les villes.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva