Les belles italiennes.

Les belles italiennes.

Quand je dis les belles italiennes

Je ne parle pas de carrosserie de voiture

Mais de l’histoire ancienne

Où on interdisait aux femmes la culture

 

Soumises à leur mari

Pour être nourrie et avoir un abri

Sous cette camisole

Elles n’avaient droit à la parole

Que pour surveiller la casserole

Et emmener les enfants à l’école

 

Au temps des années sombres

Elles vivaient dans l’ombre

Suite au péché de la pomme

Sous la tutelle des hommes

 

Elles devaient être bonne mère

Bonne épouse et bonne ménagère

Et une gifle tombait parfois

Si elles ne remplissaient pas cet emploi

 

Pour échapper à ces conditions

Et ne pas occuper toutes ces fonctions

Certaines faisaient preuve d’abnégation

Et se tournaient vers la religion

 

Etre bonne sœur

Même si ce n’est pas une peine de cœur

 Servait de garde-fou

Pour  éviter des coups

 

L’église est parfois un réconfort

Non seulement pour l’âme mais aussi pour le corps

Cela évite d’avoir beaucoup d’enfants

Qui tirent sur le bas de la robe en piaffant

 

Ne pouvant travailler sans l’accord de leur mari

Ne percevant pas de salaire

Et subissant toutes ses colères

Elles n’étaient jamais à l’abri d’un avenir flétri

 

Elles n’avaient pas les mêmes droits

Elles ne pouvaient faire un pas de travers

Sans en subir les revers

Lui  pouvait trouver le lit trop étroit

Et aller chercher un autre endroit

Où il faisait moins froid

 

Il pouvait partir quand il voulait

Même s’il pleuvait

Elle ne pouvait rien dire

Il arrivait toujours à rebondir.

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