Le feu à l'âtre.
![](https://size.blogspirit.net/hautetfort.com/poemessalva/773/media/01/01/1041967693.jpg)
Le feu à l âtre.
J’ai allumé un feu dans la cheminée
Dehors il faisait un peu frisquet
J’avais quelques frissons
Alors j’ai brûlé quelques tronçons
En plus de me réchauffer
Le feu m’a toujours fasciné
Il apporte une chaleur
Remplie de couleurs
Les bûches crépitent
Libérant des milliers de météorites
Avant de s’écrouler à bout de souffle
Frustrées de n’avoir pu atteindre mes pantoufles
Des milliers de flammèches s’envolent
Aspirées dans le conduit par Eole
Elles iront rejoindre les étoiles
Transportées par leur char à voile
Les flammes font jaillir des milliers de lucioles
Qui s’agitent en tous sens
Et se dispersent sur une toile comme des auréoles
Me font penser à mille jolies femmes qui dansent
Puis après avoir ronronné d’aise
Lentement le feu s’apaise
Et lorsqu’il va donner son dernier soupir
Je remets une bûche pour lui éviter de mourir
Dans la demeure règne une douce température
Qui me fait rejeter au loin la couverture
Il fait si bon que personne ne veut plus sortir
Partir serait un peu mourir
Dans une torpeur où tout le monde s’abandonne
Des cœurs fusionnent des corps s’additionnent
Comme le feu dans l’âtre, ces cœurs brûlent
Et parfois basculent
Bien calé sur son fauteuil le chat ronronne
Sous le regard bienveillant de sa patronne
Il ne lui manque plus que la couronne
Pour prendre la place d’un Cicérone
Bientôt quand les braises
Se mettront entre parenthèses
Et qu’il ne restera plus que les cendres
La chaleur finira par descendre
Le feu aura été éconduit
Et la suie aura envahi le conduit
Mais le feu fait de la résistance
Encore quelque temps il garde le froid à distance.
Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva