La jalousie.

            La jalousie.

 

Comme un cloporte

Elle se cache derrière la porte

Elle tue à petit feu de manière insidieuse

Les pensées deviennent odieuses

 

Par le petit bout de la lorgnette

Partout elle vous guette

Sournoise  et maladive

Toujours elle récidive

 

On reproche à son voisin  la richesse

Qu’il doit cacher derrière sa forteresse

Et même le début de notre vieillesse

Qui fait disparaître notre jeunesse

 

J’ai même vu s’installer la haine

 en attraper la migraine

On envie tout ce que possèdent  les mondains

Leur maison leur voiture leur jardin

 

On  leur  envie même leur femme

Quitte à perdre notre  âme

Et on guette la moindre faille sur leur muraille

En espérant  y voir la grisaille

 

On leur lance un regard accusateur

On n’accepte pas leur bonheur

Quitte à y ajouter  un peu de mensonge

Comme l’acide la jalousie  ronge

  

Il y a des gens que ça dérange

Quand on est sous les louanges

Qui n’aiment pas qu’on  avance  plus vite qu’eux

Ça les rend  visqueux

 

Ces  gens qui font la grimace

Lorsqu’ on les dépasse

Quand dans une maison brille  la lumière

Qu’ils n’ont pas dans leur chaumière

 

Ils vivent la bave aux lèvres

De ne  jamais rattraper le lièvre

Ils  se cachent toujours dans l’ombre

Et ne vivent que dans la pénombre

 

Ils n’acceptent pas la réussite

Acquise par le mérite

Des  hypocrites

Qui vous félicitent

Mais qui vous mettraient sous euthanasie

S’ils n’avaient pas peur de l’autopsie.

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