Nostalgie dans le lit d’une rivière

Cœur d’un promeneur solitaire
Où l’amour semble vacataire
Promenade au long cours
Où la surprise guette à chaque détour
Attiré par un bruit de clapotis dans l’eau
Je m’approchais des arbrisseaux
Pour voir d’où venais cette douce mélodie
Qui me parvenait comme une prosodie
Cachée dans le coude d’une rivière
Tu posais nue sur la gravière
Jetant des cailloux dans l’onde
Tu semblais seule au monde
Naïade de la mythologie grecque
Ou peut être aquatique arabesque
Les reflets du soleil se reflétaient
Dans ta chevelure mouillée
Déjà les déesses existaient
Sous les jours ensoleillés
Des perles de rosée ruisselaient
Tout au long de ton corps
T’emprisonnant dans leur justaucorps
Preuve que des vœux déjà se réalisaient
Je suis resté un instant caché
Sans chercher à me rapprocher
Je t’observais fasciné tétanisé
J’aurais voulu t’apprivoiser
Inoubliable tableau
Immortalisé au bord de l’eau
Puis dans un élan de courage
J’ai brisé le barrage
Je suis venu vers toi
Décidé à conquérir ton beffroi
Tu n’as pas parue effrayée
Tu ne t’es pas cachée
C’est plutôt moi qui avais l’air ennuyé
Lorsque je me suis approché
Tu étais tellement naturelle
Tu étais tellement belle
Lorsque j’ai été prés de toi à te toucher
Tu n’as pas été effarouchée
Doucement tu m’as souris
J’en ai été le premier surpris
Le ciel avait pris les couleurs du paradis
Et les ailes des colibris
Au pays des rêves et des libellules
Sous la rosée du matin même minuscule
Une toile d’araignée peut devenir rivière de diamants
Pour le plus chanceux des amants.
Salva.
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