trop de monde

la forêt de mes regrets

Trop de monde.

 

Elle était trop jolie cette brune

Aux cheveux reflets couleur de lune

Une rencontre inattendue

Une aventure défendue

 

Le courant était vite passé entre nous

Mais la vie est faite de remous

Après quelques palabres d’usage

Déjà mes yeux ne quittaient plus son corsage

 

Je l’invitais pour une ballade

Loin de l’esplanade

Une promenade en forêt

Pour ne pas vivre avec des regrets

 

Elle accepta volontiers de me suivre

Déjà  j’écrivais mon livre

Nous prîmes un chemin des  bois

Que j’avais déjà suivi maintes fois

 

Je tenais ma future conquête par la main

Tout en lui contant de vieux refrains

Mais il y a toujours un imprévu

Qui vous prend au dépourvu

 

C’était le plein été

Et le bois était très fréquenté

Un peu trop à son goût

Elle ne voulût pas retirer ses dessous

  

J’eu beau insister pour arriver à mes fins

Elle me laissa sans appel sur ma faim

Je la ramenais donc au bercail

Sans avoir pu lui retirer son chandail

 

Je maudissais ces promeneurs du dimanche

Qui contrairement aux gastéropodes

Ne sont pas étanches

Ont peur de la moindre goutte d’eau

Ne sortent que lorsqu’il fait beau

Et n’ont pas laissé s’achever mon épisode

 

Je rentrais  bredouille

Je  restais planté comme une andouille

L’occasion ne s’est jamais représentée

Longtemps cette aventure m’a hanté

 

Elle était trop jolie cette brune

Je ne lui en ai pas tenu rancune

Elle n’est pas tombée dans mes rets

Il y avait trop de monde dans cette forêt

 

Les jeunes filles et les forêts ont des symboles  

Qui  inhibent le parfum des plus belles paroles

Insister serait inutile et futile

Et gâcherait la plus belle des idylles.

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