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Adieu sur un quai de gare

au revoir discret 

Adieu sur un quai de gare.

 

On s’était rencontrés

Quelques années auparavant

Nous  n’étions  encore que des enfants

On s’était regardés et même embrassés

 

C’était lors d’une kermesse

De nos années de jeunesse

Elle était  si jeune et fragile

Que je n’avais pas gardé son domicile

 

J’aurais du le conserver

Ne pas la laisser filer

Je l’avais bêtement laissée partir

Sans même la dévêtir

 

Et aujourd’hui elle était là

Sur le quai de cette gare

Grande et fine impala

Devant moi pauvre tare ignare

 

Elle partait en vacances

Vers le soleil de Provence

Je n’avais pas osé l’accoster

Il y avait quelqu’un à ses cotés

 

Elle semblait toujours aussi jeune

Elle était encore plus belle avec plus de sex-appeal 

Elle était simplement devenue femme

Elle venait de réveiller ma flamme

  

Elle aussi m’avait aperçu

Elle m’avait fait un timide sourire

Comme pour me dire

Qu’elle ne me laisserait pas de reçu

 

Elle avait déambulé sur ce quai

Jusqu’à ce qu’elle monte dans le train

Et que disparaisse son joli arrière-train

Bête comme un manche à balai

J’avais suivi du regard ce maudit train

Qui  partait dans le lointain

 

J’avais vu s’éloigner ce traître de  train

Jusqu’à ce qu’il ne soit plus qu’un point

Qui filait vers d’autres lendemains

Et qui ne serait plus jamais rejoint

 

Ce train qui mettait trop de distance

Entre la réalité et mes espérances

Trop de pluie était tombée

Pendant toutes ces années

 

Je ne l’avais pas quitté de mes yeux rouges tison

Jusqu’à ce qu’il disparaisse dans l’horizon

A regret j’avais quitté ce quai vide

Mon cœur  était devenu aride.

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