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1910, Pour quelques ares de plus

le monde paysan avant guerre 

1910 Pour quelques ares de plus

Jamais de repos

La sueur à fleur de peau

Surveiller le troupeau

Avec des étés sans eau

 

Domination sans réplique

D’un patriarche archaïque

Toujours sous la coupe d’un père

Qui veut toujours plus de terres

 

Vouvoiement des parents

Qui veulent garder leur rang

Adoration de reliques

Que l’église fabrique

 

Dénigrements et ragots

Sont à chaque jour le lot

On ressort des fouilles

Toute sorte de vieilles embrouilles 

 

Si le travail et les églises

Ne manquent pas d’emprise

Il n’en est pas de même pour l’argent

Lâché  à reculons par des patrons  intransigeants

 

On s’étripe pour quelques ares

On se fusille du regard

On se sert du moindre détail

Pour casser un bail accuser le bétail

 

Triste monde agricole

Où on meurt pour une simple variole

Travail éreintant

Toujours à la merci du moindre contretemps

 

Une tempête qui se déchaîne

Des moissons à la traîne

Et c’est la même rengaine

Des visages qui se couvrent de haine

 

A la merci des intempéries

Tout un monde devient endolori

La foudre qui frappe

Et qui détruit mille grappes

 

Des nuages qui s’amoncellent

Déluge de Grêle  

Qui taille les vignes en dentelle

Images irréelles

 

Une  grange ou  un hangar qui brûle

Et c’est toute une vie qui bascule

Mais on risque cette vie

Pour sauver quelques brebis

 

Une tornade qui prend par surprise

Et c’est des toitures qui se brisent

Le travail de toute une année

Qui s’envole en fumée

 

Un déluge de feu qui s’abat

Un éclair qui se tord et ébloui

Satan fête son Sabbat

Et tout espoir s’évanoui  

Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

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