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De la vieillesse à la jeunesse

Souvenirs ancestraux

 

De la vieillesse à la jeunesse.

Il y a des signes qui ne trompent pas

Elles ont séché les fleurs de la pampa

Des années qui nous courbent le dos

Des rides qui se forment sur la peau

 

De plus en plus de cheveux

Prennent la couleur du sel

Les gestes sont moins lestes et nerveux

On se réfugie de plus en plus derrière le missel

 

On entend de plus en plus mal la vielle horloge

Dont on faisait jadis si souvent l’éloge

On regarde les aiguilles faire le tour du cadran

Elles déferlent comme un torrent

 

On a de plus en plus de mal

A trouver des gens de notre âge

Enfermés dans une grande malle

Beaucoup sont déjà partis pour le grand voyage

 

Alors pour retarder cette triste fatalité

On ressasse des souvenirs qui évoquent le passé

Quand les mains n’avaient pas  de callosités

Quand les corps n’étaient pas encore cabossés

 

Des souvenirs d’enfance remontent à la surface

Lorsqu’on aimait se regarder dans la glace

Quand on se moquait des rides

Qui étaient loin de notre jeunesse intrépide

 

On se rappelle Des champs de labour

Des «castagnes» qui cuisaient dans le four

Des moissons et des vendanges

Des foins qui emplissaient les granges

 

Du blé qu’on séparait de l’ivraie

A l’abri du soleil sous les oliveraies

Du bruit sourd du fléau

Qui frappait comme un marteau

 

De la vieille “pignate“ en  terre cuite

Sur un coin de la cheminée, cuisson gratuite

Ou mijotaient patates et fayots

Sous le feu au ralenti d’un vieux billot

 

Des milliers de souvenirs en errance

Sortent de leur somnolence

Un vieux grand père entre pénombre et lumière

Assis sur un banc dans un coin de la chaumière

Qui nous prenait sur ses genoux

Alors qu’on tenait à peine debout

 

Et qui maintenant dort à l’abri

Du vent et de la pluie

Dans un triste  cimetière

Dont les vieilles croix de pierre

Qui  jadis étaient droites et fleuries

Sont désormais penchées et envahies de lierre

 

Qui se souvient des parties de jeu de cartes

A la table d’un café qui depuis longtemps

N’a plus ni fenêtre ni porte ni pancarte

Faute de militants, on a condamné l’abattant.

Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

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