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Le grand chêne

Un chêne majestueux 

Le grand chêne.

J’étais un arbre majestueux

Mes racines étaient bien ancrées

Ma cime touchait les cieux

Les druides m’avaient déclaré sacré

 

Mes feuilles abritaient les amoureux

Mes fruits nourrissaient les animaux

Et dans mon creux

Se réfugiaient les oiseaux hibernaux

 

Mes racines enchevêtrées

De mille galeries

Servaient d’abri

A plus d’un sinistré

 

J’étais un géant

Aux bras démesurés

Bien campé sur mon séant

Avant que des hommes ne viennent à la curée

 

J’étais gigantesque

Et mes branches pleines de fresques

Lorsque sont arrivées les tronçonneuses

Armées de dents haineuses

 

Les matadors

M’ont déchiré le corps

M’ont brisé les reins

Ont détruit mon écrin

 

Dans un bruit de tonnerre

Je suis tombé à terre

Un fracas épouvantable

M’a réduit en un état lamentable

 

Je venais de perdre mon arrogance

Je gisais par terre sans défense

Alors la horde sauvage

S’est lancée à l’abordage

 

On m’a attaqué de toutes parts

On faisait tomber tous mes remparts

On m’a coupé les bras

J’ai grincé sous la morsure du cobra

 

On m’a débité en quartiers

Qu’avais-je fait pour être ainsi châtié

Avec mes branches nobles

Ils parlent de faire des tonneaux pour le vignoble

 

L’hiver a lancé son offensive

Les grands froids arrivent

Le reste servira pour le chauffage

Ils utilisent le terme affouage

 

Plus personne ne viendra s’asseoir sous mon ombre

Je garnirai peut être une chambre

Il est mort le vieux chêne

Mais il a semé ses graines

 

Bientôt elles germeront à nouveau

Et apparaîtront les baliveaux

Et tel le phénix qui ressuscite de ses cendres

Ses branches recommenceront à s’étendre.

Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

Chêne maj

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