Délit de jeunesse

Accident tragique

 

Délit de jeunesse.

Quoi que l’on fasse

Comme pour vous jouer une farce

Le passé refait surface

Et vous projette son image en pleine face

 

La route était verglacée

Les bas cotés givrés

Ivresse de la jeunesse il roulait trop vite

Il n’a pas pu prendre la fuite

 

Il était jeune conducteur

Il avait trop appuyé sur l’accélérateur

Il amorça trop rapidement le virage

Ce fut le fatal dérapage

 

Le véhicule mordit l’accotement

Et ce fut comme un flottement

La voiture faucha un jeune joggeur

Qui courrait avec son chien

 

Le monstre de fer propulsa  le voltigeur

Moment de silence tragédien

Le jeune homme fut tué sur le coup

Le conducteur se voyait déjà sous les verrous

 

La voiture bascula dans un champ

Se couchant sur le tranchant

Impossible de fuir

Un alibi il fallait se construire

 

Quand la gendarmerie arriva sur place

L’atmosphère était de glace

Le père de la victime avait été prévenu

Il  aurait tué le chauffard s’il n’avait été retenu

 

Le pauvre innocent était père de deux enfants

Malgré le froid le climat était étouffant

Les cris d’une rare ampleur

D’une jeune épouse et mère en pleurs

 

Les quatre locataires du véhicule

Avaient eu le temps de se forger une pellicule

Ils s’étaient mis d’accord

Pour atténuer les remords

 

C’était la faute du verglas

Et non de la vitesse

Le blanc et glacé matelas

Avait eu raison de l’inexpérience de la jeunesse

 

Mais ce mensonger serment

Pour un moment d’égarement

Le liait à ses amis d’infortune

Et creuse souvent des lagunes

 

Malgré le temps qui effaça les traces

Mais uniquement sur la glace

Le lien qui les unissait s’accomplissait

Des souvenirs rejaillissaient

 

Plus tard son mariage

Ne dura que le temps d’un mirage

Il passait plus de temps hors de sa cage

Avec ses amis que dans son ménage.

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