La vie en groupe

 

Une jolie aventure 

Vie en groupe.

 

Un chalet perdu dans la nature

Au sommet d’une colline

L’air y est pur

Loin de la toxicité de la violine

 

Il n’y a ni eau ni électricité

Ni  de chauffage central

Mais on y est abrité

Du vent au froid hivernal

 

Au centre de la pièce

Comme une douce caresse

Ronflait un vieux poêle râleur

Qui dispersait une inégale chaleur

 

Seul mais oh combien grand inconvénient

Il fallait la nuit se lever souvent

Pour l’alimenter son foyer

Pour le voir flamboyer

 

Insomniaque de nature

Bien que peu motivé

J’étais souvent de corvée

Pour maintenir la température

 

Alors que je venais de me recoucher

Des petits cris étouffés de vierge effarouchée

Attirèrent mon attention

Je tournais mon regard en leur direction

 

 

 

 

A la pâle lueur des flammes

Je surpris une étrange situation

Une jeune femme en action

Venait de vendre son âme

 

Une bosse de dromadaire

Se soulevait et s’abaissait sous un suaire

De façon spectaculaire et régulière

Un couple s’envoyait en l’air

 

Je souriais doucement

Sans oser bouger

Je ne voulais pas déranger

Ce nocturne accouplement

 

Un malin dégourdi de la turbine

Faisait l’amour en sourdine

A une jeune jouvencelle

Sur qui il venait de se mettre en selle

 

Cela se passait de commentaire

Il n’y avait pas de contestataire

Lorsqu’on vit en groupe

Il faut savoir trouver la bonne chaloupe.

 

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