Le grand satin blanc.
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La déesse du froid.
Le grand satin blanc.
Comme le miel
Je suis un don du ciel
Fille de Borée Dieu du vent et du froid
J’apporte joie ou désarroi
L’étoile polaire est mon alliée
Le froid de la nuit mon bouclier
Sous sa lumière naturelle
Je brille de mille étincelles
Je viens des fjords du nord
Quand mon père souffle fort
Je me fais audacieuse
Et je tombe silencieuse
Partout je me produis
Partout je m’introduis
Et je mords les imprudents
Qui osent me prendre sans gants
Mon blanc manteau
A fait naître mille photos
De romantiques ballades sur des toiles
Avec pour voûte les étoiles
J’ai inspiré plus d’une chanson
Mon repli consentant
Annonce le printemps
Et le renouveau de la frondaison
Je sculpte les paysages
J’invite aux mille voyages
Le jour les enfants me façonnent
Puis le soir m’abandonnent
Dans le froid les aurores boréales
Des lumières immatérielles
Illuminent le ciel
Et se tordent en spirales
J’absorbe le bruit
Je blanchis la nuit
J’alimente les puits
Je fais vivre les Inuits
Sur ma blanche pelisse
Des gens s’amusent et glissent
Mes blancs flocons
Garnissent terrasses et balcons
Mais mes ennemis humains et chaleur
Sans cesse me traquent
Sans trouver d’antidouleur
Je me braque et je craque
Sous le soleil qui m’agresse
Lentement je régresse
Je fuis la campagne
Je me réfugie en haut de la montagne
Quand j’aurais totalement disparue
Qui conservera la pluie
Pour faire survivre le maquis
Qui fera pousser le blé sous le socle des charrues
Combien de temps encore mon manteau
Recouvrira-t-il de son décor blanc
Vallées et hauts plateaux
Combien de temps encore sera-t-il aveuglant
Le froid n’a plus la maîtrise
Elle fond la banquise
Par manque de graisse
Les ours polaires disparaissent
Ma fourrure s’assombrit
Bientôt de moi il ne restera que quelques débris
Il se referme le piège
De blanche je deviens beige
Quand la température monte
Vers les hauteurs je remonte
Jusque quand verra t’on les télésièges
Continuer leur joyeux manège
Serais je encore là demain
Quand tu feras ton dernier pas
Recouvrirais-je toujours les chemins
Qu’empruntent encore aujourd’hui les sherpas
Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva
Fille du vent et du froid.
Commentaires
Jolie ode à la nature, à ceux qu'on croise sans les regarder, à ceux dont on ne comprend l'importance que lorsqu'ils ne sont plus là, à ceux que l'on croit nos ennemis parce qu'ils sont durs en façade.....
Merci!!!
très joli! très sensible! merci pour ces poèmes très agréables à lire
je les ai tous lus sans jamais faire de commentaires ,je le regrette,
continue de crèer ;je ne dis pas que tous me plaisent,c'est normal,vu la quantité.
un peu macho??
bises
Merci à tous ceux qui mettent un commentaire, cela me permet d'évoluer.