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  • Personne ne peut prédire.

    Personne ne peut prédire.

    Personne ne sait qui de nous deux

    Partira le premier

    Parier qui restera comme infirmier

    Me semble trop hasardeux

     

    Je préférais que ce soit moi

    Que serait la vie sans toi

    A quoi sert de courir les chemins

    Si l’on n’est pas main dans la main

     

    Sûr qu’il restera des souvenirs

    Aux reflets nacrés

    Quelquefois amers souvent sucrés

    Qui ne pourront jamais mourir

     

    Il y a des amours plus forts que la mort

    Quoi s’accrochent toujours et encore

    Qui resteront toujours en lisière

    Quand les corps seront poussière

     

    Dans cette torpeur volatile

    Combien de temps faudra t’il

    Avant que la solitude

    Ne devienne une habitude

     

    Dans des cris déchirants

    Ce lien qui se brise

    Qui a frappé par surprise

    Séparant enfants et parents

     

    Personne n’avait été averti

    Aujourd’hui l’un est parti

    Il est de l’autre coté de l’horizon

    Dans l’air il y a un air de trahison

     

    Un sentiment d’injustice

    Il n’y a pas eu d’interstice

    Aujourd’hui la vie s’est arrêtée

    Sans avoir laissé le temps de s’adapter

     

    Dans la place un grand vide

    Des teints devenus livides

    Pour définir la peine

     Il n’y a pas de mots

     

    On peut juste hurler sa haine

    On devient comme les animaux

    Il n’y a pas de mandataires

    Mais qu’il est dur de se taire

     

    Accroché au bord du vide

    Le survivant devient apatride

    Perdu au dessus d’un abîme sans fond

    Dans lequel s’engouffre le vent.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • La jeunesse.

    La jeunesse.

    C’est l’antidote de la tristesse

    L’âge où l’on fait mille prouesses

    Un combat contre la vieillesse

    Les maladresses et les faiblesses

     

    C’est quand on est à genoux

    Et que l’on arrive à se remettre debout

    Sans l’aide de ses mains

    Sans avoir mal aux reins

     

    C’est quand tu arrives à lever tes fesses

    Sans appeler S.O.S en détresse

    C’est quand tes gestes ne sont pas lents

    Et qu’on ne voit pas encore de cheveux blancs

     

    C’est quand on n’a pas peur

    De voir tourner les heures

    Quand on s’endort sans entendre le vent

    Ni le cri des enfants

     

    C’est quant on se sent heureux

    Et fiévreux d’être amoureux

    C’est quand par un simple sourire

    On se projette dans l’avenir

     

    C’est quand on ne regarde pas encore le passé

    Ni le temps qui s’écoule au fond du sablier

    C’est quand on oublie de rentrer

    Parce qu’on n’a pas entendu l’horloge sonner

     

    C’est quand on sort le soir

    Aux heures où il fait noir

    Et qu’on cherche la bagarre

    Pour un simple regard

     

    C’est quand l’hiver

    Ne fait pas penser à la misère

    Qu’on ne reste pas calfeutré derrière les carreaux

    Pour seule distraction soulever les rideaux

     

    C’est lorsqu’on a un moral

    A ne jamais penser à l’hôpital

    Et qu’on n’a pas peur de laisser la porte ouverte

    Quand chaque jour est une découverte

     

    C’est l’époque où l’on est insouciant

    Et que l’on vit d’illusions

    Où l’on se croit invulnérable et immortel

    On relève tous les défis corporels à la pelle

     

    C’est une jolie maladie

    Qui ne joue pas la comédie ni la tragédie

    C’est le jeune qui veille et le vieux qui s’endort

    La vie qui lutte contre la mort

     

    C’est le printemps contre l’hiver

    L’envie de découvrir l’univers

    C’est le cadeau de la nature

    Qui combat les courbatures

     

    C’est  des enfants  qui gravent des lettres

    Les initiales de leurs prénoms

    Sur l’écorce du vieil Hêtre

    Qui restera à vie leur confident.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • les faux amis les vrais faux-culs.

    Les faux amis et les vrais faux-culs.

    De manière immonde

    Ils trompent leur monde

    Avec leur bonne gueule de martyrs

    Vous mettent en état de compatir

     

    Ils ont besoin d’une bonniche

    Dans vos jupons ils pleurnichent

    Et dés qu’ils trouvent une jupe

    Ils dévoilent leur jeu de dupe

     

    Ils appâtent avec des leurres

    De jolis bouquets de fleurs

    Ces faux frères

    Qui n’hésitent  pas à vous jeter à terre

     

    Ces faux amis qui viennent chez vous

    Sans prendre rendez-vous

    Pour pleurer chaque jour

    En quête d’amitié et d’amour

     

    Ils font preuve de patience

    Endorment votre confiance

    Par des sourires enjoliveurs

    Pour vous faire partager leur malheur

     

    Ces faux amis qui vous oublient

    Dès qu’ils ont quelqu’un dans leur lit

    Qui vous mordent comme les fourmis

    Une fois qu’ils vous ont endormi

     

    Et quand ils ont trouvé ce qu’ils cherchent

    Ils ne s’embarrassent pas de scrupules

    Pour vous faire avaler la pilule

    Il allume une mèche

    Et vous font exploser en plein vol

    De peur qu’on leur vole

     

    Tous ces faux-culs de première

    Qui laisse un goût amer

    A ceux qui leur ont offert leur amitié

    Sans s’apercevoir que l’air était vicié

     

    Ils ne sont jamais là ces faux amis

    Ils ont toujours une pneumonie

    Quand arrive le temps des semis

    Mais reviennent dès que le grenier est bien garni

     

    Ces faux amis qui t’embrassent

    Pour fissurer ta carapace

    Qui se font passer pour des diamants

    Avec des mots brillants

    Et qui disparaissent comme des ombres

    Quand arrivent des jours sombres

     

    Ces faux amis qui vous désarment

    Avec leurs yeux pleins de larmes

    Et quand vous leur avez accordé votre amitié

    Vous laissent tomber sans aucune pitié

     

    Ces hypocrites beaux parleurs

    Qui savent se mettre en valeur

    Des vantards sans fard

    Qui ne racontent que des bobards

     

    Des salopards qui par peur de solitude

    Sont prêts à se mettre en servitude

    Qui ne font plus les fanfarons

    Et qui viennent pleurer dans votre giron

     

    J’ai établi une liste qui m’attriste

    Sur laquelle j’ai inscrit tous les hypocrites

    Il m’a fallu plusieurs pages

    Pour la mettre en affichage.

     

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

     

      

  • Le porteur d'eau.

    Le porteur d’eau.

    Dans un  domaine communal

    Mon père louait un terrain

    Pour en faire un jardin

    Espérant améliorer le quotidien familial

     

    Il louait aussi un peu le seigneur

    Pour nous offrir une vie meilleure

    Il voulait cultiver quelques légumes

    A défaut de pouvoir faire pousser des agrumes

     

    Mais on n’habitait pas sur place

    Ni dans un palace

    Saloperie de sa race

    Sur la récolte il y avait menace

     

    Le terrain n’étant pas clôturé

    Rien n’était fracturé

    On ne pouvait rien facturer

    Des vols de récoltes prématurées

     

    On implorait un ciel un peu trop bleu

    Pour qu’il pleuve un peu

    Pour faire pousser quelques poireaux

    Il fallait transporter l’eau

     

    Pas très pratique

    Dans des bidons en plastique

    Mon père en mobylette

    Et moi à bicyclette

     

    Pour récupérer quelques thunes

    Pour sauver quelques légumes

    D’une grande sécheresse

    Qui sévissait avec allégresse

     

    Et moi je charriai je charriai sans relâche

    Ne charrions pas trop tout de même

    Je ne me tuais pas à la tâche

    Je ne tirais tout de même pas une trirème

     

    Je n’avais pas la force de Tarzan

    Je n’avais que dix ans

    Et si tu ne me crois pas

    Gare ta … tu connais la suite mon gars

     

    Alors quand venait la saison de la récolte

    Je comprends les gens qui se révoltent

    De sinistres personnages indélicats

    De nos légumes faisaient leur encas

     

    Il y a toujours eu des gens malhonnêtes

    Qui toute la journée se grattent les coucougnettes

    El la nuit venue viennent vous voler vos courgettes

    En s’amusant de vous voir porte l’eau à bicyclette

     

    Entre l’eau qu’il fallait transporter

    Et les gens qui venaient nous voler

    Alors on a fini par se lasser

    D’avoir la tête dans le guidon

     

    On ne s’est plus déplacés

    Et le terrain a été laissé à l’abandon

    Il est resté quelques années en friche

    Puis sur lui ont spéculés quelques riches

     

    Un promoteur a mis une affiche

    Il a racheté la friche

    La terre n’étant plus meuble

    Il voulait faire  un immeuble

     

    Il y a construit un bâtiment

    Le cresson a fait place au ciment

    A cause d’une certaine paresse

    Les espaces verts disparaissent.

     

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva