Funérailles.
Funérailles.
Triste occasion que ces funérailles
Pour des retrouvailles
Un discours d’oraison
La plus triste des raisons
C’est la fin de l’automne
De plus en plus l’orage tonne
On va entrer en hiver
Un tout autre univers
Les feuilles ont fini de jaunir et tombent
Pour sa survie l’arbre s’en débarrasse
Et bientôt elles recouvriront les terrasses
Combien vont s’ouvrir et se refermer de tombes
Comme ces feuilles
Qui quittent leur arbre protecteur
Tu as quitté ta demeure
Laissant ta famille dans le deuil
Tu as été la dernière à partir
Avec toi tu emportes tant de souvenirs
Tu as attendu sur tes enfants voir un sourire
Pour te délivrer dans un dernier soupir
On aurait encore voulu te retenir
Mais qui sait combien tu devais souffrir
Maintenant tu peux dormir
Plus rien ne te fera frémir ni gémir
Tes journées devaient être froides
Tes membres devenaient roides
Ta mémoire commençait à s’en aller
L’hiver venait de s’installer
Tu savais qu’un jour il te fallait partir
Que le froid allait t’engourdir
Dans ce monde ici-bas
Personne ne gagne son dernier combat
Ni personne ne sait où l’on va
La route est encombrée de gravats
Mais le fil de nos pensées
Ne sera jamais coupé
Tu as entamé ton dernier voyage
Le corps vers la terre l’âme vers les nuages
Sur ton cercueil on a posé quelques fleurs
Pour qu’elles t’apportent un peu de chaleur
Mais cela n’est peu être pas un adieu
Le ciel est parfois si capricieux
Mais il peut aussi se montrer miséricordieux
Sur cette terre tout est tellement si mystérieux.
On guettera les étoiles filantes chaque soir
On te dit au revoir avec peut être un espoir .
Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva