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Le Hamster dame contre Leerdammer.

Le Hamster dame contre Leerdammer.

Qui sait combien se sont joués de drames

Derrière ces vitrines où des dames

Montrées  comme des poissons exotiques

Fardée de cosmétiques

 

Exposent leur plastique

Et prennent des poses acrobatiques

Dans un combat bestiaire

A l’intérieur d’un bocal de verre

 

Dans le port il y a des marins

Dans les vitrines il y a les catins

Où des passants fuyant la solitude

Viennent regarder par habitude

 

Ces belles de nuit exposées

Jusqu’au matin

Dans ces vitrines

Comme d’éventuels trophées

 

Bas résille caraco et nuisette de satin

Est l’accoutrement de ces putains

Mais aujourd’hui les belles font  la fronde

Le plus vieux métier du monde

 

Risque de voir ses offrandes

Mises à l’amande

La ville  veut déplacer ce quartier lubrique

Loin de son centre historique

 

Cela va tuer toutes les petites ruelles

Et avec elles toutes les mères maquerelles

Dans le quartier ça bouge

Les prostituées voient rouge

 

Le kilomètre carré de misère

Qui voit défiler tant de hères

Fêterait ‘il son dernier anniversaire

Et le quartier mis aux enchères

 

Ces femmes montrées en animal de cirque

Exposées à tous les risques

A des touristes qui viennent en masse

Pour profiter d’une passe

 

Mais pour ces prostituées

Baisser définitivement le rideau

Ne serait pas un cadeau

Leur misère ne ferait que s’accentuer

 

Ces travailleuses du sexe

Qui contre la morale sans complexe

Affichent leurs charmes

Tirent la sonnette d’alarme

 

Dans ce pays du roi fromage

Plutôt que de se retrouver au chômage

Elles préfèrent mettre leurs parures

Qui accentuent leur cambrure

 

Le plus vieux métier du monde

Sera toujours à la mode

Et s’il devait être supprimé

Combien d’hommes se sentiraient déprimés

 

Et combien de femmes seraient inquiétées voire violées

Par des hommes qui voudraient batifoler

Et dont le physique ingrat

Relègue au rang de castrat.

 

Alors la ville réfléchit

Près de deux millions de visiteurs

Çà met quand même du beurre

Dans les bourses de la monarchie

 

Cela vaut bien quelques sacrifices

L’image d’une ville qui deviendrait stérile

Pourrait rendre des gens hostiles

S’ils étaient privés de ce bénéfice.

 

Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

 

 

Commentaires

  • Beau poème pour relater le quotidien de ces femmes.
    Si seulement ces femmes n'étaient pas sous le dominance de proxénètes ou de drogues,leur santé physique,sexuelle et mentale seraient bien meilleure.
    Vive la réouverture des maisons closes pour ces femmes qui ne peuvent pas faire autrement pour assurer leur fin de mois

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