Le vent.

Le vent.
On ne sait ni comment
Ni d’où il vient
Rient ne le retient
Ni derrière ni devant le vent
On ne suit sa direction
Que par les voiles
Quand il gonfle la toile
Et sur la girouette par sa friction
Il peut être délicieux
Ou tortueux et impétueux
Ce vent qui chante
Ou bien qui hante
Il rompt le silence
Parfois avec bienveillance
Parfois avec belligérance
Avec toute sa puissance
Il peut changer de direction
A la moindre contradiction
Il est invisible
Mais il connaît sa cible
Il remue les branches
Et secoue la poussière
Soulève la jupe d’une hanche
Sous un sac en bandoulière
Comme l’amour quand il voit le jour
Il peut tout emporter
Parfois avec humour
Même s’il nous a désorientés
Le vent porte et colporte
Tout devant ta porte
Même les plus grands secrets
Deviennent indiscrets
Il parle aux arbres
Qui ne peuvent rester de marbre
Qui plient et s’essoufflent
Face à son souffle
Il pousse les nuages de la nuit
Qui apportent le jour la pluie
Puis la confine dans les ruisseaux
Pour que le soleil brille à nouveau
Avec rage
Il peut apporter l’orage
Avec sagesse
Il peut faire preuve de tendresse
Le vent prend la direction qu’il veut
Et comme quand il pousse le feu
Même s’il est transparent
Tes cheveux suivront le courant.
Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva