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  • Il y avait du givre sur les vitres.

    Il y avait du givre sur les vitres.

    Tu veux manger bio et c’est très bien

    Un morceau de pain était notre quotidien

    Ça n’existait pas les diététiciens

    On  mangeait même du chien

     

    Tu n’as pas connu l’époque

    Où l’on vivait dans une bicoque

    Où ramener le moindre bout de bois

    Était déjà considéré comme un exploit

     

    On conservait les denrées à l’année

    On n’allait pas chez le boucher

    Comme on va au supermarché

    Et il n’y avait pas toujours du feu dans la cheminée

     

    On n’avait pas le droit de couper les hêtres

    Il y avait du givre sur les fenêtres

    Des moments de naufrage

    Avec de la glace sur le visage

     

    Il y avait de folles années

    Où on pataugeait dans les marécages

    Qui envahissaient tout le bocage

    D’autres où le soleil à la joie des tournesols

    De son vernissage cicatrisait les sols

    A cette époque il n’y avait pas l’air conditionné

     

    Les réserves s’épuisaient

    Et les famines sévissaient

     Malgré l’étroitesse

    On vivait tous dans une seule pièce

     

    A chaque mauvaise récolte

    Contre le ciel grondait la révolte

    Dans ce monde trivial

    Il n’y avait pas l’aide sociale

     

    Dans cette vie austère

    Toute une misère

    Qui engendrait la colère

    Envers  la mer envers la terre

     

    Nature disparate

    Pourquoi es tu si ingrate

    Est-ce que seuls les nantis

    Ont droit à une garantie

     

    Est ce que seul le chien des riches

    A  le droit de coucher dans une niche

    Est-ce que notre destinée

    Est d’être à jamais condamnés

     

    N’est t’on sur terre que pour souffrir

    Sans que celle-ci donne assez pour nous nourrir

    Et nous voir mourir

    Sans jamais avoir connu un sourire.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • Planète en détresse.

    Planète en détresse.

    La planète se meurt

    Mais il y en a qui s’en foutent

    Ils font leur beurre

    Ceux qui possèdent les autoroutes

     

    Ça pleure sur le prix de l’essence

    Mais ça part en vacances

    Hier époque des restrictions

    Aujourd’hui celle de la  consommation

     

    Privatisation à outrance

    On tire sur les ambulances

    Vous nous ferez parvenir vos doléances

    S’il y a discordance

     

    On va se payer l’airbus ou Costa croisière

    On ne pouvait pas hier

    Il n’y a qu’un arrêt entre le port

    Et le terminal de l’aéroport

     

    On veut bien faire un effort

    Mais il ne faut pas que cela touche notre confort

    Et puis si on arrête les croisières

    Que va-t-on faire des marinières

     

    Il faudrait réduire la pollution

    Supprimer CO2 et impact carbone

    Mais où est la solution

    Si Bolsonaro détruit l’Amazone

     

    On veut bien ne plus voyager

    Mais quel manque à gagner

     Ça va faire baisser le PIB

    Si on veut tout prohiber

     

    Et puis on ne peut pas revenir en arrière

    Ne plus polluer l’eau des rivières

    Ça nous coûterait encore plus cher

    De supprimer les jachères

     

    Et puis la fonte des glaces

    Ce n’est pas chez nous que ça se passe

    S’il fallait s’occuper de tout le monde

    Il y aurait trop de demande

     

    Et que fait ‘on du profit des industries

    Si on perd son temps faire du tri

    Comment devenir milliardaire

    Si on commence à faire des réformes agraires

     

    Et puis ils commencent à nous emmerder

    Tous ces pays en voie de développement

    Ils n’ont qu’à continuer à flemmarder

    On va leur installer quelques équipements

     

    On ne va pas baisser notre train de vie

    Pour satisfaire leurs envies

    S’ils veulent sauver la planète

    Ils n’ont qu’à supprimes quelques bêtes.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

  • Déchirure.

    Déchirure.

    On s’est rencontrés on s’est enflammés

    On s’est aimés

    C’était hier un feu de poudrière

    Elle était encore claire l’eau de la rivière

     

    C’était une belle histoire d’amour

    Les mots étaient entourés de velours

    Aujourd’hui deux âmes qui se déchirent

    Deux cœurs qui soupirent

     

    Dans ce pugilat

    Le soleil n’aura plus jamais le même éclat

    Elle arrive la pluie

    Les jours vont s’habiller de gris dans ma vie

     

    Le temps est révolu

    Pour cet amour que l’on ne partage plus

    Quand les sentiments ne sont plus là

    Inutile de se cacher derrière des bla-bla

     

    Il va falloir apprendre à combler

    Ces jours où je vais parfois trembler

    Trouver le courage

    Pour essayer de tourner la page

     

    Tout ce qui était attirance et espérance

    Est devenu indifférence

    Il ne faut pas que rester sous somnifère

    Partir avant que cela ne devienne un enfer

     

    Cela va être douloureux

    Mais mieux vaut cela que toute une vie être malheureux

    Se rejeter la faute ne sert à rien

    Qui n’a jamais rêvé d’être épicurien

     

    Ça sent la trahison

    On se pose des questions

    Dans ces conditions

    Je ne vais pas pouvoir garder la maison

     

    Et les enfants que vont’ ils devenir

    Qui des deux va les voir grandir

    Le mur se lézarde

    On commence à parler de la garde

     

    Des larmes vont couler

    Des murs vont s’écrouler

    Effacer des images du passé qui reviennent

    Pour essayer de masquer sa peine

     

    On oubliera les beaux souvenirs

    On finira par se haïr

    Ça va être dur à amortir

    Les enfants vont en pâtir

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • Le temps passe les souvenirs s'effacent.

    Le temps passe tant de  souvenirs s’effacent.

     

    Quand on n’a plus de souvenirs

    A  faire partager

    Il  ne nous reste plus qu’à mourir

    Lot de toute personne âgée

     

    Alors on se raccroche

    A la moindre encoche

    Du petit enfant que l’on était

    Avec les moments d’anxiété

     

    Aux jours d’ébriété

    Maladie de notre société

    Des instants auprès de nos parents

    Gardiens de nos égarements

     

    Des premiers flirts

    Un cœur sur le t-shirt

    C’était notre jour de chance

    Devant  de la belle Florence

     

    Intimidé par une bise

    De la jolie Denise

    Des parties de cache-cache

    Où la victime était prisonnière des apaches

     

    On oubliait les contes de fée

    Pour commettre un petit méfait

    On oubliait un peu de respecter

    Des endroits qu’il ne fallait pas inspecter

     

     

    Puis le temps nous à fait grandir

    Pour certains il a fallu partir

    On a laissé derrière nous

    Nos rires les plus fous

     

    Chacun est parti se son coté

    Fini la prisonnière ligotée

    Qui se débattait pour éviter

    Un baiser que chacun voulait pirater

     

    Les heures qui s’écoulent au fond du sablier

    Finiront  par nous faire tout oublier

    Quand on devient adulte

    On se choisit un autre culte

     

    Les promesses d’enfant

    Sont reléguées au second plan

    Quand on devient à son tour parent

    Le temps n’est pas toujours bienveillant

     

    Alors on se réfugie

    Derrière le moindre abri

    Et espère que  quelqu’un fera l’apologie

    Des souvenirs de toute cette nostalgie.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • Combien m'ont dit.

    Combien m’ont dit.

    Combien ont dit je t’aimerai toujours

    Tu seras mon éternel amour

    Et même si un jour cet amour prend la fuite

    Il y  aura toujours une suite

     

    Tant que coulera le fleuve vers la mer

    Aucune frontière sur la terre

    Ne  pourra faire oublier

    Les années qui ont coulé dans le sablier

     

    Aujourd’hui le fleuve coule toujours vers la mer

    Mais il laisse derrière lui un goût amer

    Oubliées les promesses

    Faites aux amours de jeunesse

     

    Les soirées sont devenues monotones

    Ce n’est même plus l’automne

    Prenant la place de la rosée

    Le givre s’st insidieusement déposé

     

    C’est le deuil des beaux jours

    Puisque s’est éteint notre amour

    Il n’a pas tenu la distance

    Trop de convenances ou faute aux circonstances 

     

    Je ne regarde plus la vie

    Avec la même envie

    Et j’ai versé beaucoup de larmes

    Quand il a fallu déposer las armes

     

    Que d’espoir inassouvi

    Que de rêves évanouis

     Un avenir que je rêvais plein de miel

    S’est rempli de fiel

     

    Que le diable me pardonne

    J’ai eu une mauvaise donne

    Pour l’amour de ma dame

    J’aurais vendu mon âme

     

    C’est un peu comme pour les amis

    Qui jurent une amitié sans faille

    Et qui deviennent fourmi

    Quand il faut donner le moindre brin de paille

     

    Cet amour éternel que l’on jure

    Et qui se retrouve parjure

    Plus dévastateur qu’une tempête

    Triste sentiment de la défaite

     

    Une jolie hirondelle

    Qui se fait la belle

    Et  s’enfuit à tire d’aile

    A la première bille de grêle

     

    Que de promesses qui s’écroulent

    Que de faux serments d’amants

    Qui provoquent tant de tourments

    Et qui  submergent un cœur sous la houle.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • Il a neigé sur le Jura.

    Il  a neigé sur le Jura.

    Était ce un don du ciel

    Cette neige providentielle

    Qui avait effacé les traces

    Ou bien une sombre menace

     

    Une simple sortie ski

    Qui m’avait surpris

    Sous son ciel gris

    Dans son blanc maquis

     

    Je m’étais égaré

    Sur le chemin qui menait au chalet

    La piste était trop arborée

    Le soleil ne l’éclairait plus de ses reflets

     

    J’étais en compagnie galante

    D’une  charmante adolescente

    Je me suis mis à gamberger

    Trouver abris dans une cabane de berger

     

    Pour nous héberger

    Jusqu’à ce qu’il arrête de neiger

    Ou bien construire un igloo

    Ou encore crier au loup

     

    Je l’imaginais déjà dans mes bras

    En train de passer son doctorat

    Caché du froid par la neige

    Sous son blanc manteau vierge

     

    Mais je me ressaisis très vite

    Et me remis sur orbite

    Même si ce n’était pas l’Annapurna

    C’était quand même le froid du Jura

     

    Le thermomètre peut facilement

    Descendre jusqu’à provoquer des égarements

    On à déjà approché de très prés

    Les moins trente degrés

     

    C’était la mort assurée

    Alors l’idée fut très vite censurée

    On  fit marche arrière

    Pour quitter cette zone inhospitalière

     

    On n’était pas équipés en sherpa

    Alors on revint sur nos pas

    Pour rentrer dans le droit chemin

    Je n’écrirai pas son nom en bas du parchemin

     

    Heureusement au chalet des gens prévoyants

    Entretenaient un feu bienveillant

    La neige pouvait continuer de tomber

    Elle ne pouvait plus nous absorber.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva