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Poèmes Salva - Page 28

  • Solitude de la grande ville

    Solitude de la grande ville.

    Immense forêt bruyante

    Envahie des gaz d’échappement

    Où des milliers d’inconnus se croisent

    Le  regard perdu dans le vide

     

    Images de personnes fuyantes

    Groupe compact effervescent

    Où parfois on se toise

    Le regard fratricide

     

    Un métro qui file dans le soir

    Sur les visages de la poudre noire

    Des lumières qui aveuglent

    Des fêtards qui beuglent

     

    Dans  les rues de la calamine

    Qui sature  le bitume

    Les urines saturées d’albumine

    Des dandys  en costume

     

    Des toitures noyées dans la brume

    Qui feront bientôt apparaître la strume

    Dans un étourdissant  harcèlement

    Le  bruit des pots d’échappement

     

    Les mauvaises odeurs qui s’élèvent

    Des trottoirs recouverts d’un dépotoir à ciel  ouvert

    Quand les éboueurs sont en grève

    Où sont passés les grands arbres verts

     

    Cette grande ville où naît la solitude

    Où on se croise par habitude

     Où on se sent minuscule

    Avec la peur qui naît au crépuscule

     

    Des milliers de personnes

    Avec les cheveux qui grisonnent

    Qui courent au petit trot

    Vers les incivilités du métro

     

    On n’entend pas le chant du coq

    Qui dérange tant les parisiens

    Qui viennent en vacances

    Qui de ces bruits ont perdu l’accoutumance

    Contraste des plages emplies de  phoques

    Au calme de la lagune des  Vénitiens

     

    Chant du coq le matin

    Contre klaxon de voitures

    Sur les chemins du crottin

    Contre mauvaise nourriture

     

    On est loin de la campagne

    Et des vagues de Bretagne

    Avec leurs  bruits familiers

    Et l’odeur des fleurs sur les sentiers

     

    Pas de fumée dans le paysage

    Où les immeubles sont le bocage

    Une rivière à la place du macadam

    Dans les campagnes il existe encore une âme.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

  • Le château médiéval de mon enfance

    Le château médiéval de mon enfance.

    Mirage d’un autre âge

    Sorti tout droit du moyen âge

    Ses tours qui défient les âges

    Protègent encore le village

     

    Fidèle sentinelle

    Qui du haut de sa tourelle

    A vu défiler mon enfance

    Était là le jour de ma naissance

     

    Féodale puissance

    Que le temps n’a pu bannir

    Qui a gardé mes souvenirs

    Que j’ai emporté en  pays de France

     

    Situé dans la région d’Apulie

    Il protégeait le sud de l’Italie

    Au temps où armures et chevaux

    Jalonnaient les temps médiévaux

     

    Des contes et des légendes

    Courent encore à son sujet

    Des histoires de contrebande

    Ou de vierges ont sont l’objet

     

    Le seigneur du château

    Voulant faire valoir son droit de cuissage

    Voulut faire jeter aux oubliettes

    Deux  sœurs mariées sans son consentement     

     

     Mal lui en pris car les tourtereaux

    Qui avaient ôté avant lui le corsage

     N’étaient pas des mauviettes

    Et  dans le trou jetèrent le mécontent

     

    Aujourd’hui on n’entend plus le son du cor

    Il  ne sert plus que de décor

    Avec installations électriques

    Pour un quelconque film historique

     

    Des dons ont même été levés

    Pour sa restauration

    Pour l’enjoliver

    La mafia a fait son apparition

     

    Elle est venue sa servir

    Sa soif d’argent assouvir

    Des échafaudages

    Qui montaient vers les nuages

     

    Ont défié le temps

    Pendant plus de dix ans

    Bien des poches se sont remplies

    Sans qu’aucun travail ne soit accompli

     

    Mais le vieux soldat

    Chaque année renouvelle son mandat

    Et même les pieds dans la boue

    Il tient toujours debout.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

  • L'argent

    L’argent.

    Symbole au pouvoir magique

    Symbole au pouvoir maléfique

    Cet argent au goût de miel

    Cet argent au gout de fiel

     

    Cet ami qui rend élégant

    Cet ennemi parfois  arrogant

    Souvent  enjôleur

    Parfois destructeur

     

    C’est un empoisonneur

    Un crâneur qui détruit l’honneur

    Qui peut faire le bonheur

    Mais quelquefois le malheur

     

    Comme dans un corsage

    Il y a deux aiguillages

    Et il montre ses deux visages

    A ceux qui se fient à son ramage

     

    Il pousse sur le fumier

    Des coups bas il est coutumier

    Il est le terreau ou le bourreau

    Qui fait des travaux ou met des barreaux

     

    Un vil séducteur

    Qui séduit bien des cœurs

    De femmes vénales

    Qui se lavent au confessionnal

     

    Cupidon  attise  l’amour

    L’argent attire les vautours

     Qui s'entre-tuent et se chamaillent

    Pour faire ripaille

     

    Combien de familles se sont brouillées

    Et se sont retrouvées éparpillées

    Des frères et des sœurs déshabillés

    Après avoir été endeuillées

     

    Cet argent qui nous séduit

    Cet argent qui nous détruit

    Qui change les anges

    Quand dans les doigts il nous démange

     

    Comédie  de la vie

    Ou tragédie de l’envie

    L’argent cette obsession

    Qui fait illusion

     

    Ce pouvoir qui fait qu’on nous désire

    Qui achète diamants et  saphirs

    Qui nous invite à des cérémonies

    Où l’on nous fait croire que l’on est des génies

     

    On dit que l’argent n’a pas d’odeur

    Et ne fait pas le bonheur

    Allez le dire à ceux qui meurent

    Et à ceux qui ont perdu leur demeure

     

    Mais à la veille de la mort

    Combien échangeraient leur or

    Pour reconduire leur passeport

    Pour ne pas voir la lumière au bout du corridor

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

  • Absence

    Absence.

    Quand il n’y a pas d’amour

    C’est une absence de vent

    Un manque d’essence

    Pour attiser le feu

     

    C’est un mortel carrefour

    Sans aucun paravent

    Un avion dans une turbulence

    Dans la course un cheval boiteux

     

    C’est le déclencheur qui aiguise les sens

    Qui nous distingue des bêtes

    Autour de nous une indispensable  présence

    Comme un satellite autour d’une planète

     

    Une fille en jupe à l’aurore de sa vie

    Qui la mord à pleine dents

    Au crépuscule une femme aux cheveux gris

    Qui a connu des amours ardents

     

    L’amour c’est se voir dans son miroir

    S’habiller de noir pour sortir le soir

    C’est regarder vers l’horizon

    Jusqu’à  en perdre la raison

     

    C’est être une fleur qui s’épanouit

    Comme le font les belles de nuit

    C’est avoir dans les yeux l’éclat d’un diamant

    Et dans le cœur un charbon ardent

     

    C’est le son de ta voix

    C’est l’envie de toi

     C’est apprendre à t’écouter

    Dans les moments difficiles t’assister

     

    C’est le sentiment le plus fort

    Le seul qui résiste à  la mort

    C’est quand j’ai peur de te perdre

    Plus que je ne crains la foudre

     

    C’est quand je m’endors contre toi

    Même si au dessus de nous il n’y a pas de toit

    C’est quand ton sourire

    Est impossible à décrire

     

    C’est lorsque monte la fièvre

    Quand mes lèvres frôlent tes lèvres

    C’est quand on s’endort l’un contre l’autre

    Que la nuit n’est plus que la notre

     

    C’est lorsqu’on s’abrite encore

    Corps contre corps

    Sous le même parapluie

    Alors que la pluie s’enfuie

     

    C’est quand j’entends les battements de ton cœur

    Qui à mon approche prennent de l’ampleur

    Et que tu rends le monde plus beau

    En m’offrant le plus merveilleux des cadeaux.

    reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

  • feu ardent

    Feu ardent.

    Pour mon plus grand bonheur

    Tu m’as ouvert ton cœur

    Je me suis fait prédateur

    Tu m’as donné ta chaleur

    Et devant mon ardeur

    Tu as laissé tomber ta pudeur

     

    Des vapeurs de ton corps

    J’en tremble encore

    Je suis tombé en addiction

    Chaque séparation est une frustration

    Mon cœur saigne et pleure

    Et comme une rose coupée meurt

     

    Quand tu prends de la distance

    Et que je sens ta réticence

    Je perds mon assurance

    Mais jamais mon attirance

     

    Tu es devenue ma passion

    De jour comme de nuit mon obsession

    Comme une icône une image

    A qui je veux rendre hommage

     

    Seul le malheur d’un drame

    Pourrait me faire déposer les armes

    Et sous un torrent de larmes

    Éteindre ma flamme

     

    Je veux ton  paradis et ton enfer

    A l’endroit et à  l’envers

     Je veux voir ton corps glabre

    Qui sous mes doigts se cabre

     

    Nu  sous la douche

    Au sortir de la couche

    Après une chevauchée farouche

    Sentir le souffle de ta bouche

     

    Ton corps en feu fumant

    Sous les caresses d’un amant

    Qui se rebelle et appelle

    Pour que je reprenne sa citadelle

     

    Je voudrais être un mors

    Qui  du  soir à l’aurore

    Te  couvre des morsures

    De tout ce qui entoure l’amour

     

    Je veux que sans aucune trêve

    Tu entres dans tous mes rêves

    Que sous le désir  de mes mains

    Chaque nuit jaillissent tes seins

     

    Je veux te voir supplier

    Quand rougit ton brasier

    Et dans ta simple tenue d’Eve

    Regarder tout ton corps qui  se soulève.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

  • les infidèles

    Les  infidèles.

    J’ai passé ma vie à courir après l’amour

    Maintenant que je me sens devenir vieux

    Que les nuits s’allongent et diminuent les jours

    Je brade mes  souvenirs et provoque les cieux

     

    Des rencontres de hasard

    Des amitiés oui et non choisies

    Des amours hors de contrôle

    Dans une vie éphémère

     

    Un simple regard suivi d’un rencard

    Une fleur de nénuphar au parfum d’ambroisie

    Une boussole qui refuse d’aller vers le pôle

    Une conduite qui ne veut plus être exemplaire

     

    Pris dans la spirale du mensonge

    Je ne sais plus quoi faire

    Pour arriver à m’en défaire

    Autour il a tant de louanges

     

    Il y a pêché de chair

    La vie est faite de faussaires

    Qui se cachent derrière leur parure

    Pour faire bonne figure

     

    Je n’ose imaginer ce qui arriverait

    Si ma maîtresse se faisait surprendre

    Au pied de son amant

    Elle qui était la fidèle amie

     

    Une blessure qui jamais ne guérirait

    Que pourrait ‘elle dire pour se défendre

    Surprise sortant du lit encore fumant

    La France n’autorise pas la bigamie

     

    Tous ses amis autour d’elle s’écarteraient

    Sur elle diffuseraient des mots crus

    Contraires à ceux qui vénéraient Pénélope

    Combien de fois serait prononcé le mot Salope

    Des gens qui feraient semblant d’être atterrés

    Évoqueraient  Judas  trahissant Jésus

     

    Combien d’amis de longue date

    La traiteraient  de renégate

    Diraient c’est un comportement de primate

    A  ta place je deviendrais rouge écarlate

     

    Souvent les infidèles vont chercher ailleurs

    Ce qu’ils n’ont pas dans leur demeure

    Alors bien qu’on soit désolé de ce que l’on fait

    Par prudence on se tait

    On espère toujours passer à travers

    Ne jamais être découvert

     

    Mais peut ‘on juger une trahison par amour

    Quand on sait  impossible le retour

    Et puisque cet amour est le plus fort

    N’a-t-on pas le droit de récuser tous les torts.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

  • Les dialectes

    Les dialectes.

     

    Ils sont le berceau de notre naissance

    Le lien de la correspondance

    La continuité de l’espérance

    Une rébellion contre l’obéissance

     

    Ils sont les racines de nos régions

    Imprégnées de nos religions

    Qui ont tendance à disparaître

    A chaque fois que l’on change de maître

     

    Ils retracent la différence entre les peuples

    Ils gardent en mémoire

    Tous les vieux savoirs

    Aux générations futures ils servent d’exemple

     

    Ils sont empreints de la combativité

    Qui est garante de la vérité

    C’est le sang de nos ancêtres

    Nous avons le devoir de les transmettre

     

    C’est le trésor de nos régions

    On doit refuser  leur  abolition

    Comme pour la religion

    Le langage d’un dialecte fait union

     

    La beauté de ses intonations

    S’offre à toutes admirations

    Mers et océans ne sont pas des frontières

    Seul le cimetière peut les faire taire

     

    Il faut les mettre en valeur

    Ils nous apportent la chaleur

     Il ne faut pas perdre ce patrimoine

    Qui est des plus idoines

     

    Qui n’a pas trouvé joli le dialecte provençal

    Au langage fleuri loin d’être banal

    Ou bien le dialecte Palermitain

    Qui dispute sa gaîté au Napolitain

     

    Le dialecte n’a pas de patrie privée

    C’est une  clé de voûte  

    Qui n’est pas réservée

    Tout le monde peut être à son écoute

     

    C’est un mélange d’expressions et de paroles

    Qui ne s’apprend  pas à l’école

    Qui se croisent et s’arrangent à leur façon

    Fières de leur blason refusant toute leçon

     

    C’est le langage des pauvres

    Quand la société les rejette

    C’est la volonté de vouloir vivre

    Même si la société n’est pas parfaite

     

    J’aime tous ces dialectes anciens

    Parfois je les fais miens

    Ils me rappellent mon enfance

    Peut être par devoir de reconnaissance

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • Les vieilles photos oubliées.

    Les vieilles photos oubliées.

    Oubliées sur le pont des soupirs

    De vieilles photos retracent les souvenirs

    Après des années de silence et d’absence

    A notre mémoire reviennent toutes les présences

     

    Les anciens ne sont plus là

    Sur la route il y avait du verglas

    Qui reste t’il pour immortaliser les souvenirs

    Qui ont forgé notre avenir

     

    Si ce n’est les anciennes photos

    Avec en vedette sur la tête un vieux bitos

    Qui avait quatre bosses

    Et une vieille estafette déguisée en carrosse

     

    Des rencontres inopinées

    Sur la glace d’une patinoire

    Et  dans les dortoirs sont nées

    Des histoires pleines de  gloire

    Ou de brèves illusions ponctuées de déceptions

    Qui sollicitaient la compassion

     

    Mauvaise trajectoire

    Chute de ski sur piste noire

    Choc brutal direction hôpital

    Sur le corps décorations pariétales

     

    Veillée autour d’un feu de camp

    Avec sa musique et ses cancans

    Ses love story fleuris

    Et parfois un ciel qui s’assombri

     

     Bien calé sur son derrière

    Des expéditions sur des rivières

     Inconscients bravant  le danger

    Provoquant des naufragés

     

    Parfois sur une mare à canards

    Pas faite pour une gabarre

    Un jeune novice rentre à la nage

    Après un bizutage dessalage

     

    Dans un ranch ouvert au  public

    C’est la panique

    Un étalon qui n’a pas voulut se plier

    Vient d’expulser son cavalier

     

    Une sortie spéléo que l’on voulait sympathique

    Tourne au tragi-comique

    Un participant reste coincé

    Et se retrouve ankylosé

     

    Il y a des lieux mythiques et authentiques

    Des endroits de scènes dramatiques

    Des amis tragiquement disparus

    Qu’on ne verra plus à  l’angle de la rue

     

    D’autres qui ont refusé d’aller à confesse

    Et sont partis sans laisser d’adresse

    Dans la vie tout à une fin

    Un jour on prend le dernier train

     

    Heureusement pour ceux qui suivent

    Ceux qui partent laissent des traces

    Des souvenirs mis dans des archives

    Et des dédicaces que jamais la pluie n’efface.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

  • Les victimes

    Les victimes.

     

    Depuis la création du monde

    Contre le pouvoir ils font la fronde

    Des cirques de Rome à l’époque actuelle

    Ils sont victimes de représailles cruelles

     

    Peuple  mis en esclavage

    Enfermé  derrière un grillage

    Comme un animal en cage

    Victime du braconnage

     

    Soit avec au cou une minerve

    Ou bien parqué  dans des réserves

    Combien de gens sont morts

    Les dents broyées dans un mors

     

    Mais contre ces répressions immondes

    Partout  la révolution gronde

    L’appel de la liberté

    Pour  chaque peuple réveille  sa fierté

     

    Et bien qu’oppressés et pourchassés

    Ils refusent d’être terrassés

    Ces corps meurtris

    Qui malgré  la peur  donnent leur vie

     

    Pour un idéal et le refus d’être un vassal

    Du système du capital

    Qui met le peuple dans la misère

    Et rend les dirigeants plus prospères

      

    Pour les mettre à terre et les faire taire

    On leur envoie des mercenaires

    Héros de batailles

    Qui exhibent leurs médailles

     

    Qui ont inscrit sur leur passeport

    Qu’ils ne craignent pas la mort

    Des héros de pacotille

    Qui en bas d’un monument ont leur apostille

     

    Mais lorsque la liberté  est victorieuse

    La dictature devient silencieuse voir anxieuse

    Les bourreaux se font discrets

    Et se sauvent à l’étranger pour fuir le couperet

     

    Aux victimes on a dressé un monument

    Aux bourreaux on veut faire un procès

    Mais les années ont passé

    On est bien embarrassé

    Comme par enchantement

    Ils ont disparus les documents compromettants

     

    C’est qu’ils sont mouillés les dirigeants

    Qui ont amassé tant d’argent

    On ne va pas juger des complices

    Qui nous ont planqué du fric en Suisse.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

  • Les amants

    Amours impossibles

     

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