La haine
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Chasser la haine
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Chasser la haine
La famille
Rêve sur la plage
L’été.
Le soleil est au zénith
Sous sa couleur vermeil
S’ouvrent clématites et marguerites
Que butinent des milliers abeilles
Dans le ciel la nuit venue
Sous son immense toile
Se peuplent les avenues
Sur lesquelles brillent des milliards d’étoiles
Dès qu’arrive l’été et ses congés
Tous les manteaux sont rangés
On sort les maillots de bain
On saute dans le premier train
Les jours inexorablement s’allongent
Et les ombres raccourcissent
Ce sont les premières prémisses
Qui annoncent de belles vendanges
Toutes les roses sont écloses
Seul le crépuscule apporte une pause
Que la nuit prend en otage
En attendant que le jour revienne à l’accostage
Se sentant à l’étroit
Mille senteurs sortent des bois
Et embaument des sentiers
Que le soleil agresse sans pitié
C’est l’horoscope des gémeaux
Sous le soleil qui réchauffe l’eau
On met au placard vestes et pantalons
Sortent mini jupes et hauts talons
Le chant des oiseaux
Dispute son murmure aux ruisseaux
Déjà les blés mûrissent
Avant que la paille ne jaunisse
Les amoureux se font plus hardis
Et certains touchent le paradis
D’autres se sentent une âme de bohémiens
Bien avant que n’arrive l’été indien
Sous les veillées des feux de camp
Se forment mille couples d’amants
Avec le soleil la nature reprend ses droits
L’hiver est devenu plus que maladroit
Quand à l’aube se lève le soleil
Et que provenant d’une bicoque
Retentit le chant du coq
Le monde entier sort de son sommeil
Sur les routes sèches la poussière
Brille comme mille étincelles sous la lumière
C’est le temps des vacances
Partout le monde danse
Bientôt viendra la nuit
Et quand le soleil sera endormi
Viendront les bains de minuit
Ceux qui rendent agréable les insomnies.
Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva
La forêt menacée
Les addicts
Les électeurs moutons
Amitié ou Amour
Le rêve de Katmandou.
Il habitait avec sa famille hors de la ville
S’y rendre à pieds n’était pas facile
Il ne possédait pas de voiture
Dur pour lui qui rêvait d’aventure
Il avait trouvé une combine
Devant les gens il prenait racine
Et quémandait pour se faire déposer
Dans les endroits qu’il voulait courtiser
Trop souvent cela se répétait
Tout le monde l’évitait
Alors pour amadouer et intéresser
Il parlait du rêve qu’il courtisait
Il avait à l’époque un rêve fou
Aller jusqu’à Katmandou sans un sou
En faisant du bateau stop
Sans penser au flop
On le surnommait Pipo
Il nous en jouait souvent du pipeau
Nous disait qu’une fois matelot
Il se remettrait à flot
Il était plein de projets
Nous décrivait son trajet
Promettait une carte postale
Dès qu’il ferait escale
Il voulait vivre le monde Hippies
Ne vivre qu’avec quelques roupies
Il voulait côtoyer Joan Baez
Bob Marley Jim Morrison
Les filles jupes à volants toutes saisons
Une tenue très à l’aise
Qui balaye la poussière des ruelles
En tenant la main d’un ami fraternel
Des fleurs dans les cheveux
L’amour en toute liberté
Amitié et fraternité
Etait son unique vœu
Puis un jour il à disparu
Pendant des années on ne l’a plus vu
On ne savait ce qu’il était devenu
La carte on ne l’a jamais reçue
Personne n’a fait appel à perdu de vue
Tous étaient convaincus qu’il s’était perdu
On avait fini par l’oublier
Trop de sable avait coulé dans le sablier
Puis un jour comme par miracle
Toutes illusions perdues il est réapparu
Sur le chemin qu’il avait parcouru
Il y avait eu beaucoup d’obstacles
Chargé de tous les souvenirs
Que la réalité a fini par ternir
Et malgré les bateaux en grève
Il avait réalisé son rêve.
Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva
Il finocchio.
C’était l’après guerre
Beaucoup de pays
Étaient encore à terre
Et pas grand-chose n’était admis
Les temps étaient durs
On soignait ses blessures
Il n’y avait pas la télé
Ni les jeux de société
Sous un régime autoritaire
La vie était des plus austères
Les enfants livrés à eux même
Vivaient dans le blasphème
L’approche des filles était interdite
Seules étaient autorisées les visites
Accompagné des parents
Il fallait garder son rang
Il fallait procéder à tout un rite
Il fallait faire preuve de bonne conduite
Seul aurait été illicite
Les accords étaient tacites
Malgré les flatteries
Les hommes étaient en pénurie
Il fallait d’abord passer à la mairie
Signer en bas du manuscrit
Alors comme les enfants grecs
Les garçons vivaient dans l’échec
Et se contentaient entre eux
Pour éteindre le feu
Alors ces petits Pinocchio
Qu’on appelait finocchio
Homosexuels en Français
Pour un instant devenaient fiancés
Un jour dans une maison de campagne
Pris par une subite envie
Un cousin et son ami retirèrent leur pagne
Et mirent à nu leur anatomie
Disant qu’ils allaient faire comme les chiens
Ils me demandèrent mon soutien
Moi j’avais été élevé en France
Et le pays avait quelques décennies d’avance
Les garçons côtoyaient les filles
Et on pouvait assiéger leur Bastille
Je trouvais une excuse
Pour m’extirper se cette situation sulfureuse
Je les laissais à leur fête de Sabbat
Avec tous ses ébats
Dans ces pays latins où sévissait la misère
Les hommes se contentaient en solitaires
Et trouvaient leur plaisir charnel
De façon anticonceptionnelle
J’ai pris congé pour ne pas déranger
A société trop stricte source de vindicte
A cause de l’ignorance
On tombe dans l’intolérance
On creuse des distances
Et on vit dans la souffrance.
Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva