Le grand satin blanc.

La déesse du froid.
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La déesse du froid.
Les potiches de la télé.
Femmes objets de convoitise
Qui frôle parfois la sottise
Sous des habits racoleurs
Elles remplacent les pots de fleurs
Souvent dans une mini jupe
Qui leur cache à peine la huppe
Avec une démarche en chaloupe
Elles montrent leur jolie croupe
Sex-symbol auréolées
Elles font le défilé
Et s’exhibent sans retenue
Le corps à moitié nu
D’anciennes speakerines
Qui n’hésitent pas à dévoiler leur vitrine
D’anciennes miss France
Qui font de la résistance
D’oubliés mannequins
Sortis du rêve Américain
Qui avec un sourire crétin
Essaient de reprendre la main
Des potiches sans aucune compétence
A qui on offre une deuxième chance
Ayant été pistonnées
Pour obtenir une place à la télé
Un directeur plein d’ardeur
A qui on a accordé quelque faveur
Laisser rentrer une lettre à la poste
Pour se voir offrir un poste
Un emploi facile
Pour celle qui sait se montrer docile
Il suffit de faire les bons gestes
La direction s’occupe du reste
On leur demandera de sourire bêtement
Devant le petit écran
Pousser des cris stupides
Pour se décoincer les rides
Plus tard elles joueront les saintes
Et porteront plainte
Contre celui qui a ouvert leur porte
Pendant qu’elles baissaient leur culotte
En mettant dans le pétrin le crétin
Pour qui elles libéraient leurs seins
Affirmeront que c’est un viol
Pour toucher le pactole
On se foutant des on dit
Dans la vie tout a un prix.
Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva
Les potiches de la télé.
Cancans de concierge de village.
Toujours caché derrière les rideaux
Ou debout au comptoir d’un bistrot
Il surveille tout attentivement
Guette le moindre mouvement
Le regard sur tous les aiguillages
Il repère le moindre passage
Rien ne lui échappe
Tout le monde passe à la trappe
Il a l’œil sur tout le monde
A cent lieues à la ronde
Rapace le jour hibou la nuit
Il guette le moindre bruit
Le moindre cancan le réjouit
De manière grivoise
A tout instant il dégoise
C’est dans ce milieu qu’il s’épanouit
Un coin de rideau toujours levé
Pour mieux s’abreuver
Une mémoire vivante
D’histoires croustillantes
Il se cache derrière un masque
De peur qu’on le démasque
Et s’empresse de tout colporter
Seul le fardeau est trop lourd à porter
Du soir au matin
Il surveille ses voisins
En bon parasite
Guette chaque visite
Loin d’abandonner
Quand il n’y a personne à espionner
Il se regarde dans la glace
Et se fait des grimaces
Ca qui me fascine
Chez ce genre d’individu
C’est que leur colle sur la poitrine
Comme de la résine
Un répertoire si étendu
De coups tordus
Leur unique bagage
L’école de l’espionnage
Dans mon village on n’a pas de chance
Nous avons le mâle et la femelle
De tout ils se mêlent
Ils ne prennent jamais de vacances
Et ne partent jamais en voyage
Ça leur manquerait trop les commérages.
Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva
Vieille concierge de village.
Maisons closes.
Pourquoi fermer une maison déjà close
C’était morose mais au moins ça sentait la rose
Et même si cela n’ait pas goût de saccharose
Ca m’évitait la tuberculose
On nous importait de Somalie de Colombie
De Roumanie ou d’Ethiopie
On nous lâchait au bois de Boulogne
Pour toutes les sales besognes
J’ai quitté le sol Mexicain
Pour le rêve américain
Sans aucun papier en main
Sans connaître mon destin
J’ai perdu mon identité
J’ai connu la brutalité
Et j’ai vu des femmes mourir
Sans personne venir les recouvrir
Souvent chassées par les cognes
Insultées par des ivrognes
Et traitées de putes et de salopes
Par de frustrées Pénélopes
Qui auraient surement gardé leur mari
Dans le creux de leur lit
Si elles avaient été moins coincées
Le sexe un peu moins boisé
Venues de pays nordiques de la baltique
Ou exportées d’Afrique
Brésiliennes ou Colombiennes
On nous traitait comme des chiennes
Vendues par un cartel
Comme du cheptel
On nous mettait dans un bordel
Quartier St-Denis rue Blondel
Complètement imbibées
Il fallait se prostituer et s’exhiber
Dénuder ses gambettes
Pendant que nos proxénètes
Avec notre argent faisaient la fête
Ou épongeaient une dette
Pendant qu’on vivait l’enfer
Pour les satisfaire
Recrutées dans un pays de pauvreté
Maltraitées par des mains de fer
On nous faisait tout miroiter
En nous bourrant de somnifères
On pouvait gagner de l’argent facile
Il suffisait de nous montrer dociles
De s’offrir à tous les vices
Des pervers jusqu’au sacrifice
On se vendait même à des flics
A qui on servait d’indic
On subissait tous leurs sarcasmes
On assouvissait tous les phantasmes
Aujourd’hui c’est sur internet
Que nos souteneurs
Qui se disent nos protecteurs
Nous vendent comme des bêtes
De jeunes étudiantes
Complètement inconscientes
S’offrent à des vieux
Vicieux et capricieux
Sans aucune envie
Juste pour s’assurer un train de vie
Qui pour poursuivre leurs études
Acceptent la servitude
Complètement assujetties
Elles risquent chaque jour leur vie
Et pour un simple bijou
Se mettent à genou
Souvent des mères célibataires
Dans une grande misère
Avec sur les bras un enfant
Rêvent de draps et couchent sans paravent
Elles rêvent de séduire le prince charmant
Les poches pleines d’argent
La seule solution
Pour se sortir de cette situation
Un miroir aux alouettes
Dans une vie d’ascète
Sous la neige et la pluie
Sous le froid et l’ennui
Il faut mettre en valeur
Les attributs mis à nu
Pour des clients le leurre
De voir les parties charnues
Le plus vieux métier du monde
A encore de beaux jours devant lui
Depuis que la terre est ronde
Il tourne de jour comme de nuit
D’intouchables notables
Qui versent des dessous de table
A l’abri de tout soupçon
Chaque jour viennent prendre livraison
De leur triste cargaison
Qu’ils fauchent avant la fleuraison.
Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva Femme à vendre.
L'infini
Hypocrisie.
La paix une utopie.
Les Macaroni.
Ils fuyaient la misère
Due à une mauvaise terre
Ils avaient quitté leur pays
Croyant être bien accueillis
Ils étaient arrivés en France
Soi-disant pays de tolérance
Sans trompette ni olifant
Les enfants dans les bagages
De leurs parents
Sans connaître le langage
La pauvreté les poussait à s’exiler
Ils sont arrivés empilés
Comme des bestiaux dans des wagons
En baragouinant leur jargon
Mais pour eux les temps étaient durs
La guerre avait laissé des blessures
On leur reprochait leur propagande
De l’armée allemande
A peine sur le sol Français
Les insultes ont commencé à pleuvoir
Il leur a fallu encaisser
A leur pays ils avaient dit au-revoir
Dès leur descente du train
Les slogans allaient bon train
Du sale rital au macaroni
On les toisait avec ironie
Cela déclenchait des bagarres
Depuis leur arrivée en gare
Jusque dans les cafés
Tout était prétexte aux échauffourées
Même dans les commerces
Les opinions étaient en controverse
Certains signaient des chartes
D’autres affichaient des pancartes
Cela était loin de faire rire
Sur certaines d’elles on pouvait lire
Interdit aux chiens
Et aux italiens
On les traitait de fainéants dragueurs
Et surtout de voleurs
Jusqu’à ce que les insultes changent de camp
A d’autres on fait endosser le carcan
On a commencé à insulter les polonais
Puis sont venus les portugais
Maintenant il y a les arabes
Dans les insultes il y toujours du rabe
Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva
Les mots crus pas facile.
Je suis trop maladroit
Je ne trouve pas les mots
Qui maintiennent le cœur à l’endroit
Je suis comme un marmot
Je ne dis que des gros mots
Qui parlent souvent d’animaux
J’aimerai portant trouver la mélodie
Qui transporte une femme au paradis
Mais je ne connais rien en musique
Je ne trouve pas la bonne acoustique
J’aimerai te citer des mots inédits
Qu’on ajouterai dans l’encyclopédie
Les mots les plus tendres
Que tu rêves d’entendre
Je voudrai que tu saches
Que je m’attelle à la tache
Pour te susurrer les mots qui viennent du cœur
Qui te diraient que je ne suis pas affabulateur
Mais je n’ai malheureusement pas le panache
Du vaisseau de Saint-Eustache
Je ne sais comment te dire
Des mots qui chantent sous la lyre
Qui ne te font pas me maudire
Quand je me comporte en satyre
Si je t’ai un jour inoculé
Des mots qui ne sont pas immaculés
Ce n’était vraiment pas calculé
Dans ma tête tout est parfois operculé
Je lis parfois dans ton regard
Le givre qu’apporte le brouillard
Du regard si souvent triste
De l’artiste fataliste
Si je n’ai pas été toujours le premier amour
Je rêve d’être le plus glamour
Mais je suis malheureusement trop mal embouché
Je ne fréquente pas les évêchés
Je me conduis parfois comme un animal
Je dis souvent des mots qui font mal
Je suis le roi des malotrus
Qui crois en la vertu des mots crus
Je suis mauvais élève
Dans mon sommeil et mes rêves
Il y a toujours de la sève
Qui sur ton corps coule sans trêve.
Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva
Un vieil arbre tombe.
Comme un navire en détresse
Qui a peur perdu dans le brouillard
Un pauvre vieillard
Les yeux emplis de tristesse
Tranquillement attend la mort
Déjà sa respiration fait des efforts
Ses amis autour de lui en réconfort
Tout doucement il s’endort
Déjà son regard se voile
Il sait qu’il ira bientôt rejoindre les étoiles
Une vie meilleure
Dans un autre ailleurs
On lui a parlé d’un paradis
Où il n’y aura plus aucun taudis
Où sont acceptés même les maudits
Où rien n’est interdit
Sur ses lèvres un peu d’écume
Dans la voix un peu d’amertume
Pourquoi m’as-tu fais naître
Si aujourd’hui je dois disparaître
Il me reste juste un peu d’encre
Pour t’écrire que je dois lever l’ancre
Pour te dire qu’à mon tour
Je dois effectuer seul mon dernier parcours
J’ai les yeux un peu fiévreux
Je suis un peux anxieux
C’est la première fois
Que je reste sans voix
Je suis devenu trop vieux
Je dois faire mes adieux
Même si on fait une prière
On ne peut revenir en arrière
Je veux que personne ne porte le deuil
Ni aucune fleur sur mon cercueil
Et je ne veux pas non plus que l’église
Vienne en terre conquise raconter ses sottises
Je ne veux pas de sermon
Qui met des roses sur mon nom
Qu’on dise que j’étais le meilleur
J’ai toujours eu horreur des prieurs
Quand j’ai été baptisé
On ne m’a pas demandé ma volonté
Je ne veux comme seules sentinelles
Que les flammes et leurs étincelles
J’ai vécu ma vie avec passion
Je ne veux pas entendre d’oraison
Quand la fumée sera dissipée
Je serai enfin émancipé
Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva