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Poèmes Salva

  • Partir.

    Partir.

    Pour l’instant il est encore lucide

    Mais il parle seul pour combler le vide

    Pour casser  ce long silence

    Pour sentir un peu de présence

     

    Alors que son corps devient de plus en plus rigide

    Ce n’est plus tout à fait lui qui décide

    Quel intérêt de manger seul devant sa table

    Et regarder le sablier écouler son sable

     

    Quand on n’a personne à qui parler

    Quand il n’y a personne pour vous écouter

    Et le dos de plus en plus vouté

    Sous le poids des années

     

    A quoi sert de continuer

    Quand on est diminué

    Et qu’on n’est plus ensemble

    Avec celle ou celui pour qui notre cœur tremble

     

    Malgré des appels au secours

    Il n’y a personne aux alentours

    Pour lui tendre la main

    Pour l’aider à prendre son bain

     

    Désespoir de ceux qui n’ont plus aucun espoir

    De voir quelqu’un leur rendre visite au parloir

    La peur de s’assoir

    Et de ne plus voir leur visage dans le miroir

     

    Pourquoi personne dans son entourage

    N’est jamais là les soirs d’orage

     

    Tout le monde a oublié ses coordonnées

    Il se sent oublié

     

    Il faut vraiment une dose de courage

    Pour ne pas sombrer dans ce naufrage

    Autour il n’y a que le silence

    Comme témoin du manque d’assistance

     

    Alors il pense trouver un moyen élégant

    Pour être le principal figurant

    Passer de l’autre coté

    Avant d’être ligoté

     

    Par le poids de la vieillesse

    Et les jours de tristesse

    De toute façon il n’y avait plus assez de bougies

    Pour passer la radiologie

     

     Et le temps s’est rafraîchit

    Les collines ont déjà blanchi

    Et les derniers mots partent  en refermant la porte

    On les retrouvera pendus au bout d’une langue morte

     

    Quand le monde devient noir et sans espoir

    C’est le dernier  acte héroïque du désespoir.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

  • Malentendu.

    Malentendu.

    Sur un simple malentendu

    Certains ont tout perdu

    Amour et amitié

    La sanction est sans pitié

     

    On dit que la parole est d’argent

    Et  que le silence est d’or

    Mais quand ces paroles détériorent

    Il faut savoir être indulgent

     

    Sources de disputes

    Elles peuvent provoquer une chute

    Comme ces pluies poussées par le vent

    Qui soulèvent les océans

     

    On interprète mal son interlocuteur

    Et devient trop vite son exécuteur

    Pour une simple équivoque

    Le malentendu devient réciproque

     

    Cela peut détruire des amitiés

    Qui durent depuis l’éternité

    Les orages se transforment en ouragan

    Quand le noir lutte contre le blanc

     

    Un malentendu en suspens

    Peur s’envenimer jusqu’à devenir serpent

    Seul un long dialogue

    Peut mette fin au prologue

     

    Pour le démystifier

    Faut ‘il toujours se justifier

    De ce mal à comprendre et condamner

    Celui qui s’est mal exprimé

     

    Ou à l’inverse exécuter

    Celui qui n’a pas su écouter

    Quand deux personnes n’ont pas la même perception

    Faut ’il  les mettre face au peloton d’exécution

     

    Dans le langage des sourds

    Souvent le dialogue tourne court

    Faute de tolérance

    Quand il y a différence

     

    Ces malentendus qui éloignent

    Deux personnes qui s’empoignent

    Mais qui nous aiment

    Quand notre cœur saigne

     

    Ces malentendus qui font des victimes

    En les précipitant dans un abîme

    Qui provoquent des blessures

    Où seul le temps peut mettre une Épissure.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • Ce n'est pas un choix.

    Ce n’est pas un choix.

    On n’a plus l’âge de faire des semis

    Et le soleil devient de plus en plus étouffant

    On quitte sa région et ses amis

    Pour se rapprocher de ses enfants

     

    Plus que les années qui passent

    On redoute l’isolement

    Mais pour l’hébergement

    On  se trouve vite dans une impasse

     

    Ces aînés qui sont en train de vieillir

    Les enfants ne pourront pas les accueillir

    Pas assez de pièces dans la maison

    Il faut se faire une raison

     

    On serait trop à table avec les enfants

    Et puis coucher sur le divan

    Ce ne n’est pas raisonnable

    Et ce serait trop inconfortable

     

    On va aller visiter une maison de retraite

    On en connait une qui semble parfaite

    On ne nous en a dit que du bien

    Que les pensionnaires ne manquent de rien

     

    On vous accueille avec un grand sourire

    Une gentillesse pleine de promesses

    Pendant que les enfants vont vous inscrire

    Dans cette maison qui est votre nouvelle adresse

     

    On vous prend la tension

    On est aux petits soins pour votre acclimatation

    Bonne apparence et bonne prestance

    Tant que les enfants font acte de présence

     

    Et tant que la pause café

    N’est pas affectée

    Il y a même des structures

    Qoi vous font de la lecture

     

    Et qui acceptent un petit compagnon

    Comme c’est mignon

    On se croirait presque à la maison

    S’il n’y avait pas ces murs qui cachent l’horizon

     

    On fera même un petit détour

    Pour venir vous voir tous les jours

    Mais plus le temps passe

    Plus les visites s’espacent

     

    Les enfants n’ont plus le temps

    Il faut qu’ils s’occupent de leurs enfants

    Les journées deviennent monotones

    Et de  plus en plus longues et tristes dès l’automne

     

    On se remémore les souvenirs

    Des jours où on était encore valide

    Coulent des larmes qu’on ne peut contenir

    Contre ce corps qui devient de plus en plus rigide

     

    Cet esprit de moins en moins lucide

    Et ce visage de plus en plus livide

    Heureusement il y a des infirmières

    Qui nous administrent des somnifères

     

    Et des aides soignantes

    Qui se veulent aimantes

    Et qui nous nettoient le derrière

    Sans faire de manières

     

    On perd toute notre fierté

    Et toute notre dignité

    On n’a qu’une seule envie

    Quitter cette affligeante vie

     

    Mais il y a toujours quelqu’un alentour

    Qui vous parle des beaux jours

    Pour vous retenir et vous maintenir

    Alors qu’on ne peut même plus se contenir

     

    Lorsqu’on est alité sans aucune mobilité

    Et qu’on perd ses facultés

    Quelle humiliation pour les vieux lions

    Dont la vie a toujours été un esprit de rébellion..

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • C'est le grand jour.

    C’est le grand jour.

    Ça y est le réveil a sonné

    Dans la maison tout s’est mis à bouillonner

    Tout le monde est sur la brèche

    Tout le monde se dépêche

     

    Trop vite les années s’envolent

    Et  déjà tu prends ton envol

    Tu rentres à la petite école

    Pour apprendre à maîtriser la parole

     

    C’est l’effervescence

    Ça court dans tous les sens

    Même pour Papa et Maman

    C’est un grand bouleversement

     

    Pour toi c’est tout nouveau la classe

    Il va falloir trouver ta place

    Apprendre la politesse

    Et écouter ta maîtresse

     

    Tu vas apprendre à te mettre en rang

    Main dans la main en chantant

    Et on te donnera des crayons de couleurs

    Et une gomme pour effacer tes pleurs

     

    Apprendre à ranger

    Tout ce que tu as dérangé

    Pour toi tout un drame

    Qui te fera sûrement verser quelques larmes

     

    Cela va te faire bizarre

    Tous ces livres rangés dans un placard

    Toi qui avais l’habitude de les disperser

    Et de voir Papa Maman les ranger

     

    Mais après les premiers pleurs

    La vie reprend ses couleurs

    Tu vas te faire de nouveaux camarades

    Pour de futures escapades

     

    Tu vas pouvoir courir et jouer dans la cour

    Trouver de nouveaux parcours

    Avec une maîtresse qui veillera sur toi

    A chaque fois que tu seras maladroit

     

    Après qu’ils t’aient accompagné

    Tu regardes Papa et Maman s’éloigner

    Eux aussi ont les larmes aux yeux

    C’est contagieux

     

    Malgré  tous les bisous

    C’est un coup de grisou

    Même s’ils t’ont dit de ne pas avoir peur

    Et que l’on se reverra tout à l’heure

     

    Et nous on te quittera le cœur serré

    En te laissant dans le monde encore inexploré

    De cette école où tu es aujourd’hui un peu démuni

    Mais d’où tu sortiras demain plus enrichi

     

    On va t’acheter un joli petit sac à dos

    Où tu pourras ranger tes livres et les cadeaux

    Que l’on t’apprendra à fabriquer

    Si tu te montres appliqué

     

    Ce soir lorsque tu reviendras à la maison

    Tu auras connu un autre horizon

    Et demain tu lui trouveras un certain charme

    Qui aura effacé toutes tes larmes

     

    Tu viens de franchir un nouveau pas dans la vie

    Tu vas apprendre qu’on ne fait pas toujours

    Tout ce dont on a envie

    Et que les draps ne sont pas forcément de velours

     

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

     

  • Sans retour.

    froid à petit feu

    Des  jeunes nous quittent de mort lente

    En descendant trop vite la pente

     

    Certaines familles qui se trouvent sous le vent

    Sont frappées vraiment trop souvent

    Et beaucoup d’amis nous quittent

    En sachant qu’il n’y aura pas de poursuite

     

    Le jour de ma dernière grimace

    J’aimerai voir la mort arriver de face

    Car je suis certain que ce voyage incertain

    M’emmènera à fort lointain

     

    Et qu’il sera sans retour

    Car j’ai déjà vu planer les vautours

    Au dessus de ma tête

    Avec  le corbillard qui défilait en tête

     

    Quand la mort m’aura emporté

    Et que je serai de l’autre côté

    J’aurais cessé de geindre

    Il n’y aura plus que la lumière à éteindre

     

    Je n’aurai plus rein à craindre

    Plus rien ne pourra m’atteindre

    Il ne faut pas chercher à retenir

    Quand vient l’heure de partir

     

    Dans ce voyage que l’on fait seul

    Vers le territoire de ses aïeuls

    Moustaki a dit “on part Sans retour.

    On part à tout âge

    On n’y peut rien c’est le destin

    Qui trace notre chemin

    Enfin c’est ce que disent certains

     

    On ne nous demande pas notre avis

    Une triste injustice de la vie

    Il y en a qui voudraient partir

    E t d’autres qu’on cherche à retenir

     

    Il y en a qui s’accrochent à la vie

    Comme un merle au chènevis

    C’est qu’elle fait peur la mort

    Personne n’a jamais vu l’envers du décor

     

    Elle ne met pas de lunettes

    Et frappe à l’aveuglette

    On dit que c’est le hasard

    Quand la grande faucheuse pique de son dard

     

    Parfois elle frappe sans prévenir

    Impossible de s’enfuir

    Parfois elle prévient si longtemps à l’avance

    Qu’on vit chaque jour dans la crainte de l’échéance

     

    Elle nous happe à tout âge

    Parfois ne nous laisse même pas le temps

    De faire les derniers bagages d’usage

    Pour voir arriver un nouveau printemps

     

    Quand certains petits vieux

    comme on est venu

    Un peu plus triste un peu moins nu“

     

     Le seul moment un peu funèbre

    C’est celui où on entre dans le monde des ténèbres

    Une fois ce couloir passé

    On peut entamer la grande traversée.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

     

     

     

  • Amour contre Amitié.

    Amour contre amitié.

    Beaucoup de relations amoureuses

    Pour une simple étincelle

    Finissent en querelle

    Et connaissent souvent une fin houleuse

     

    Parfois l’amitié est plus belle

    Qu’une simple relation charnelle

    Fusse t’elle la plus sensuelle

    Elle devient toujours conflictuelle

     

    Là ou l’amitié apporte un sourire qui désarme

    L’amour peut faire couler des larmes

    Même si  l’amitié  parfois n’est pas sincère

    En amour il y a toujours un adversaire

     

    Une amitié de jeunesse

    Même empreint de maladresse

    Tient toujours ses promesses

    Même si parfois elles manquent de sagesse

     

    Mais il est rare que l’amour dure dans le temps

    Comme pour chaque printemps

    Quand il perd la raison

    Il change de saison

     

    L’ amour pour la vie

    Est une folle utopie

    Il suffit d’un simple grain de sable

    Pour qu’un convive change de table

     

    L’amour et l’amitié

    Sont deux vins qui ne se mélangent pas

     Cet assemblage serait sans pitié

    Pour celui qui est l’appât

     

    L’amitié sait savoir écouter et pardonner

    Ce dont l’amour est incapable

    Son seul désir est de posséder

    Sans jamais se sentir coupable

     

    Là où  l’amitié apporte l’espoir

    L’amour peut vous mettre dans un isoloir

    L’amitié se contente de la durée

    L’amour veut l’éternité

     

    L’amitié se construit au fil du temps

    Un amour peut être instantané

    Un coup de foudre brûlant

    Mais souvent momentané

     

    L’amitié  est un cri qui vient du cœur

    Il  n’est ni calculateur ni dictateur

    Celui de l’amour peut être de bonheur

    Mais parfois de douleur

     

    Quand la vie sépare deux amis

    Ils ne deviennent pas forcément ennemis

    Mais quand la vie sépare l’amour

    Il y a forcément un échafaud alentour

     

    L’amitié ne tue pas un amour

    Un amour peut tuer une amitié.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

  • Le temps qui passe.

    Le temps qui passe

    Partout le temps qui passe

    Laisse  l’empreinte de sa trace

    Des souvenirs qui s’effacent

    Nous laissant seul devant la glace

     

    Les  mots “toujours“ des premiers jours

    Se sont perdus sur le parcours

    Les années ont fait leur travail

    Et ouvert le soupirail

     

    Dans ce monde où tout est frelaté

    La réalité est sœur de la fatalité

    La passion n’ a plus fonction

    Il est loin le temps des déclarations

     

    Il y avait des signaux annonciateurs

    Tu commençais à inverser les heures

    Hier tu arrivais en avance

    Et tu partais en retard

     

    Aujourd’hui tu arrives en retard

    Et tu pars en avance

    Des signes qui ne trompent pas

    Qui ne laissent pas de duplicata

     

    Comme s’assèche la sphaigne

    Tous les amours s’éteignent

    Même les feux d’été

    Quand ils ne sont plus alimentés

     

    Au début cette étincelle

    Qui avait apporté dans ma vie

     

    Un peu du sel

    S’est  dilué comme le lavis

     

    Hier où il y avait des caresses

    Aujourd’hui il y a de la tristesse

    Et bien que ce ne soit pas une fuite

    Il y a un peu d’angoisse sur la suite

     

    On se nourrit d’espérance

    Pour se donner de l’assurance

    Mais au fond de soi on sait

    Qu’on ne peut plus avancer

     

    Comment alimenter un feu

    Lorsque  la pluie vous broie

    Que le chemin devient boueux

    Et que l’on ne trouve plus de bois

     

    Le feu à fini  de  se  consumer

    Quand tout le combustible a été consommé

     

    Le mauvais temps a éteint cette bougie

    Qui à notre rencontre avait donné vie

    J’espère qu’Il nous restera une amitié si ancrée

    Que le temps ne saura jamais l’ altérer.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • carnaval

    Carnaval.

    Aujourd’hui c’est jour de fête

    Sous un masque on se cache la tête

    Quelle belle aubaine

    Pour arriver  inconnu sur  scène

     

    Sous les masques

    Même les plus laids sont beaux

    On se permet toutes les frasques

    Et tous les excès verbaux

     

    Les gens se mettent à nus

    Ils ne seront pas reconnus

    Il y en a même qui dépensent des fortunes

    Pour aller défiler autour de  la lagune

     

    Ça se passe dans la rue

    Ni vus ni connus

    On défile dans la cohue

    Sans aucune retenue

     

    On signe des dédicaces

    Avec des masques qui font la grimace

    Et d’autres qui embellissent

    Celles qui n’auraient pas une seule esquisse

     

    On s’amuse on fait des cabrioles

    On jette des confettis dans les rigoles

    Les enfants piaillent

    Sous leur chapeau de paille

     

    C’est un jour fou où tout est permis

    On fait des compromis on devient cigale

    On oublie les valeurs de la fourmi

    Pour un instant plus rien n’est illégal

     

    On se bouscule des coudes

    Pour être le premier sur la batoude

    Sous leur masque atroce

    Certains ont l’air féroce

     

    Pendant que d’autres plus joyeux

    Dans leur costume radieux

    Vers  la foule s’élancent

    Distribuant des sourires en abondance

     

    A la fin de la journée

    Carnaval sera couronné

    Le masque sera mis à l’écart

    Et retournera dans son placard

     

    Ce soir en restant déguisés

    On va tous danser

    Et  des étoiles plein les yeux

    On se rappellera de ces instants insoucieux.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

  • OQTF.

    O Q T F.

    Obligation de quitter le territoire Français

    A été modifié en D D T S L T F

    Droit de tuer sur le territoire Français

    Il ne sera retenu aucun grief

     

    Une belle épitaphe pour nous endormir

    Par M Dupont Moretti qui a dû s’assoupir

    Dans la douceur de son fauteuil

    D’où il lance des collectes pour les apprentis d’Auteuil

     

    Pendant ce temps là il y a des gens qui crèvent

    Et des enfants qui refusent de prendre la relève

    Une agricultrice et sa fille viennent d’être tuées

    Par un refus de loi bafoué

     

    Les coupables auront droit à un recours

    Pour justifier le manque de titre de séjour

    A ces gens qui menacent l’ordre public

    Et qui se foutent des flics et de la république

     

    Mais attention il y a des obligations

    Pour justifier cette expulsion

    On ne peut expulser un délinquant

    S’il est mineur, même si ce n’est pas de fond

     

    Sinon vous pouvez toujours vous marier

    Avec une gentille Française

    Et c’est là qu’est la baise

    Vous ne pouvez plus être expatrié

     

     

    Et on doit pourvoir à l’éducation de son enfant

    Où on constate et subit le triste bilan

    De tous ces nuisibles sous avis d’expulsion

    Qui donnent libre cours à toutes leurs pulsions

     

    Inutile de vouloir faire appliquer l’interdiction de revenir

    A ceux qu’on n’a jamais réussi à faire partir

    Symbole de l’impuissance Française

    Les voyous se déplacent à leur aise

     

    On attend qu’il y ait un crime

    Pour lancer un tollé unanime

    On plaindra la famille de la victime

    Mais ce n’est jamais la faute du régime

     

    Merci M Hollande

    Vous et votre bande

    Vous avez sorti de beaux textes

    Sur les droits de l’homme

    Sans tenir compte du contexte

    Pour la victime l’église va lire un psaume

     

    Et il y aura toujours un avocat gratuit

    Pour celui qui n’a pas été reconduit

    Mais  Lola serait encore en vie

    Si la procédure avait été suivie.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • Les Ehpad.

    Les Ehpad.

    On les traite comme des coqs en pâte

    Dommage qu’il leur manque les pattes

    Et avec leur appétit d’oiseau

    Ils  rempliront  moins les seaux

     

    Les soi-disant soignants

    Leur  jouent de la flûte de pan

    Et font la roue

    en les rouant de coups

     

    Quand à ceux qui sont durs de la feuille

    Videz leur portefeuille mettez-les sur le seuil

    Et  commandez-leur  un cercueil

     

     Quand aux vieilles pipelettes

    Mettez-leur une cordelette

    Et deux tartelettes sur la margoulette

     

    Ça calmera tout  le monde

    Sans abîmer la valeur marchande

    Sans être Belge comment voir la vie en rose

    Comme les flamants quand on nous ankylose

     

    Si on n’est pas habillés en queue de pie

    Pour aller  casser la graine tant pis

    Alors que les infirmières roucoulent

    Pendant que les heures s’écoulent

     

    Et quand l’un de nous poussé à bout

    Veut se rebeller

     on lui coupe le sifflet

    Rossignol de mes amours

     

    Quand sera tu enfin de retour

    On a vite fait de le ficeler

    Son destin est déjà scellé

    Ici tous les actes sont tabous

     

    L’endroit pourrait être plus chouette

    S’il n’y avait pas toutes ces mouettes

    Qui nous traitent de tous les noms d’oiseaux

    Si on laisse tomber les ciseaux

     

    L’endroit pourrait être plus serin

    S’il n’y avait ce vieux hibou

    Ce  bon saint Maritain

    De directeur qui joue les marabouts

     

    Qui dès qu’on a le hoquet

    Nous met en cage comme des perroquets

    Mais dans un dortoir sans perchoir

    Ce serait un dérapage si l’on venait à choir

     

    Ainsi la vie s’écoule

    Et le navire coule

    Les plumes se mouillent

    Et les vieux dérouillent

    Plus que de pauvres fous

    Dont tout le monde se fout

     

    Les années se sont écoulées

    Et les roses se sont fanées

    Leurs vieux pétales

    S’étalent sur les dalles

    Et les jeunes ont autre chose à foutre

    Que de venir voir s’effriter les vieilles poutres.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva