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Poèmes Salva - Page 5

  • Toujours muselée, toujours debout.

    Toujours muselée toujours debout.

     

    Entourée de mille protocoles

    On nous la vante déjà sur les bancs de l’école

    Mais on est encore trop petit

    Et pas encore assez averti

    Pour comprendre

    Ce mot que l’on veut nous apprendre

     

    Parfois il faut vraiment la chercher

    Pour la dénicher

    Il y en a qui meurent pour la conserver

    D’autre qui ne cherchent qu’à l’entraver

     

    Souvent bafouée  piétinée abusée

    Et combien de fois réprimée et écrasée

    Mais même dans une souffrance abreuvée

    Elle fait tout pour se relever

     

    Il y en a qui ont été écartelés

    D’autres qui ont eu les doigts coupés

    Pour la faire taire

    Toujours de façon autoritaire

     

    Mais on ne baisse pas les bras

    Quand on veut se débarrasser d’un tutorat

    Alors certains se sont mis à la chanter

    Même avec les mains ensanglantées

     

    Partout elle dérange

    Ceux que le pouvoir arrange

     C’est une menace

    Pour ceux qui veulent garder leur place

     

    Elle est un mur contre les abus

    Crées par des gens imbus

    Qui la répriment

    Par un dictatorial régime

     

    Mais comme un fidèle compagnon

    Partout fleurit son nom

    On le grave sur les arbres

    On le grave sur du marbre

     

    Des glaciers arctiques aux déserts

    Elle résonne comme le tonnerre

    De l’aube au crépuscule

    Partout son nom circule

     

    Parfois pour la conquérir

    On peut même en périr

    Mais il n’y a pas d’autre choix

    Quand l’injustice vous broie

     

    Alors je vais vous la nommer

    Pour pouvoir l’acclamer

    Pour ne jamais la déserter

    Elle s’appelle liberté.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva.

     

  • Abus de pouvoir.

    Abus de pouvoir.

    Ils ont le pouvoir

    Et ils le font savoir

    Journalistes réputés

    Ministres sénateurs ou députés

     

    Hommes en vue à la télé

    Qui se montrent trop zélés

    Et qui se permettent tout

    Parce que pour la chaîne ils sont des atouts

     

    On les dits vedettes

    Mènent leur entourage à la baguette

    Et se permettent des gestes

    Souvent indigestes

     

    Une main sur le genou

    Un baiser dans le cou

    Une main aux fesses

    Sur une personne en état de faiblesse

     

    Ils forcent à boire une coupe

    Une main sous la jupe

    Ils arrachent un baiser

    Et  cherchent à en abuser

     

    Avec leur situation confortable

    Ils se sentent intouchables

    Et savent que les victimes

    Sont dans une situation ultime

     

    Quand ils ont besoin d’un travail

    Donné par ceux  qui tiennent le gouvernail

    Et qui leur font des avances

    Avec insistance et assurance

     

    Croyant qu’ils seront impunis

    De leurs délits

    Parfois ils frappent

    Celles qui ne veulent pas passer à la trappe

     

    Et ils mentent avec arrogance

    Quand on leur demande la transparence

    Sur les faits qui se sont passés

    Quand ils ont été coincés

     

    Par la plainte

    D’une femme épouvantée

    Par une étreinte

    Contre sa volonté

     

    Ils nient tout en bloc

    Et affirment dur comme roc

    Que ce n’est que fabulation

    Ou dénonciation pour extorsion.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • Prostitution à la télévision.

    Prostitution à la télévision.

    C’est un institut

    Tout le monde se prostitue

    On fait les yeux doux à un animateur

    Prêt à coucher avec le présentateur

     

    Pour avoir une place

    Dans ce grand palais des glaces

    Qui brille en surface

    Mais souvent fugace

     

    Certains n’hésitent pas à se prostituer

    Et même à s’entretuer

    Pour quelques faveurs

    Venant d’un directeur

     

    Beaucoup de lèches-culs

    Qui sont convaincus

    Qu’ils vont recharger leurs accus

    En montrant leur cul

     

    La télé, ce monde d’hypocrites

    Ou comme dans un harem il y a les favorites

    Qui ne gagent pas leur place au mérite

    Mais en se faisant effeuiller la marguerite

     

    C’est à croire qu’en France

    Il n’y a plus de papier toilette

    Et qu’il faut faire preuve de complaisance

    Pour obtenir une ordonnance

     

    Offert  juste pour se divertir

    L’argent attire

    Quand il remplit le portefeuille

    Le cul assis dans un fauteuil

     

    Télé-magouille télé fausse réalité

    Tout un programme à la télé

    Face apparente d’un iceberg dans l’océan

    Où n’apparaît que la tête du géant

     

    Ces faux-culs qui bavent d’hypocrisie

    Jusqu’à l’hérésie

    Pour obtenir un regard de sympathie

    Qui les met en frénésie

     

    Cette télévision qui ouvre ses portes

    Pour fabriquer des cloportes

    Et où ses studios

    Attirent l’adhésion de millions d’idiots.

     

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

     

  • Les lampistes.

    Les lampistes.

     

    On tire toujours sur les lampistes

    Dès que ça sort de la piste

    Quand la tête dérape

    C’est toujours sur le bas qu’on frappe

     

    Pour chaque affaire

    Il y a un bouc émissaire

    Quand ca tape dans les profits

    On a toujours un ami juge qui instruit

     

    Il y a eu une histoire de sang contaminé

    Où le principal inculpé

    N’a pas été condamné

    Tout dépend de quel coté on est né

     

    Le responsable a été acquitté

    Les lampistes ont écopé

    Pour l’un juste un frisson

    Pour les autres la prison

     

    Quand les innocents vont à l’ombre

    Et que les délinquants se pavanent sans encombre

    Celui qui absout le condamnable

    Est tout autant détestable

     

    Trahisons avec des armes

    Contre des pleurs et des larmes

    Malheur au vaincu

    S’il n’a pas convaincu

      

    Mais les gens n’ont pas de mémoire

    Ou c’est du moins ce qu’ils laissent croire

    Ils n’ont pas la rancune tenace

    Et pourtant ça laisse des traces

     

    Des criminels non condamnés

    Laisse la place à tous les dérivés

    Il y en a même qui ont de la promotion

    On les fait siéger à Matignon

     

    Que de criminels impunis

    Siègent dans des fauteuils garnis

    Que de faux coupables

    Ont été obligés de s’arranger à l’amiable

     

    Victimes de menaces ou de représailles

    En se battant contre une muraille

    On a toujours ficelé

    Celui qu’on veut écarteler.

     

    Chanson de Guy Béart

    Au sommet de son art

    Il a dit la vérité

    Il doit être exécuté.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • Tu es Houx Blond ?

    Tu es Houx  blond ?

     

    Blonde  brune ou de Noël

    La bière  fait la belle

    Et se croit fière

    De remplir  des montgolfières

     

    Ce n’est pas de l’eau de fontaine

    Qui coule dans les bedaines

    De ces vieux cachalots

    Qui ressemblent à des tonneaux

     

    Et  alignent des verres sur le comptoir

    Du matin au soir

    Ça fait des gaz

    Et ça dégaze

     

    Et leurs gros ventres

    Sont  les épicentres

    D’une rencontre

    Où ils ne peuvent se mettre tout contre

     

    Leur ventre dilaté

    Prêt à éclater

    Fait pense à une femme qui va accoucher

    De toute une nichée

     

    Avec leur bidon

    On croirait de gros bourdons

    Vautrés sur le canapé un verre à la main

    Ronds et hirsutes comme des oursins

     

     

    Aujourd’hui nous ne sommes plus à l’âge de pierre

    Mais à l’âge de bière

    Et on ne vit plus dans les cavernes

    Mais dans les tavernes

     

    On a perdu les bonnes manières

    Depuis qu’on fréquente les tavernières

    D’ailleurs le terme est devenu familier

    Devant chaque bistrot et ses piliers

     

    On ne dit plus tout travail mérite salaire

    Mais tout travail mérite sa bière

     

    Mais une chose est sûre

    Il y a une caricature

    On sera tous mis en bière

    Quand on prendra le chemin du cimetière

     

    Et c’est quand on aura fermé cette bière

    Et que l’acte sera entériné

    Qu’on pourra sceller la pierre

    Et que maîtresse bière ne nous fera plus uriner.

     

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • Il y a de la révolution dans l'air.

    Il y a de la révolution dans l’air.

     

    Ça trafique en politique

    Et ça chauffe en arctique

    Il y a même Falbala

    Qui courtise Bardella

     

    Nature et politique se déchaînent

    Au gouvernement Il y a des glands qui vont tomber

    Et ça empeste la corruption pour dérober

    Des voix aux élections américaines

     

    Ça va prendre à la gorge

    Certains maîtres de forges

    Et certains atterrissages

    Vont se faire sous l’orage

     

    Ça va licencier

    Aux champs Elysées

    Le prince régent

    A  trop dépensé d’argent

     

    Ça a fait la java

    Ça a gaspillé à tout va

    Sous une pile de mensonges

    On nous a endormis sous les songes

     

    Ce quinquennat, Il y a eu beaucoup de cafards

    Dans les armoires et les placards

    On peut comprendre que ça dégoute

    Quand ils se mettent en travers de la route

     

    Il y a de quoi avoir peur

    Quand on est autostoppeur

    On ne sait jamais avec qui on monte

    On ne voit pas trop clair sous une pluie battante

     

    Il y a beaucoup trop de magouilles

    Orchestrées par des fripouilles

    Ça bouffe à tous les râteliers

    Et dans les monastères ça vole les chandeliers

     

    Ça joue des coudes et ça fais des compromis

    Pour se créer des tas d’amis

    Qui éclateront comme des obus

    Quand le vin sera bu

     

    Des arbres qui produisent des épines

    Pour protéger leurs rapines

    Les vermines présentent toujours bonne mine

    Certains arborent même un col d’hermine

     

    Mais ils sont loin d’avoir la vertu

    Et la sagesse de la tortue

    Et leur prestige fond comme la neige

    Quand on leur retire leurs privilèges.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • Sursis et Amnistie.

    Sursis et amnistie.

     

    Cela suffit avec sursis et amnistie

    Il faut supprimer souverains et dynasties

    Pour qu’il n’y ait plus d’état de grâce

    Pour ceux qui représentent une menace

     

    Les lois sont bafouées

    Et personne n’est jamais écroué

    En France on peut dormir tranquille

    Quand on  fait de la resquille

     

    Il faudrait condamner toute sorte de laxisme

    Et être plus sévère

    Quitte à embaucher des Cerbères

    Si on veut éviter un prochain séisme

     

    Pour faire respecter une loi

    Qui aujourd’hui protège

    Ceux qui sont en tête de cortège

    Et  qui se comportent comme des lamproies

     

    Des escrocs sans foi ni loi

    Qui s’octroient tous les droits

    Il ne faut être grand prophète

    Pour savoir que bientôt il n’y aura plus de gens honnêtes

     

    Quand on ne charge pas assez la mule

    Ça risque de faire des émules

    Et ça attise le vice, la fainéantise

    Et partout la convoitise

     

    Tous ces gens qui ont la gueule de l’emploi

     Et qui bafouent la loi sous prescription

    En demandant un pourvoi

    Pour contester chaque décision

     

    Et il y a toujours un comité de soutien

    Pour les bons à rien

    Je ne suis pas contre la tolérance

    Mais il y en a un peu trop en France

     

    Ce trop plein de bienveillance

    Ne doit pas devenir une accoutumance

    Toutes ces injustices

    Sont blasphématrices

     

    Parfois il faut savoir punir et bannir

    Ceux  qu’on ne peut aplanir

    Malheureusement il y a des toiles d’araignées

    Qui laissent passer les personnes consignées

     

    Qui prennent les insectes sans défense

    En  laissant échapper ceux qui ont la puissance

    Qui réussissent à passer à travers le filet

    Grâce à des portails camouflés.  

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

  • Intempéries.

    Intempéries.

    Réchauffement climatique

    Et contestation à la Martinique

    C’est une véritable révolution

    Et on n’a pas trouvé de solution

     

    Les gens sont à bout

    Il y a de la boue partout

    Sur terre c’est le chaos

    Il n’y a plus d’Eldorado

     

    Et il y a danger

    Pour les étrangers

    Les forêts brûlent

    Et on n’entend plus la chouette qui hulule

     

    Sujets de discordance

    Les déserts avancent

    Le climat change

    Mais  cela à peine dérange

     

    Et  malgré toutes les infos

    Personne ne fait ce qu’il faut

    Pour résoudre les problèmes

    Qui détruisent notre écosystème

     

    Tout cela n’est pas très clair

    Il y a de la cupidité dans l’air

    Et beaucoup d’argent en jeu

    C’est tout l’enjeu des gens peu scrupuleux

     

    Prévisions budgétaires

    Contre astre solaire

    Les calottes sont cuites

    Les glaciers sont en fuite

     

    Il  serait temps de réagir

    Il y a urgence à agir

    Mais les pollueurs

    Ne sont pas les payeurs

     

    Catastrophe écologique

    Et pression démographique

    Donne leur triste diagnostique

    Le monde est sous analgésique

     

    On veut toujours plus de croissance

    Alors qu’il y a autosuffisance

    Sur terre c’est depuis longtemps le désastre

    Et dans l’univers on contamine déjà les astres

     

    Malgré les incantations du clergé

    Les villes sont submergées

    Et sous le tonnerre qui continue de gronder

    Les plaines sont de plus en plus inondées

     

    Il est déjà trop tard

    On est en retard

    Face à  cette plaie  ouverte

    Le  monde court à sa perte.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • Un village meurt

    Un village meurt.

     

    C’est la fin de l’été

    Même la source se tait

    Le soleil a asséché ses méandres

    Et les maisons sont à vendre

     

    Le village a triste mine

    Et tombe en ruines

    Cela me chagrine

    De voir qu’il perd ses racines

     

    Il n’y a plus assez de travail

    Et les jeunes ne veulent plus

    Epoque révolue

    S’occuper du bétail

     

    Et le travail de la terre

    Leur est devenu trop dur

    Ils ont vu se voûter leur père et leur mère

    Sous la chaleur ou la froidure

     

    Ils sont attirés par la ville

    Le faste des plages de Deauville

    Et les belles voitures

    Tans pis pour l’agriculture

     

    Même au cimetière

    On n’entend plus les prières

    Et les croix sont penchées

    Et comme le clocher prêtes à tomber

      

    Sans aucune visite

    Lentement elles s’effritent

    Envahies par le lierre

    Qui reste leur seule barrière

     

    Quand sera parti le dernier sage

    Ce sera la fin du village

    Car plus personne ne se bat pour l’héritage

    Ni autre sorte de partage s’il n’y a la plage

     

    C’est un déchirement

    Que de voir toutes ces maisons à l’abandon

    Partout ce sera  le silence

    Quand le dernier vieux aura tiré sa révérence

     

    Quand le village sera complètement désert

    Et qu’on aura abandonné les dernières terres

    On  oubliera toutes les traces de misère

    De ces gens qui vivaient de la terre

     

    Les jeunes rêvent de voyages

    Qui se nourrissent de gasoil

    Ils  ne reviendront plus au village

    Où le soir on voyait encore les étoiles.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • Jamais deux sans trois.

    Jamais deux sans trois.

     Il faut conjurer le mauvais sort

    Avant qu’il ne prenne de l’essor

    Refusons cette règle de trois

    Qui nous plonge dans l’effroi

     

    De ces feuilles qui jaunissent

    Et  lentement tombent

    De ces  vieux troncs qui se plissent

    Et dont les branches enjambent les catacombes

     

    Ces branches qui ont perdu de leur panache

    Sous le poids des ans se  détachent

    Et le seul moment

    Où on leur rend hommage

    C’est aux enterrements

    Quel dommage

     

    Trop vite les années passent

    Trop vite on se retrouve seul devant sa glace

    On sait que rien ne dure toujours

    Et qu’il faudra bien qu’un jour

    On cède sa place

    Malgré  tous les beaux discours

     

    C’est le cercle infernal

    Des soirées hivernales

    Des années qui s’emballent

    Dans une incontournable spirale

      

    Une terrible menace

    Que ces années qui passent

    Tout ce monde qui déserte le rivage

    Annonce un inévitable naufrage

     

    Même les rosiers sont en deuil

    On a mis des milliers de roses sur ton cercueil

    Elles resplendissent de beauté

    Mais on les a coupé triste réalité

    Mais c’est la fatalité

    En signe d’amitié et de postérité

     

    Pour embellir ton départ

    Vers un autre quelque part

    Ou peut être vers nulle part

    Dans la vie il y a tant de canulars

     

    Je voudrais qu’on se retrouve

    Dans d’autres circonstances

    Et qu’on étouffe les feux qui couvent

    Pour se remémorer les souvenirs d’enfance

     

    J’aimerais que plus personne ne tombe

    Qu’on arrête d’ouvrir et refermer des tombes

    Où même les plus ferventes prières

    Ne font pas pénétrer la lumière.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva