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Poèmes Salva - Page 2

  • C'était sans espoir.

    C’était un espoir.

     

    Mon  souhait ne s’est pas réalisé

    Personne ne l’a initialisé

    J’aurais tant aimé que tout le monde

    Autour d’un feu fasse une ronde

     

    Qu’on se retrouve dans d’autres circonstances

    Que sous assistance

    Que ce ne soit plus sous les déchirements

    Et les pleurs des enterrements

     

    De cette mort qui a encore frappé

    De façon anticipée

    Qui ne prévient jamais de son arrivée

    Et dont personne n’est préservé

     

    Elle se fond dans le paysage

    Et ne regarde pas l’âge

    Même les vies très sages

    Ne sont pas à l’abri d’un mauvais présage

     

    Elle prend une vie

    Quand elle en a envie

    Tu as quitté ton essaim

    Tu es entré dans la nuit sans fin

     

    Sur terre nous ne sommes que de passage

    L’aube n’éclairera plus ton visage

    Nous ne sommes qu’une étoile filante

    Qui n’est qu’un court instant brillante

     

     Je ne sais s’il y a un parcours

    Pour guérir ces blessures un jour

    Et atténuer cette douleur

    Qui brûle au fond de nos cœurs

     

    J’ai peur de cet effroyable silence

    Qui chaque nuit me relance

    Quand  j’hurle ma peine en vaines lamentations

    De  mon refus d’acceptation

     

    Quand tu as fermé les yeux

    J’ai même maudit les cieux

    Je t’aurais voulu eternel

    Même si cela est irrationnel

     

    Mon plus grand désarroi

    Sera de ne plus entendre ta voix

    Et voir le sourire de ton regard

    Qui me servait de rempart

     

    Je ne pourrais jamais tourner cette page

    Qui a formé notre bel équipage

    Et je garderai toujours ton nom

    Gravé sur la porte de ma maison.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • Je t'ai aimé je t'ai maudit.

    Je t’ai aimé je t’ai maudit.        

     

    J’en ai souffert comme un animal

    Je t’ai aimé je t’ai maudit

    Je n’avais pas compris

    Que toi aussi tu avais mal

     

    On savait d’avance que rien ne dure

    Quand on arrive au point de rupture

    Mais ce n’était pas une aventure

    Qu’on mettait en sépulture

     

    Chacun a repris ses affaires

    On s’est rendu même celles

    Dont on avait dit jamais se défaire

    Les aquarelles les plus belles

     

    Encore une illusion

    Qui se termine en collision

    Avec au bout du chemin

    Des larmes d’airain

     

    Au début chaque amour est divin

    Et à la fin fini dans le ravin

    Le soleil un jour s’est voilé

    Mais on continue à regarder le ciel étoilé

     

    Un astre est parti

    Un abîme l’a englouti

    Combien y a-t-il de détours

    Dans les mystères de l’amour

     

     A cet amour qui s’enfuit

    Souhaitons-lui bon voyage

    Sur un nouveau circuit

    Dans la poursuite d’un nouveau mirage

     

    J’espère que le hasard

    Ne nous entraîneras pas vers un nouveau blizzard

    Et que la neige et le verglas

    Ne  recouvriront pas nos pas

     

    Il va falloir passer à autre chose

    Ne pas sombrer dans la sinistrose

    Peut être va-t-il nous falloir une pause

    Pour soigner cette ecchymose

     

    Quand on est blessé

    C’est que la carapace a été percée

    Et il ne reste plus qu’a soigner

    L’endroit qui a été égratigné

     

    Quand le miroir est brisé

    Inutile de vouloir le réparer

    Ça laisserait toujours des traces

     Sur le coté face.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • Corail rouge.

    Corail rouge.

    Racines en l’air

     Au fond de la mer

    Sa main rouge sang sur le torse

    Est le symbole de Naples et de la corse

     

    Pour le cueillir

    On est prêt à mourir

    On plonge à plus de cent mètres

    Pour quelques centimètres

     

    De son précieux squelette

    Composé d’animaux allumettes

    Pour en fabriquer des bijoux

    Et  embellir son tour de cou

     

    Phallus de Priape

    Il incommode le pape

    Porte bonheur pour certains

    Virilité pour les incertains

     

    Entre ses vertus rouge piment

    Et l’emblème mythique de la licorne

    Ce frère  rouge de la salicorne

    Etale sous l’eau ses racines de sédiment

     

    Le pécher est un péché

    Il peut en mourir d’être effaroucher

    La méditerranée est son dernier refuge

    Il n’a pas les moyens d’être transfuge

     

     Avec ses frères il a formé une barrière

    Pour se protéger de la lumière

    Il s’enracine sur les rochers

    Comme un coq à son clocher

     

    Ne pouvant pas traverser les frontières

    Il assure ses arrières

    En  se fixant sur le fond d’un rivage

    Où des hommes viennent le cueillir à la nage

     

    Les humains le saccagent

    Et le mettent en cage

    Il ne sert plus que de gri-gri

    Alors lentement il dépérit

     

    On le décolle du sol

    Et on lui met une camisole

    Flamme de Zeus purificatrice hier

    Aujourd’hui se flétrit loin de sa mer nourricière

     

    Son mythe a fait des adeptes jusqu’en Corse

    Mais il y a toujours autant d’entorses

    Hier il nourrissait la corne d’abondance

    Aujourd’hui il n’est prélevé que sur ordonnance

    Et un jour il disparaîtra  

    Comme la sécheresse fait disparaître la Drosera.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

  • Promesses d'enfant.

    Promesses d’enfant.

    Quand on est petit

    On se promet de rester ami pour la vie

    Les paroles et les cœurs sont sincères

    On se jure de rester comme deux frères

     

    Amoureux des grandes causes

    On se promet mille choses

    Tous les bonbons sont roses

    Entourés de glucose

     

    Grisés par le vent

    On se sent papillon

    On va voler plus haut

    Que les mots

     

    Dans un monde idéal

    A priori ça doit être génial

    Dommage qu’il y ait tant de tumulte

    Dans le monde adulte

     

    Sur des amitiés éternelles

    Que l’on se jure depuis la maternelle

    Les années trop vite passent

    Les rendez-vous s’espacent

     

    Les belles histoires qui s’étaient liées

    Se brisent sans pitié

    On franchit les remparts

    Chacun prend un nouveau départ

      

    Les amis deviennent éphémères

    Le bateau rejoint la mer

    Chacun part seul sur l’océan

    En jouant de la flûte de Pan

     

    Le temps a passé

    Les promesses sont dépassées

    Dommage pour les enfants

    Qui sont devenus parents

     

    Le temps a bloqué toutes les issues

    C’est le présent qui prend le dessus

    Fini les années de l’enfance et de l’innocence

    Le temps ne fait pas d’alliance

     

    Il n’y avait pas de préavis sur le devis

    C’était prévu

    Les amis pour la vie

    Se perdent de vue

     

    Un jour faute de carburant

    Même les souvenirs s’effaceront

    Rien ne résiste à l’érosion

    Dans ce triste fracas

    Dans le meilleur des cas

    Il ne restera que quelques alluvions.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • Le droit de choisir.

                Le droit de choisir.

     

    Que l’on veuille partir

    Continuer à vivre ou mourir

    C’est à nous de choisir

    Mais on ne fait jamais ce que l’on désire

     

    Ça peut faire bondir

    Mais il y a des lois pour nous l’interdire

    Il y a toujours un élu ou un parvenu

    Pour voter une loi saugrenue

     

    De quel droit ils décident pour nous

    Ces commis gabelous

    Notre corps nous appartient

    Que ce soit en mal ou en bien

     

    Pourquoi décident ‘ils  à notre place

    Quand on est dans une impasse

    Si l’on doit ou pas céder la place

    Quand notre corps fait la grimace

     

    Quand je n’aurais plus la force de me vêtir

    J’aimerai choisir qui me tiendra la main

    Pour m’accompagner demain

    Quand je devrais me reconvertir

     

     J’aimerais fermer les yeux avec le sourire

    Pour ne pas m’assombrir

    Et partir dans la dignité

    En toute sérénité

     

    Je ne voudrais pas lire la pitié

    Devant  mon incapacité

    Et  mon corps réduit de moitié

    Avant d’être mis dans un boîtier

     

    Quitter cette vie

    Dont je n’ai plus envie

    Quitter cette existence

    Où je vis sous assistance

     

    Traverser enfin cette frontière

    Qui mène vers la lumière

    M’évader de ce corps dégradé

    Qui ne vit que par gestes saccadés

     

    J’aimerais que ce soit moi qui choisisse

    Le moment où je dois quitter la lice

    Ne plus m’attarder sur ce corps en lambeaux

    Qui n’atteindra jamais son tombeau.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • La guerre des glands.

                            La guerre des glands.

     

    La police et la justice ne marchent pas ensemble

    Les chevaux marchent d’amble

    Pendant que la police arraisonne

    La justice déraisonne

     

    Elle n’agit pas pour le droit commun

    Mais pour assurer ses lendemains

    Quand l’un voudrait une condamnation

    L’autre prône la libération

     

    Tout va de travers en France

    Les  prés ne sont plus verts

    Au pays de Prévert

    Il y a trop d’incohérences

     

    Il y a de la contestation dans l’air

    A force de ne rien faire

    Quand la police expulse

    La justice se convulse

     

    Quand l’une bizute

    L’autre discute

    Tans pis pour les victimes

    Si l’argent achète tous les crimes

     

    Même les viols sont autorisés

    Quand on se paye un bon avoué

    Des avocats grassement payés

    Pour nous la jouer de leur plaidoyer

      

    Elle est partout la jalousie

    La démocratie attaque la démocratie

    Une justice trop édulcorée

    Et timorée qui s’est déshonorée

     

    Face aux agressions

    Il y a de plus en plus de tension

    Entre l’intérieur qui durcit le ton

    Et la justice au jugement trop grelottant

     

    Face à cette justice corruptible

    Qui propose des peines convertibles

    La haine s’installe

    Et le peuple devient antisocial

     

    Face à la démence

    On oppose la clémence

    Les victimes sont abusées

    Les criminels libérés

     

    On se retranche derrière le mot justice

    Mais ce sont les juges et les avocats

    Qui fraternisent pour accorder un armistice

    Et rendre un jugement inadéquat.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • Les centres ville.

                Les centres ville.

    Ne plus consommer débile

    Pour sauver nos centres ville

    Et les empêcher de devenir des villes dortoir

    Où  on peur de sortir le soir

     

    Nos centres qui jadis faisaient leur beurre

    Aujourd’hui ne sont plus qu’un leurre et meurent

    Même Belgrade se dégrade

    On a mis des barricades devant l’ambassade

     

    Les villes ne sont plus attractives

    Il y a trop de coopératives

    Les zones commerciales

    Se sont octroyé le droit colonial

     

    Le droit du plus fort

    Avec centre d’activité tout confort

    Tout est à portée de main 

    Sans sortir du magasin

     

    Parking gratuit

    Mais ce n’est pas fortuit

    Ce n’est pas par hasard

    Qu’on attire les banlieusards

     

    Le client soi-disant roi

    A fait son choix

    Il  impose sa loi

    Et tant pis pour les emplois

     

    Les centres commerciaux font de la promotion

    On met même des bus à disposition

     Et les réclames vont bon train

    Pour vendre toujours plus de grain

     

    Mais tout est superficiel

    Il manque l’essentiel

    Il n’y a plus aucun contact

    Et ce n’est que le premier acte

     

    Quand on a la cataracte

    La vue est inexacte

    Et la solitude s’installe

    Là où il y avait foule sur les halles

     

    Dans les villes qui se désertent

    Il n’y a plus aucune disserte

    Même les bancs publics pleurent

    Ils se vident avant l’heure

     

    Quand dans la ville tout devient noir

    Tout le monde regagne le dortoir

    Sans la lumière des magasins

    L’air est devenu malsain

     

    Dans ce combat de cloportes

    C’est toujours le plus fort qui l’emporte

    Car il  ne ferme jamais la porte

    Quand  arrive  une escorte.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

  • La France s'enfonce.

    La France s’enfonce.

     

    Nous ne sommes pas en Belgique

    Où là bas c’est plus logique

    Que les murs s’effritent

    Sous la pression de la bauxite

     

    Sur les anciens chemins de contrebande

    Les roches des montagnes se fendent

    Et les ponts s’écroulent sous les orages diluviens

    Par manque d’entretien

     

    Sur les routes c’est l’horreur

    Avec sa cohorte de malheurs

    Il y a des accidents

    Dus aux aléas du temps

     

    Qui ont mis des pierres sur la route

    D’un gouvernement qui n’est pas toujours à l’écoute

    On construit des ponts en béton

    Mais les contrôler on n’a pas le temps

     

    Cela coûterait  trop cher

    Alors  on  préfère déblayer les pierres

    Et refaire le bitume

    Quand la route a attrapé un rhume

     

    Les pierres on va les déplacer

    Et  on va refaire la chaussé 

    Disent des bureaucrates corrompus

    Qui des subventions se sont repus

     

     Les routes sont coupées

    La montagne entrecoupée

    Les rescapés sont regroupés

    Ce soir ils dormiront sur un canapé

     

    A la mairie

    On accuse les intempéries

    Si le pont s’est effondré

    C’est parce que la pierre s’est érodée

     

    Mais on ne parle jamais de l’argent détourné

    Que les élus ont engrené

    Qui aurait pu prévoir

    Qu’il allait tant pleuvoir

     

    C’est un handicap

    Devant toute cette inaptitude

    Seul  le chemin de l’inquiétude

    Ne s’arrête pas aux étapes

     

    Il y a des scènes  spectaculaires

    Et des images de destruction

    Qui ne rentrent plus dans le vocabulaire

    A cause d’une mauvaise confection.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • Le droit de choisir.

                Le droit de choisir.

     

    Que l’on veuille partir

    Continuer à vivre ou mourir

    C’est à nous de choisir

    Mais on ne fait jamais ce que l’on désire

     

    Ça peut faire bondir

    Mais il y a des lois pour nous l’interdire

    Il y a toujours un élu ou un parvenu

    Pour voter une loi saugrenue

     

    De quel droit ils décident pour nous

    Ces commis gabelous

    Notre corps nous appartient

    Que ce soit en mal ou en bien

     

    Pourquoi décident ‘ils  à notre place

    Quand on est dans une impasse

    Si l’on doit ou pas céder la place

    Quand notre corps fait la grimace

     

    Quand je n’aurais plus la force de me vêtir

    J’aimerai choisir qui me tiendra la main

    Pour m’accompagner demain

    Quand je devrais me reconvertir

      

    J’aimerais fermer les yeux avec le sourire

    Pour ne pas m’assombrir

    Et partir dans la dignité

    En toute sérénité

     

    Je ne voudrais pas lire la pitié

    Devant  mon incapacité

    Et  mon corps réduit de moitié

    Avant d’être mis dans un boîtier

     

    Quitter cette vie

    Dont je n’ai plus envie

    Quitter cette existence

    Où je vis sous assistance

     

    Traverser enfin cette frontière

    Qui mène vers la lumière

    M’évader de ce corps dégradé

    Qui ne vit que par gestes saccadés

     

    J’aimerais que ce soit moi qui choisisse

    Le moment où je dois quitter la lice

    Ne plus m’attarder sur ce corps en lambeaux

    Qui n’atteindra jamais son tombeau.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • Le prophète.

    Le prophète.

     

    Endoctrinés dès la naissance

    Enrôlés dans l’armée dès l’enfance

    Ils défilent en rang avec le Coran

    Comme toile sur fond d’écran

     

    Ils doivent suivre la voix du prophète

    S’ils ne veulent pas voir tomber leur tête

    Il faut châtier tous les mécréants

    Qui ne suivent pas les textes du Coran

     

    Celui qui ne fait pas sa prière

    Goûtera de la lanière

    Les femmes n’iront plus à l’école

    Ça pourrait leur donner des envies d’envol

     

    Maintenir le peuple dans l’ignorance

    Ça donne aux dirigeants plus d’importance

    Elle a du mal à avancer l’évolution

    Chez ces soi-disant gardiens de la révolution

     

    On applique encore la loi de la charia

    Ce chemin qui conduit à Dieu

    Mais qui déclenche la furia

    Quand on vous juge irrévérencieux

     

    On lapide encore les femmes

    Qui sortent du programme

    Et qui aimeraient connaître l’amour

    Autrement que la tête dans un four

     

    Des barbares qui se réfugient

    Derrière la religion

    Pour commettre des exactions

    Avec le plus grand répertoire de nécrologie

     

    Il ne faut surtout pas caricaturer le prophète

    Sous  crainte de déclencher une  tempête

    Les dessinateurs de Charlie Hebdo

    Ont  en subi la fureur d’un commando

     

    Chez les intégristes

    Il ne faut pas sortir de la piste

    Il n’y a pas de liberté de presse

    Sans s’exposer à la divine vengeresse

     

    Les douze chroniqueurs et  dessinateurs

    N’ont pas eu le temps de comprendre leur malheur

    Pour les musulmans Mahomet est sacré

    Celui qui ose l’insulter prend le risque d’être massacré

     

    Les caricatures humoristiques

    Ont touché un point névralgique

    Il aurait fallut accepter la censure

    Et retirer ces caricatures

    Pour ménager la susceptibilité

    De gens dépourvus de flexibilité. 

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva