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Poèmes Salva - Page 14

  • Mariages arrangés.

    Mariages arrangés.

    On va marier la première

    Hier le père d’un prétendant

    Est venu à la maison

    Au nom de son garçon

     

    Dans les villages une façon coutumière

    Pour  demander à une jeune fille sa main

    Pour éviter un incident bien humain

    Issu d’un entrain trop ardent

     

    Ils ont bonne réputation

    Et il a une bonne situation

    Et depuis longtemps on lui prépare sa dot

    A la petite Charlotte

     

    Elle n’est pas des plus importantes

    Mais qu’importe il y a eu entente

    Après une discussion assez brève

    Et la petite est si jolie

    Que plus d’un homme rêve

    De l’avoir dans son lit

     

    Ils ne sont encore que des gamins

    On lui en parlera demain

    Et il faudra préparer le trousseau

    Pour l’aider à faire le grand saut

     

    Un petit coup de pouce

    Pour lui venir à la rescousse

    Et satisfaire quelques envies

    Dans les moments difficiles de la vie

     

    On fera les fiançailles

    Juste après les semailles

    On verra ça demain à tête reposée

    J’espère qu’elle n’y sera pas opposée

     

    On sera plus soulagés

    Elle n’a que seize ans

    Mais elle est très avantagée

    Et il y a déjà des cancans

     

    Elle paraît plus âgée que son âge

    Ça attise les commérages

    Et il y  a plusieurs prétendants

    Qui se sont déjà montrés  ardents

     

    Dans les vieux villages

    Restés à l’ère du moyen âge

    Les ragots vont vite pour détruire

    L’honneur d’une jeune fille qui s’est laissé séduire

     

    Il n’y a pas de contrat de mariage

    Ni de cause de blocage

    On peut annoncer officiellement

    Que tout sera respecté scrupuleusement. Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

  • Les batelières du midi.

    Les batelières du midi.

    Elles descendent canaux  et rivières

    Sur leurs bateaux

    Tirés par deux chevaux

    Les belles batelières de naguère

     

    De Toulouse à Carcassonne

    Elle descendent ou remontent la Garonne

    Et avec leur père ou leur frère

    Elles rêvent d’aller jusqu’à la mer

     

    Sur cette rivière semi-indomptable

    Seulement sur une moitié navigable

    Elles transportent les marchandises

    Pour le compte de riches entreprises

     

    Pour assurer ce dur travail

    Elles doivent savoir tenir le gouvernail

    Et quand le courant devient trop fort

    Redoubler d’effort

     

    Pour que le bateau ne coule

    Quand se soulève la houle

    Qu’il  s’ouvre une simple  voie d’eau

    Et l’embarcation risque de finir en radeau

     

    La vie n’est pas toujours facile

    Pour ces batelières et gabarières

    Il faut vraiment être une guerrière

    Pour naviguer dans ces eaux hostiles

     

    Entre tourbillons et remous

    Pour gagner quelques sous

    Qui assurent leur survie

    Au péril de leur vie

     

    Il faut connaitre toutes les manœuvres

    Endurer le froid et l’assaut des flots

    Avec ses bourrasques d’eau

    Pour mener à bien son œuvre

     

    Avoir ce goût de l’aventure

    Qui ne fait pas craindre les courbatures

    Quitter pendant des semaines sa famille

    Pour rejoindre le reste de la  flottille

     

    Etre habile et intrépide

    Pour manœuvrer dans les rapides

    Où la moindre hésitation ou inattention

    Sur  les rochers peut provoquer une collision

     

    Sur une Dordogne à semi-sauvage

    Qui peut se montrer traître

    Et engendrer un naufrage

    Où le bateau risquerait de disparaître

     

    Dans ces embarcations fluviales

    Qui supportent mal les pluies diluviales

    Quand se déchaînent éléments

    Il faut être averti et se monter prudent

     

    L’homme est si petit face à la nature

    La défier est synonyme de sépulture

    Il n’est qu’un grain de sable dans l’espace

    Qui doit savoir rester à sa place

     

    Aujourd’hui les batelières ont disparu du paysage

    Il n’y a plus de cabotage

    Les bateaux de croisières

    Ont mis les gabares au cimetière.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • Majestueux hiver.

    Majestueux hiver.

    Sur les contreforts de la montagne

    Qui dominent vallons et campagne

    Vaincu par les gelées

    L’automne a capitulé

     

    L’hiver a resserré son étau

    Et étendu son blanc manteau

    Les arbres aux bras dénudés

    Sous le froid ont fini par céder

     

    Plus rien ne peux s’y opposer

    La terre va pouvoir se reposer

    Juste un peu d’inquiétude

    La peur d’un hiver trop rude

     

    Tous ces flocons tombés du ciel

    De façon torrentielle

    Recouvrent le paysage

    D’un coup devenu plus sage

     

    Dans ce décor scintillant

    A l’éclat étincellent

    Tout est devenu blanc

    Et le froid cinglant

     

    Dans les collines et les champs

    Brillent des milliers de diamants

    Et comme le bruit de l’eau

    S’est éteint le chant des oiseaux

     

     

    Déjà les premiers frissons

    Ont fait leur apparition

    Et les premières fumées

    Ont envahi les cheminées

     

    Les feuilles sont recouvertes

    D’autres l’année prochaine

    Renaissant du vieux chêne

    A nouveau seront vertes

     

    Dans tous les hameaux

    Dehors on entend le cri des marmots

    On allume la lumière de plus en plus tôt

    L’hiver va durer jusqu’aux rameaux

     

    Quand le soleil est fâché

    Et qu’il reste couché

    Tristes sont les maisons grises

    Et plus froide est la bise

     

    Malgré les gants

    A travers on sent le vent

    Et dans les lits on claque des dents

    Malgré l’épaisseur de l’édredon

    Et les étoiles scintillent au firmament

    En attendant le renouveau du printemps.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

  • Les Amours.

    Les Amours.

    Il y a des amours d’été

    Qui ne durent que le temps des blés

    Et des amours cachés

    Qui durent l’éternité

     

    Des amours passion

    Qui bravent les saisons

    Des amours latents

    Qui se moquent du temps

     

    Des amours pleins de féminité

    Qui offrent leur virginité

    Et des amours dans l’intimité

    Qui font perdre toute dignité

     

    Des amours à la vie à la mort

    Surpris par un simple regard

    A la sauvette dans un aéroport

    Ou sur la quai d’une gare

     

    Des amours qui durent jusqu’à l’aurore

    Et qui se terminent au bas d’un escalator

    Des amours dont les corps ne font plus qu’un

    Et dont on ne veut plus lâcher la main

     

    Il y a des amours amitié

    Un peu entortillés

    Ecrits en pointillé

    Et qu’on ne consomme qu’à moitié

     

    Des amours instantanés

    Qui arrivent de façon spontanée

    Pleins de désir

    Où le corps se met à frémir

     

    Des amours au-delà de la raison

    Qui ne supportent aucune cloison

    Qui franchissent la ligne d’horizon

    Et apportent le grand frisson

     

    Des amours d’une nuit

    Qui disparaissent au saut du lit

    Dès que le soleil luit

    En emportant toutes les folies

     

    Des amours à distance

    Dont on ne sait jamais la durée à l’avance

    Et des amours de pierre

    Dont on a du mal à se défaire

     

    Des amours mis dans la lumière

    Au milieu d’une clairière

    Au bord d’une rivière

    Ou sur un tapis de lierre

     

    Des amours d’hiver

    Fragiles comme du verre

    Et qui se brisent

    Dès qu’apparaît la première brise

     

    Des amours que l’on ne peut offrir

    Sans faire souffrir

    Et d’autres que l’on promet

    De ne jamais abimer

     

    Des amours à l’infini

    Où même quand on sait que tout est fini

    On refuse de mettre le point

    Comme dans un cercle où la ligne toujours se rejoint.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

  • Injustice des sexes.

    Injustice des sexes.

    Depuis la naissance dieu ne nous a pas fait égaux

    Devant les devoirs conjugaux

    L’homme qui fait des conquêtes

    Est un  séducteur dans sa tête

     

    La femme qui joue  de sa séduction

    Et qui use de son charme pour sa satisfaction

    Est traitée de salope

    Si elle n’est pas à l’image de Pénélope

     

    Si elle prend parfois un peu de miel

    En s’envoyant au 7 ème ciel

    Ça dérange les bourgeoises

    Mais surtout le nom de leur mari sur son ardoise

     

    Si dans la rue elle drague

    Ça soulève des vagues

    Et c’est la catastrophe

    Si elle apostrophe

     

    Il y a toujours une mégère

    Pour la traiter de femme légère

    Ce n’est pas à la Mecque

    Qu’elle pourrait vivre comme un mec

     

    Quand elle veut un homme dans son lit

    C’est presque un délit

      Mais depuis que cette ère est abolie

    Les femmes sont de plus en plus jolies

     

    Les grenouilles de bénitier qui la fuient

    Peuvent  la traiter de belle de nuit

    Elle fait rêver dans toutes les rues

    Ceux qui ne l’ont jamais eu

     

    Celle qui la croise en ville

    Lui jette un regard futile

    Mais dans son lit la nuit venue

    Son homme la rêve nue

     

    Il sent l’odeur de son parfum

    Imprégné dans le coussin

    Et n’a qu’un seul regret

    Celui de n’avoir pu prolonger l’arrêt

    Car  du trottoir son ombre

    Vient le relancer jusque dans la chambre

     

    Et si parfois elle se couche tard

    C’est qu’elle a mis trop de temps à retirer son fard

    Et pour tous les misanthropes

    C’est une salope.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • Folie humaine.

    Folie humaine.

    C’est un éternel recommencement

    Il n’y a jamais eu renoncement

    Il y a même recrudescence

    La France n’échappe pas à la tendance

     

    On a beau se réunir autour d’une table

    Rien n’est jamais durable

    Persécutés depuis l’antiquité

    Ils n’ont jamais connu la tranquillité

     

    De partout arrivent les vautours

    L’antisémitisme est de retour

    Certains ont mal vécu

    La victoire de David contre Goliath

    Qui fut vaincu

    Par une simple agate

     

    On leur a attribué une richesse

    Acquise de façon expresse

    Dont on a voulu les spolier

    Pour cela on les a humiliés

     

    Pendant des siècles d’errance

    Ils ont connu la souffrance

    On leur a imposé l’étoile sur la poitrine

    Comme si on les exposait en vitrine

     

    Depuis la colère de Pharaon

    Ils ont marché dans le néant

     Jetés au fond de cachots moisis

    Torturés par les nazis

     

    Trahis par le régime Français

    Gouvernement lâche

    D’un  triste  potache

    Qui a eu peur d’aider les oppressés

     

    Depuis des siècles pour les exterminer

    On ne cesse de les discriminer

    et on les importune

    pour voler ceux qui ont un peu de fortune

     

    Comme pour la chasse à courre

    Partout on les traque

    On ne leur laisse aucun recours

    Le sang sur des mains a laissé des marques

     

    Il y a longtemps eu de l’indifférence

    A toutes leurs souffrances

    Politique de l’autruche

    Tant que cela ne touche pas ma ruche

     

    Puis le vent de la fortune tourne

    Tout le monde devient patriote

    Les maltraitances on les détourne

    On veut oublier le bruit des bottes des despotes.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • Le bruit des bombes.

    Le bruit des bombes.

    C’est la pire de toutes les épreuves

    Autour d’eux les bombes pleuvent

    Le ciel a lâché son courroux

    Ils attendent Terrés au fond de leur trou

    La fin du déluge sous le ciel rouge

    Plus personne ne bouge

     

    De tous cotés les canons

    Dans un bruit assourdissant

    Crachent leur feu cadavéreux

    Brisant  des milliers de tympans

     

    Ils attendent  la relève

    Pour la grande bataille

    Sous cette pluie de mitraille

    Où la terre partout se soulève

     

    Il fait de plus en plus chaud dehors

    Ils ont des tremblements tout le corps

    Ce n’est pas le froid

    Mais un terrible effroi

     

    Les armes fauchent des corps

    Qui se retrouvent devant St-Pierre des morts

    Tout n’est qu’un immense brouhaha

    Au nom de jésus Allah ou bouddha

     

    Sous une pluie d’acier

    Tous les immeubles sont détruits

     La ville n’est plus qu’un immense brasier  

    Et pourtant le bombardement se poursuit

     

    A chaque guerre ses cauchemars

    Et tous ces gens dans le blizzard

    Des familles ensevelies sous les gravats

    Et dehors toujours le même grand  fracas

     

    Une tragédie à ciel ouvert

    Fumée et cendres ont tout recouvert

    Des mères qui pleurent

    Leur fils mort avant l’heure

     

    Des cris d’enfants

    Sous un déluge étouffant

    Des traumatismes à vie

    Pour celui qui survit

     

    Image d’apocalypse

    La terre est sous éclipse

    Par les bombes déchiré

    Partout le ciel s’est éclairé

     

    dans les rues ruisselle le sang

    Des femmes et des enfants

    Ce sont les civils

    Qui paient le prix fort dans les villes.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • Vagabond solitaire.

    Vagabond solitaire.

    Il voyage en loup solitaire

    Avec son sac sur le dos

    Et sa guitare en bandoulière

    De ses chansons il en fait cadeau

     

    Il vit dans son rêve

    Couche parfois sur la grève

    Aime dormir au bord de l’eau

    Près d’un ruisseau

     

    Il aime écouter le chant des oiseaux

    Et le souffle du vent dans les roseaux

    Il s’assoit à même la terre

    Pour  chanter la misère

     

    Qui envahit la terre

    Et assombrit l’astre solaire

    De ses chants mortuaires

    Qui viennent des temps millénaires

     

    Il raconte son histoire en poésie

    Celle dont il aurait envie

    Il fait parfois une pause

    Quand le temps est morose

     

    Il s’éloigne de la berge

    Pour faire un arrêt dans une auberge

    Il s’assoit sur la banquette

    Et si les conditions sont parfaites

     

    Il chante sur sa guitare

    Jusqu’à la nuit tard

    Demain à l’aurore

    Il changera à nouveau de décor

     

    Bien qu’il vive en ascète

    Il fait quelquefois la quête

    Quand la situation s’y prête

    Il sait qu’il n’aura pas de retraite

     

    Il aime sa liberté

    Sa plus grande fierté

    Même quand le temps est à l’orage

    Il refuse de se réfugier dans une cage

     

    Il aime faire la sieste

    Sous la voûte céleste

    Passer la nuit sous les étoiles

    Qui par milliards lui forment un voile

     

    C’est un doux rêveur

    Qui vit son rêve avec ferveur

    Qui n’a pas besoin de savoir l’heure

    Pour savoir quand s’ouvre le cœur d’une fleur.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • Le poète des astres.

    Hubert Reeves.

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  • Nomade.

    Nomade.

     

    Sur les dunes du désert un air de liberté

    Souffle avant l’arrivée de l’été

    Comme des oiseaux de passage

    Volant au dessus des orages

     

    Vivant au gré des nuages

    Refusant de vivre en cage

    Fuyant la société

    Les nomades prennent le large

    Dès que sont coupées les amarres

    Ils partent sans tambour ni fanfare

     

    Ils ont du mal à vivre

    Dès qu’ils ne se sentent plus libres

    De cette liberté dont ils sont ivres

    Certains ont même écrit un livre

     

    Elle a dû braver la loi

    Pour faire valoir son droit

    Dans ces pays où elle est soumise

    L’avis d’une femme n’est pas de mise

     

    Intrépide aventurière

    Elle a traversé le désert

    Avec son infatigable chameau

    Avec vent et sable comme adversaires

    A la recherche d’un point d’eau

    Quand le jour était trop chaud

     

    Obligée d’entraver son chameau

    Pour qu’il ne lui fasse pas défaut

    Et qu’il  ne file sans bruit

    Lui faussant compagnie pendant la nuit

     

    Rompant son amarrage

    A la recherche d’un meilleur pâturage

    Le désert aurait été son tombeau

    Si le chameau avait plié bagages

    Comment arriver à un point d’eau

    Sans l’aide de ce vaisseau

     

    Dans cette immense solitude désertique

    Propice à la réflexion mystique

    Comme un vieux sage

    Le silence nous prend en otage

    Et nous offre l’avantage

    De ne pas se sentir en cage

     

    Les bédouins la voyaient arriver de loin

    Il y en a même un

    Etonné de la voir voyager en solitaire

    Dans ces endroits réfractaires

    S’est empressé le lendemain

    De  lui demander  sa main

     

    Elle a d’abord crut que c’était une blague

    Quand il est arrivé avec sa bague

    La voyant voyager seule

    Il a voulu lui offrir son épaule

     

    Refusant d’être son disciple

    Elle a gentiment décliné l’offre

    Elle n’a pas voulu être mise dans un coffre

    Elle a terminé son périple

    Revendu son chameau

    Et s’en est retournée dans son hameau.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

    La traversée du désert.