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Poèmes Salva - Page 15

  • Les commérages de village.

    Les commérages de village.

    Vous le saviez il y a la Fernande

    Qui s’est fait surprendre

    Avec son gendre

    Dans le champ de lavande

     

    Vous en êtes sûre Mme Potain

    C’est la femme du marchand de vin

    Qui l’a vu avec le Félix hier matin

    Se promenant main dans la main

     

    Et même qu’elle ferait des choses

    Que vous dire je n’ose

    Si si dites le moi

    Ça ne sortira pas de sous mon toit

     

    Pourquoi pas si vous me le promettez

    Moi quand je dis une chose vous savez

    Je suis bouche cousue

    J’en prends à témoin Jésus

     

    Je tiens toujours parole

    Que si je mens j’attrape la vérole

    Vous pouvez demander au sacristain

    Qui me communie sur le strapontin   

     

    Il voulait que je lui confesse

    A la sortie de la messe

    Que la femme du boulanger

    Va l’après midi chez le boucher

     

    Mais je ne luis ai pas dis

    Que ce n’était que le samedi

    Qu’ils vont dans le fenil

    Quand le mari est au fournil

     

    Et elle ne vous a rien dit Mme Lamouche

    Elle a vu la petite Margerie

    La fille de la bergerie

    Se faire embrasser sur la bouche

     

    Il paraît même qu’elle met la langue

    Et qu’elle a les dents longues

    Elle va réussir à mettre dans son lit

    Le fils de l’ambassadeur de Tripoli

     

    Et vous saviez que Mme Laplace

    Elle passe ses journées avec le garde chasse

    Pendant que son mari s’échine aux champs

    A s’occuper des moissons

     

    Alors  il paraît que la marie

    Elle cocufie son mari

    Et qu’elle serait même en cloque

    Mon dieu quelle époque

    Elle finira en enfer

    Comme sa mère.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • 1793 - 2023.

    1793 – 2023.

    Ce fut une belle année

    depuis un an la république était née 

    la guillotine pouvait être approvisionnée

    Noblesse et roi furent guillotinés

     

    Il y avait trop d’abus

    De leurs personnes trop imbues 

    Ils possédaient trop d’attributs

    On leur à fait tomber tête et gibus

     

    Ils avaient mis le peuple

    Dans de sales draps

    Ça leur apprendra

    A être un peu plus souple

     

    Mais la royauté n’est pas morte

    Un étourdi avait oublié de fermer la porte

    Aujourd’hui s’est présenté un descendant

    Sa majesté le roi Macron

     

    Le roi soleil

    De nouveau se réveille

    Et reconstruit une nouvelle caste

    Qui  continue à vivre dans le faste

     

     Image de marque

    L’énarque reçoit le monarque

    Charles attend  à Paris

    Que s’ouvrent les paris

    Qui de Camilla ou Brigitte

    Supportera le mieux le Château Lafitte

     

     Tout est prescrit

    Les pauvres sont proscrits

    L’énarque a sorti toute l’argenterie

    Pour épater la galerie

     

    On a déroulé le tapis rouge

    Au moyen âge on aurait sorti la vouge

    On sert homard et champagne

    Alors qu’il y en qui vivent le bagne

     

    La puissance de Louis XIV ravivée

    Alors que le peuple est en train de crever

    Hier ils étaient adversaire

    Et se faisaient la guerre

    Aujourd’hui ils ripaillent ensemble

    Pendant qu’autour d’eux le monde tremble

     

    Un somptueux diner

    Alors que la France est ruinée

    Même si on y parle d’enjeu diplomatique

    Et de la disparition de l’arctique

     

    Au menu faisans et cailles

    On est revenu au faste de Versailles

    Le prix du menu

    N’a pas été retenu.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva.

  • Bon ou mauvais garçon.

    Bon ou mauvais garçon.

    Ce n’était pas en enfant de cœur

    Il avait commis quelques erreurs      

    Un parcours difficile

    L’avait rendu indocile

     

    La police aux fesses

    Il devait fuir sans cesse

    Il n’avait pas tout compris

    Et avais pris un mauvais pli

     

    Une situation sans repli

    Quand on est traqué sans répit

    On se réfugie dans des endroits

    Où ne règne plus aucun droit

     

    Mais la police a ses antennes

    Dans tous les domaines

    Et une indiscrétion

    Les envoya dans la bonne direction 

     

    Acculé par la maréchaussée

    Il se trouva vite coincé

    Par un complice il sut qu’allait arriver

    La troupe des carabiniers

     

    Quand on a la police aux fesses

    On ne  s'encombre pas de politesses

    Il faut vite changer d'adresse

    Si le temps presse

     

    Pris au piège

    Il dut lever le siège

    Il trouva une solution peu commune

    Pour le sortir de son infortune

     

     

    L’évacuation sanitaire

    Lui fut salutaire

    A la façon des blaireaux

    Il s’enfonça dans l’étroit  boyau

     

    Se faire prendre était exclu

    Ce fut sa planche de salut

    En tant que malandrin

    Il connaissait le terrain

    Et où aboutissait ce souterrain

    Par où s’évacuait le purin

     

    Ce fut un véritable exploit

    Il ne fallait pas être obèse

    Car le tunnel débouchait sur une falaise

    Aux vertigineuses parois

     

    Il réussi à s’enfuir

    Et dans la nature s’évanouir

    A la barbe des carabiniers

    Qui repartirent sans leur prisonnier

     

    Aujourd’hui encore

    Toutes les pécores

    Parlent de cet exploit

    Qui s’est joué de la loi.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

  • Je plais ou pas.

    Je plais ou pas.

    Mes talons sont trop hauts

    Et ma jupe trop courte

    Juste à raz du rideau

    Pour cacher la voie qui déroute

     

    Trop  près du blasphème

    Il y a des hommes qui aiment

    Et des  femmes qui détestent

    Ce trop suggestif  de la voute céleste

     

    Soit mon boléro est trop serré

    Soit mon décolleté trop échancré

    Et les hommes se retournent dans la rue

    Sur ma robe à dos nu

     

    Mon tour de hanches

    Et ma  jolie poitrine

    Provoquent  des avalanches

    Si je les expose en vitrine

     

    Mes seins trop  fermes

    Qui n’ont nul besoin de soutien gorge

    Font  même chavirer Georges

    Le vieux garçon de ferme

     

    Le bas de mes reins

    Fait jurer le plus réservé des saints

    Et les femmes me jalousent

    Si un homme se tourne vers ma pelouse

     

     

    De mes longues jambes

    Les hommes me traitent de bombe

    Et s’égarent dans une frénésie

    Qui fait verdir les femmes de jalousie

     

    Mes yeux couleur océan

    Rivalisent avec les plumes du paon

    Et quand je mets les pieds dans une gare

    Vers moi se tournent tous les regards

     

    Mes belles fesses dures

    mises en évidence dans un joli bassin 

    Par une généreuse cambrure 

    attirent tous les amateurs de dessin 

     

    Parfois exubérante

    On me dit attirante

    J’attire la convoitise

    Certains pourraient faire une bêtise

     

    Même si cela semble parfois louche

    Je ne suis pas trop farouche

    Quand on m’aborde

    Si ce n’est pas de façon monocorde.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

  • Céline.

    Céline.

    Dis moi Céline

    Pourquoi la vie te ravine

    Sur des années dépassées

    Par les amours du passé

     

    Combien de temps s’est écoulé

    Depuis que tu t’es engagée

    Pourquoi as tu tant tardé

    Pour songer à divorcer

     

    Ne te désoles pas

    Il n’est pas trop tard pour franchir le pas

    Mieux vaut quitter un mari

    Que de vieillir flétrie et meurtrie

     

    Tu es restée bien trop longtemps

    A te passer du printemps

    Et pendant toutes ces années

    Tu es restée cloisonnée

     

    Ton mariage fait partie du passé

    Ne reste pas ankylosée

    Les mauvais souvenirs il faut les chasser

    Et tenter de te redresser

     

    Bien que cela ait été éprouvant

    Tu t’es battue pour tes enfants

    Désormais pense un peu à toi

    Ne soit pas toujours la proie

     

     

    Garderas- tu  son nom

    Pour ne pas perturber tes enfants

    Ou bien le laisseras tu partir dans le néant

    Pour refermer ce trou béant

     

    Combien de fois as-tu ressassé

    Les souvenirs du passé

    Il te reste encore du temps

    Pour revivre des moments palpitants

     

    Comme un bateau à la dérive

    Combien de couples font naufrage

    Et au bout de leur voyage

    Jamais n’arrivent

     

    Il te faut mettre une croix sur le passé

    Et regarder vers un nouvel horizon

    Une voie toute tracée

    Vers une nouvelle floraison

     

    Ne plus être un appas

    Ne pas revenir sur ses pas

    De ces amours ne parlons plus

    Sur eux  il a tant plu.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

    Remake  Georges Moustaki Hugues Auffray.

     

  • Les visionnaires.

    Les visionnaires.

    Depuis l’antiquité

    On les traite d’illuminés

    Ils ont partout ébruité

    Que l’homme va de lui-même s’éliminer

     

    Ils prédisaient des gratte-ciel

    Et des villes tentaculaires

    Une pollution qui saturerait l’air

    Et qui assombrirait le ciel

     

     Des pluies  torrentielles

    Des odeurs pestilentielles

    Des forêts entièrement rasées

    Sur une terre embrasée

     

    On les a traités de fous

    Quand ils ont parlé d’objets volants

    Certains ont même été soumis à la roue

    Quand ils se sont montrés trop turbulents

     

    Ils l’avaient prédit

    Les pays prendraient des rides

    Les terres deviendraient arides

    Il y aura  surpopulation

     

    Depuis longtemps ils avaient cette vision

    De paysages de désolation

    Les gens vivraient dans des taudis

    Un jour il y aurait collision

    C’ était annoncé depuis Platon

     

    L’avenir a donné raison

    A ceux qui voyaient au-delà de l’horizon

    Toutes leurs visions se sont réalisées

    Aujourd’hui on les a javellisés

    Tous ces avant-gardistes

    Qui marchent en dehors de la piste

     

    Les objets volants envahissent l’espace

    Et dans le ciel laissent des traces

    La couche d’ozone disparaît

    Et sur terre s’assèchent les marais

     

    Depuis que l’homme

    A découvert le secret de l’atome

    Il  veut conquérir l’univers

    Sans se soucier des dévers

     

    Après avoir coloniser la terre

    L’homme a entreprit un bras de fer

    En construisant des maisons de verre

    Sous le dôme de la mer

     

    Son esprit vagabonde

    En voulant être le maître du monde

    Mais l’univers est infini

    Aucune frontière n’a pu être définie.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

  • Amoureux.

    Amoureux.

    Assis sur une dune

    Dans le crépuscule

    Ils regardent la lune

    Pour eux le monde bascule

     

    Sentiment qui n’a pas de cage

    Qui ne connaît pas  de nuages

    Qui ne sait être sage

    Quel que soit l’âge

     

    On se fait des serments

    Sur les étoiles au firmament

    On cherche à s’apprivoiser

    On se nourrit de baisers

     

    Quel que soit le temps

    C’est  toujours le printemps

    Le ciel est lumineux

    Et  le gouffre vertigineux

     

    On apprécie la saveur des lèvres

    Comme l’or est apprécié  des orfèvres

    Dans une complicité excitée

    On se jure fidélité pour l’éternité

     

    Ce n’est que passion

    L’un à l’autre la soumission

    On se dit tous les mots d’amour

    Qui riment avec toujours

     

    Que l’on ne pourra vivre

    L’un sans l’autre

    Qu’aucun amour ne remplacera le nôtre

    Qu’on ne pourra y survivre

     

    Que chaque jour d’absence

    N’aura pas de sens

    Des tas de promesses

    Douces comme des caresses

     

    Tout  paraît   sincère 

    Qui pourrait dire le contraire

    Le pouvoir des rêves

    Depuis Adam et Eve

     

    Mais  jamais rien ne dure

    Car il y a toujours des nuages obscurs

    Qui viennent assombrir le ciel

    Et altérer le goût du miel

     

    Bientôt la passion

    Fera place à des confessions

    Et sans substrat disparaîtra

    Avalée par d’autres contrats.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • Bébé pleure.

    Bébé pleure.

    Ce n’est pas l’heure du biberon

    Mais bébé pleure sans raison

    Et ce n’est pas un caprice

    Il n’a pas encore de nourrice

     

    C’est pour exprimer un besoin

    Qu’il fait ce petit tintouin

    Ce n’est pas pour nous ennuyer

    Mais pour nous alarmer

     

    C’est l’envie de quelque chose

    Qui le rend si virtuose

    Qui sait douleur ou faim

    Où dans la couche un trop plein

     

    Il nous met la pression

    Il veut attirer notre attention

    Et même lorsqu’il est grognon

    Il est si mignon

     

    Bien qu’on lui mette une auréole

    Et qu’on fasse tout pour le consoler

    Il arrive à nous affoler

    Et faire perdre la boussole

     

    Il n’existe pas de potion

    Pour gérer nos émotions

    Et aucun conseil

    Pour consolider son sommeil

     

     

    Pourquoi ses brusques réveils

    Le maintiennent en éveil

    Et comment ne pas avoir peur

    Devant l’intensité de ses pleurs

     

    Faut ‘il le prendre dans ses bras

    Ou le laisser chanter l’opéra

    Ses cris de détresse

    Cachent-ils de la tristesse

     

    Quand ses yeux mouillés se voilent

    Voit ‘il encore les étoiles

    Ou bien y a-t-il un voile

    Sur le dos de sa toile

     

    Cet enfant qui sourit

    Quand tout va bien

    Qui ne manque de rien

    Mais qui pleure quand le ciel s’assombri

     

    Qui mange comme d’habitude

    Mais ne dort pas en toute béatitude

    En tant que garant

    On ne peut rester indifférent

    Et le protéger ou le gâter

    Ne le rendra pas frelaté.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

  • La colère des Dieux.

    La colère des dieux.

    La Grèce n’est plus en état de grâce

    Et ne peut plus seule faire face

    Aux incendies qui ravagent

    L’intérieur de ses beaux rivages

     

    Partout l’horizon luit

    Bêtes Hommes femmes et enfants fuient

    Sur le mont Olympe

    La température grimpe

     

    Les collines sont ravagées

    Les gens sont évacués

    Sur la colline de Rhodes

    C’est l’exode

     

    Dans le ciel fendant  l’air

    Le vol incessant des canadairs

    Et dans les embarcadères

    On regrette la croisière

     

    Le feu qui dévaste l’ile

    Laissera des traces indélébiles

    Les touristes en fuite sont entassés

    De tous leurs bagages débarrassés

     

    Dans cette guerre inégale

    Le plus touché est le règne animal

    Les animaux sont destinés à l’abattoir

    Ils n’ont pas d’échappatoire  

     

    Mais dans les zones épargnées

    Les touristes continuent d’affluer

    Où  est la lucidité

    Face à cette gravité

     

    L’homme réduit en cendres la terre

    Pollue les océans et les mers

    Mais ne veut pas se priver de ses loisirs

    Même s’il doit tout détruire

     

    Il y a des hommes qui risquent leur vie

    Pour éteindre des incendies

    Pendant que d’autres par leur négligence et leurs nuisances

    Mettent  la planète en souffrance

     

    Heureusement  l’Europe

    Où la glace depuis longtemps est rompue

    A entendu le cri de détresse de Pénélope

    Et pour faire face à ce feu ininterrompu

     

    Sans attendre de publication ministérielle

    Envoi hommes et matériel

    Pour porter secours

    A ce pays pris de court.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

  • Paris France

    Paris France.

    Propreté moralité et sécurité

    Sont piétinées par l’adversité

    Triste réalité dans la complexité

    De cette bestiale animosité

     

    Bardés de leur écharpe

    Nos politiciens s’écharpent

    Pendant ce temps

    Les villes paient comptant

    Les poubelles débordent

    Et les voleurs courent à la concorde

     

    Nos pays voisins s’amusent de voir

    Que partout fuit notre arrosoir

    Tenu en main par des pantins

    Soucieux de garder leur strapontin

     

    Une image désastreuse

    D’une ville boiteuse

    A un an des jeux olympiques

    C’est la panique dans les boutiques

     

    Tranquillité maximale coté canal

    Ailleurs on a sorti l’arsenal

    Les champs de Mars en plein mois d’Août

    Ça sent le mazout sur la route

     

    Un coût astronomique

    Pour une catégorie de public

    Pour des retombées économiques

     Qui ne profiteront qu’à ceux qui ont déjà du fric

     

    Pour la construction du village olympique

    Saint-Denis a été retenu

    C’est dans les zones chaotiques

    Que la candidature est maintenue

     

    Beaucoup de gaspillage

    Et pas mal d’embouteillages

    Pour redorer le blason

    D’un pays en pleine défloraison

     

    Où est l’utilité sociale

    Dans ces dépenses impériales

    On mise tout sur les sportifs

    Même si les coûts sont prohibitifs

     

    On dépense allégrement

    Les deniers publics

    Alors qu’il y a un déchirement

    Dans les élus de la république

     

    Tout pour le prestige

    On oublie les litiges

    Un sacré enjeu

    L’honneur de la France est en jeu.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva