Rome.

Fontaine de Trévi.
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Fontaine de Trévi.
Naples c’est fini.
J’ai ouvert une parenthèse
Le cratère du Vésuve
S'est couvert d’effluves
Mon cœur s'est brûlé sur la braise
Il est né une passion
Qui me fait oublier la raison
Mon corps est joyeux
L’endroit est merveilleux
Le temps n’a pas d’emprise
Sur le chemin je m’éternise
De mon imagination j’invente
Des phrases que le vent t’apporte
Mais à un moment j’ai dû être maladroit
Ou n’était-ce pas le bon endroit
Je n’ai pas su conserver
Ce qui dans la lave semblait gravé
Ce qui hier nous aiguisait
Aujourd’hui s’est épuisé
J’ai oublié de regarder la montre
Pour inscrire le jour de notre rencontre
J’aurais voulu que cette histoire n’ait pas de fin
Mais aujourd’hui le feu s’est éteint
Les fumeroles sont devenues grises
Et le brouillard a envahi la tamise
J’aurais voulu le retour
Sur les promesses faites pour toujours
Mais quand le matin me sort de mon sommeil
Ce n’est pas devant ton amour que je m’éveille
Bientôt il ne restera plus rien
De ces endroits plein d’amour sur air italien
Où on se promenait main dans la main
Bercés par les rêves Napolitains
J’aurais voulu être le seul que tu regardes
Le seul qui te fasse baisser ta garde
Je t’aurais voulu étoile inaccessible
Aux yeux des autres te rendre invisible
Mais le destin ne s’arrête pas en chemin
Il ne restera plus rien demain
Sinon quelques lettres
Que tu feras semblant de ne pas reconnaître
Au bout de la piste
Même le Vésuve semble triste
Il sait qu’il ne nous reverra plus
Sur notre amour il a trop plu
Et puisqu’il est mort
Faisons en sorte qu’il n’y ait aucun remord
Il n’y a plus de braise
Tu as refermé la parenthèse
Ne gardons que les bons souvenirs
Jusqu’au jour où il nous faudra partir.
Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva
Ta première opération.
Tu as fait l’objet de toutes les attentions
Tu as subi ta première opération
Elle n’était pas arithmétique
Mais plutôt esthétique
Pour te préserver des assauts microbiens
Atour de toi anesthésiste et chirurgien
Et beaucoup d’appareils
Pour veiller sur ton sommeil
Pour t’opérer d’un kyste disgracieux
Qui aurait pu devenir infectieux
Il fallait tout aplanir
Et surtout t’endormir
Autour de toi un peu d’inquiétude
Il y a toujours une part d’incertitude
Une anesthésie générale
Ce n’est pas forcément banal
Un moment important
Où il faut autour de toi
Un cadre sécurisant
Et du personnel adroit
Surtout lorsqu’on est plein de vie
Et que l’on se retrouve dans un hôpital
A l’horizontal
Je comprends que l’on ne soit pas ravi
Mais pour te rassurer, tes proches
Te surveillaient dur comme roche
Et tout s’est bien passé
De ton abcès tu es débarrassé
Des professionnels
T’ont pris sous leur aile
Tu n’auras aucune séquelle
Tu viens de gagner ton premier duel
Tu es un vrai guerrier
Je l’aurais parié
Tu n’es pas un géant de papier
Tu t’es vite remis sur pied
Un sacré tempérament
Et la joie de tes parents
Déjà tu cours dans les couloirs
Il y a de quoi s’émouvoir
Tu es notre petit roi
Et il y a tant d’amour autour de toi.
Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva
Le temps qui vole.
Le temps vole et se déchaîne
Et trop vite m’entraîne
Ce temps qui passe
Et me fait sentir sa menace
En Prenant toute la place
Et chaque jour un peu plus de ma vie s’efface
J’ai parfois essayé de tuer ce temps
En m’arcboutant le cœur battant
Mais il n’y a rien à faire
Rien ne peut le défaire
Comme Lamartine
Je lui ai demandé de suspendre son vol
Mais toujours il me taquine
Volage tournesol
Malgré mes soupirs
Rien ne peu le retenir
Et rien ne remonte le temps
Chaque année arrive un nouveau printemps
Avec chaque jour un peu plus d’arthrite
Je traverse de plus en plus vite
Ce temps qui s’est lancé à ma poursuite
Et qui file comme une météorite
Je n’arrive pas à remonter cette pente
Qui m’entraîne dans une descente avilissante
Ce temps qui comme les torrents
Ne remonte jamais à contre courant
Et qui coule sans jamais s’arrêter
Ce n’est qu’en cas de sècheresse qu’il faut s’inquiéter
Cette sècheresse due au temps
Qui nous fait vivre en clignotant
Enfant je voulais qu’il passe vite
Et aujourd’hui devant lui je prends la fuite
A défaut de l’arrêter
J' aimerais l’acheter
Pour qu’il ralentisse
Et qu’au dessus de mes années il glisse
Bientôt pris dans cette tornade qui passe
Il ne restera plus aucune trace
Face à cet ennemi qui va tout déraciner
J’aurais aimé voler encore quelques années
Un train quitte sa gare mais jamais ne s’égare
Mais le temps a rompu les amarres
Il nous emporte à la dérive
Et l’on ne peut s’accrocher à aucune rive.
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Les parasites.
Attention aux parasites
Qui viennent vous rendre visite
Ils ne cherchent que pouvoir et richesse
Et pour cela toutes les pattes ils graissent
Même les femmes se mettent à genou
Devant eux pour se faire retirer les poux
Pendant que les travailleurs meurent au labeur
Ça fricote dur chez députés et sénateurs
Des actifs se tuent pour apporter des richesses
Que les oisifs dispensent avec largesse
Ainsi va notre monde
Certains travaillent pendant que d’autres glandent
Toujours en ballade
Ou dans un restaurant à déguster une dorade
Et ils font fructifier leurs actions
En distribuant des commissions
On nous dit qu’on est tous sur le même bateau
Mais pendant que certains sont en première classe
D’autres ont du mal à voir la surface
Et il y en a même qui voyagent sur un radeau
Pendant que certains vivent sur des friches
Une poignée de riches
Des parasites ravis
Mènent la belle vie
Qui a construit le tunnel sous la manche
Sûrement pas les élus en cravate blanche
Qui laboure les champs
Si ce n’est les paysans
Et qui dépense allègrement l’argent du peuple
En faisant preuve de largesses si amples
Ce n’est pas la fatigue qui les aura usés
Quand leur trou ils auront creusé
Parasites ou fascistes
Qui sera en tête de liste
Dans ces élections
Pleines de trahisons et séductions
Tous ces fantômes des hémicycles
Qui se prostituent pour un article
Qui vanterait leurs mérites
Aussi fugaces qu’un météorite.
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Anti-pluie.
J’ai imploré tous les dieux
Pour faire revenir un soleil qui s’enfuit
Pour que cesse cette maudite pluie
Qui chaque jour perfore la voûte des cieux
Les indiens dansaient pour la faire venir
Moi je blasphème pour la faire partir
Mais je dois être un sacré mécréant
Pour que les dieux me plongent dans ce néant
Seuls les escargots et les grenouilles
Aiment voir couler l’eau dans les gargouilles
C’est vraiment ce sale temps
Qui a détruit le printemps
Cette maudite pluie qui inonde la campagne
Qui fait s’écrouler des pans de montagne
Et qui dans les endroits où elle fait défaut
Fait rester à quai les vaisseaux
Cette pluie qui nous fait courber le dos
Qui pénètre jusque dans les os
Compagne qui engendre la tristesse
Jamais je ne te prendrai pour maîtresse
Parfois tu te transformes en glace
Et partout tu laisses ta trace
Sur cette terre qui tremble
Dans ces saisons qui se suivent et se ressemblent
Seules les lumières artificielles
Font office d’arc en ciel
Et bien que tu sois indispensable
Tu ne fais rien pour nous être agréable
Et là tu deviens franchement désagréable
Voire détestable
Ton humidité et ton froid
S’infiltrent et nous transpercent à tous les endroits
Et sûre de ta victoire dans ce tournoi sans raison
Tu fais s’écrouler même le toit de nos maisons
Pour faire durer dans l’éternité
La saison où les feuilles des arbres
D’octobre et de novembre
Brillent de la couleur de l’or
Tu nous plonges dans l’obscurité
Et parfois même tu sèmes la mort.
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Mon bel été.
Oh soleil depuis combien de temps
Es tu absent
Depuis combien de temps es tu parti
Depuis ton départ on vit au ralenti
Il doit être bien loin ton voyage
Pour que tu nous aies laissé envahir par tant de nuages
Dis quand reviendras-tu
Pour que le sortilège soit rompu
On a été pris au dépourvu
Le printemps ne t’a pas vu
Et s’est enfuit
Sans avoir mûrit ses fruits
Et l’été s’annonce
Sans aucune complaisance
D’avance on frissonne
En pensant à l’automne
Viens pour qu’enfin s’ouvrent les fleurs
Pour que des fruits on apprécie la saveur
Et que cesse ce vent froid
Qui nous engourdit les doigts
Pour que s’arrête cette pluie
Qui nous empêche de refermer nos parapluies
Vient réchauffer cette terre qui sommeille
D’où n’ose plus sortir aucune abeille
Depuis ton départ
C’est comme un rempart
Qui cache la lumière
Empêchant l’éclosion de la rose trémière
On a besoin de tes rayons
Pour réchauffer les sillons
Pour que mûrisse le blé
Pour que les fruits soient gonflés
Il faut que tu te lèves
Pour qu’à nouveau dans les arbres coule la sève
Et que tu nous sortes de ces ténèbres
Aux présages funèbres
Redonne-nous la couleur du bonheur
En faisant ressortir les promeneurs
Et manger sous tes arbres à l’ombre
Avant que ne revienne novembre
Soit l’antidote qui par sa caresse
Chasse la tristesse
Et affirme ton autorité
Pour détruire ce sort
Qui nous a enfermés dans son corridor
Et depuis des mois nous laisse dans l’obscurité.
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dédié à Christine.
Demain c’est l’été.
L’automne a tenu ses promesses
Il a apporté son lot d’averses
Les ruisseaux d’orgueil se sont gonflés
Et sur leur passage ont tout emporté
La terre récolte les feuilles
Qui hier encore appartenaient à l’été
Le soleil à fait son deuil
Et l’écureuil commence à s’inquiéter
Seule consolation la parure d’or
Et la beauté des couleurs
Qui remplacent les fleurs
Et habillent le décor
L’hiver sans être vraiment motivé
Est lentement arrivé
On a en vain attendu la neige
Pour voir tourner les motoneiges
Il est venu pâle et doux
Et a manqué son rendez-vous
Un peu trop timide
Le soleil était moite et humide
En état de faiblesse
Février n’a pas tenu ses promesses
Le froid était trop doux
Il n’a pas mordu les joues
Le printemps n’a jamais été aussi distant
Il nous a oubliés
Et s’est perdu dans le temps
Les parapluies sont restés dépliés
Avril est pluvieux
Mai est venteux
Juin est capricieux
Gens et jardins sont malheureux
Dans les potagers
Escargots et limaces ont tout ravagé
Les salades sont décimées
Les jardiniers sont déprimés
Demain c’est l’été
Mais il n’y aura pas de décolleté
Un vent froid mord
Tout ce qui met le nez dehors
Avant que ne revienne l’automne
Déjà le vent murmure son adieu
A une saison
A qui il a fait perdre la raison
Les fleurs désarmées
Se sont déjà refermées
Et les fruits n’ont pas eu le temps de mûrir
Le soleil a oublié de les nourrir.
Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva
On nous bassine.
Les écolos se battent
Contre les bureaucrates à la cravate
Pour ne pas construire de bassines
Et diminuer l’effet de serre des usines
Mais combien d’arbres ont été sacrifiés
Pour nous inonder de papier
Et assouvir la soif de pouvoir
Pour l’élection des faire valoir
Ça prêche à tout vent
Ne plus utiliser de dissolvant
Et on a inscrit dans le marbre
De limiter la coupe des arbres
On gaspille des milliers de tonnes
Pas besoin d’études à la Sorbonne
Ni de le sonner au trombone
Cela va alimenter la taxe Carbone
Mais il y a toujours des exceptions
Pour échapper à la restriction
Pour satisfaire leurs ambitions
Ils savent profiter de bénédiction aux élections
Que de magouillage et de pillage
Pour camoufler ce gaspillage
Pour nous présenter un bel emballage
Qui cache un triste saccage
Pour une propagande électorale
Digne d’une mise en scène théâtrale
Sous l’excuse d’informer les électeurs
On ouvre à fond les projecteurs
On nous inonde de bulletins de vote
On nous balance du très cher compatriote
Pendant que leurs larbins collent des affiches
Dont tout le monde se fiche
Mais qui coûtent une fortune
Alors que tant de gens n’ont pas de tune
Pour alimenter leur campagne
Ils sont prêts à déplacer des montagnes
Des élections sans combustion
De plus en plus minées par les abstentions
Mais avec toujours plus de candidats
Pour un confortable mandat
Elle est bonne la table
Et les sièges sont difficilement éjectables
Alors les chiffonniers
N’hésitent pas à imprimer du papier.
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Les dictateurs à l’honneur.
Criminels de guerre bannis hier
Pour avoir garni les cimetières
Par intérêt aujourd’hui
Les crimes ont été enfouis
Bachar al-Assad est de retour
Sur l’échiquier politique
La chine lui déroule le tapis rouge
Comme celui du sang qui a coulé
Il y a toujours des vautours
Qui profitent des régimes despotiques
Dès que cesse de couper la vouge
Déjà dix années se sont écoulées
La Syrie refait surface
On va essayer d’effacer las traces
Dans les pays Arabes
Aux militaires on donne du rab
Face à ce régime corrompu
Les accords avaient été rompus
Mais les alliances reprennent
Devant les intérêts finit la quarantaine
La hache de guerre avait été déterrée
On avait délivré un mandat d’arrêt
Efficace comme un bandage sur une jambe de bois
Un peu comme la promesse du plein emploi
La convention de Genève
Condamne les attaques chimiques
Et c’est à Genève qu’on sacrifie Eve
En oubliant les massacres publics
Pour aider ce pays dévasté par la répression
On commence à rouvrir les négociations
On cherche une solution politique
Et réintégrer le président de ce régime despotique
Pour laver le sang sur les mains
D’un sinistre assassin
On va déclarer les exactions minimes
Et oublier les victimes de ses crimes
Partout on prêche la fraternité
Une fois les opposants écartés
Mais il y a toujours plus de déportés
Que l’on prive de liberté
A quoi sert la cour internationale
Si elle marche en diagonale
Ça juge et ça condamne
Mais ça pardonne pour remplir les jerricans.
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