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Poèmes Salva - Page 7

  • Les bon collègues.

    Les bons collègues.

    En votre présence

    Ils font bonne figure

    Mais en votre absence

    Ils vous jettent en pâture

     

    Tous ces faux culs jaloux

    Qui dégueulent sur vous

    Dès que vous avez le dos tourné

    Vous êtes amidonné

     

    Ça se regroupe

    Et ça serre les rangs dans la troupe

    Et dès qu’un membre est sorti

    On le jette aux orties

     

    On vous prend même à témoin

    Avant qu’un autre ne prenne le relais

    Personne sur vous n’a brûlé du foin

    Et jamais sur un absent on s’use le palais

     

    Comme les escargots

    Ils se cachent derrière les fagots

    Ça  bave toujours à l’abri

    En  se vautrant dans les débris

     

    Ça parle dans le dos

    C’est là qu’ils trouvent leur libido

    Et ça rentre dans sa coquille

    Dès que ça rencontre une brindille

     

    Ils se prennent souvent pour des lumières

    Pensent avoir droit au beurre et la crémière

    Mais il suffit de leur couper l’interrupteur

    Pour qu’il n’y ait plus d’adorateurs

     

    Ça jette toujours la première pierre

    Pour vous faire tomber dans la poussière

    Mais le plus souvent ils baissent leur pantalon

    Devant un simple aboiement de leur patron

     

    On n’a pas encore trouvé d’antidote

    Contre ces faux amis et ces lèchent bottes

    Qui ne sont bons qu’à critiquer

    Et qu’il faudrait éradiquer

     

    Tous ces faux-culs qui chaque matin

    Préparent leurs potins

    Et se regardent dans le miroir

    Pour ajuster leur bavoir.

     

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

     

  • Femmes du sud.

    Femmes du sud.

    Enfermées à la remise

    Elles repassaient les chemises

    Elles étaient soumises

    La révolte n’était pas admise

     

    Sous un patriarche  tout puissant

    Auquel il fallait être obéissant

    Un macho au verbe haut

    Le maître et ses vassaux

     

    Malheur à la rebelle

    Elle aurait pu faire une chute accidentelle

    L’image de la Mama n’était que du blabla

    Une dure guérilla dans la favela

     

    Elles étaient tenues par la bride

    Très tôt prenaient des rides

    Et parfois une mornifle

    Et quelques gifles

     

    Les hommes tenaient le haut du pavé

    Il ne fallait pas les braver

    Sous peine de sanction

    A la moindre contradiction

     

    Aujourd’hui les mœurs ont changé

    On s’est séparé du clergé

    Les femmes sont protégées

    Les taches sont partagées

     

    Tout va être bouleversé

    Les rôles ont même tendance à s’inverser

    On a redressé la tour de Pise

    Les femmes ne sont plus soumises

     

    Elles ont quitté leur tenue noire

    Et avec cette lueur d’espoir

    Elles ont abandonné le battoir

    Et  prennent le pouvoir

     

    Le grain a été séparé de l’éteule

    Elles n’ont plus peur de vivre seules

    Elles votent et conduisent

    Dans toutes les taches elles reluisent

     

    Plus jamais elles ne seront comme leurs aïeules

    Soumises en bon chien épagneul

    Elles vont prendre leur revanche

    Et enfin oser jouer des hanches

     

    Dans la vie un jour il faut que ça change

    Même si certains cela dérange

    Ils ont été évacués les troglodytes de Matera

    Ils sont  devenus zone de cinéma et mascara.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • Rome.

    Fontaine de Trévi.

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  • Naples c'est fini.

    Naples c’est fini.

    J’ai ouvert une parenthèse

    Le cratère du Vésuve

    S'est couvert d’effluves

    Mon cœur  s'est brûlé sur la braise

     

    Il est né une passion

    Qui me fait oublier la raison

    Mon corps est joyeux

    L’endroit est merveilleux

     

    Le temps n’a pas d’emprise

    Sur le chemin je m’éternise

    De mon imagination j’invente

    Des phrases que le vent t’apporte

     

    Mais à un moment j’ai dû être maladroit

    Ou n’était-ce pas le bon endroit

    Je n’ai pas su conserver

    Ce qui dans la lave semblait gravé

     

    Ce qui hier nous aiguisait

    Aujourd’hui s’est épuisé

    J’ai oublié de regarder la montre

    Pour  inscrire le jour de notre rencontre

     

    J’aurais voulu que cette histoire n’ait pas de fin

    Mais aujourd’hui le feu s’est éteint

    Les fumeroles sont devenues grises

    Et le brouillard a envahi la tamise

     

    J’aurais voulu le retour

    Sur les promesses faites pour toujours

    Mais quand le matin me sort de mon sommeil

    Ce n’est pas devant ton amour que je m’éveille

     

    Bientôt il ne restera plus rien

    De ces endroits plein d’amour sur air italien

    Où on se promenait main dans la main

    Bercés par les rêves Napolitains

     

    J’aurais voulu être le seul que tu regardes

    Le seul qui te fasse baisser ta garde

    Je t’aurais voulu étoile inaccessible

    Aux yeux des autres te rendre invisible

     

    Mais le destin ne s’arrête pas en chemin

    Il ne restera plus rien demain

    Sinon quelques lettres

    Que tu feras semblant de ne pas reconnaître

     

    Au bout de la piste

    Même le Vésuve semble triste

    Il sait qu’il ne nous reverra plus

    Sur notre amour il a trop plu

     

    Et puisqu’il est mort

    Faisons en  sorte qu’il n’y ait aucun remord

    Il n’y a plus de braise

    Tu as refermé la parenthèse

    Ne gardons que les bons souvenirs

    Jusqu’au jour où il nous faudra  partir.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • Ta première opération.

    Ta première opération.

    Tu as fait l’objet de toutes les attentions

    Tu as subi ta première opération

    Elle n’était pas arithmétique

    Mais plutôt esthétique

     

    Pour te préserver des assauts microbiens

    Atour de toi anesthésiste et chirurgien

    Et beaucoup d’appareils

    Pour veiller sur ton sommeil

     

    Pour t’opérer d’un  kyste disgracieux

    Qui aurait pu devenir infectieux

    Il fallait tout aplanir

    Et surtout t’endormir

     

    Autour de toi un peu d’inquiétude

    Il y a toujours une part d’incertitude

    Une anesthésie générale

    Ce n’est pas forcément banal

     

    Un moment important

    Où il faut autour de toi

    Un cadre sécurisant

    Et du personnel adroit

     

    Surtout lorsqu’on est plein de vie

    Et que l’on se retrouve dans un hôpital

    A l’horizontal

    Je comprends que l’on ne soit pas ravi

     

    Mais pour te rassurer, tes proches

    Te  surveillaient dur comme roche

    Et tout s’est bien passé

    De ton abcès tu es débarrassé

     

    Des professionnels

    T’ont pris sous leur aile

    Tu n’auras aucune séquelle

    Tu viens de gagner ton premier duel

     

    Tu es un vrai guerrier

    Je l’aurais parié

    Tu n’es pas un géant de papier

    Tu t’es vite remis sur pied

     

    Un sacré tempérament

    Et la joie de  tes parents

    Déjà tu cours dans les couloirs

    Il y a de quoi s’émouvoir

    Tu es notre petit roi

    Et il y a tant d’amour autour de toi.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

  • Le temps qui vole.

    Le temps qui vole.

    Le  temps vole et se déchaîne

    Et trop  vite m’entraîne

    Ce temps qui passe

    Et me fait sentir sa menace

    En Prenant toute la place

    Et chaque jour un peu plus de ma vie  s’efface

     

    J’ai  parfois essayé de tuer ce temps

    En m’arcboutant le cœur battant

    Mais il n’y a rien à faire

    Rien ne peut le défaire

     

    Comme Lamartine

    Je lui ai demandé de suspendre son vol

    Mais toujours il me taquine

    Volage tournesol

     

    Malgré mes soupirs

    Rien ne peu le retenir

    Et rien ne remonte le temps

    Chaque année arrive un nouveau printemps

     

    Avec chaque jour un peu plus d’arthrite

    Je traverse de plus en  plus vite

    Ce temps qui s’est lancé à ma poursuite

    Et qui file comme une météorite

     

    Je n’arrive pas à remonter cette pente

    Qui m’entraîne dans une descente avilissante

     

    Ce temps qui comme les torrents

    Ne remonte jamais à contre courant

    Et qui coule sans jamais s’arrêter

    Ce n’est qu’en cas de sècheresse qu’il faut s’inquiéter

     

    Cette sècheresse due au temps

    Qui nous fait vivre en clignotant

    Enfant je voulais qu’il passe vite

    Et aujourd’hui devant lui  je prends la fuite

     

    A  défaut de l’arrêter

    J' aimerais l’acheter

    Pour qu’il ralentisse

    Et qu’au dessus de mes années il glisse

     

    Bientôt pris dans cette tornade qui passe

    Il ne restera plus aucune trace

    Face à  cet ennemi qui va tout déraciner

    J’aurais aimé voler encore quelques années

     

    Un train quitte sa gare mais jamais ne s’égare

    Mais le temps a rompu les amarres

    Il nous emporte à la dérive

    Et l’on ne peut s’accrocher à aucune rive.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

  • Les parasites.

    Les parasites.

    Attention aux parasites

    Qui viennent vous rendre visite

    Ils ne cherchent que pouvoir et richesse

    Et pour cela toutes les pattes ils graissent

     

    Même les femmes se mettent à genou

    Devant eux pour se faire retirer les poux

    Pendant que les travailleurs meurent au labeur

    Ça fricote dur chez députés et sénateurs

     

    Des actifs se tuent pour apporter des richesses

    Que les oisifs dispensent avec largesse

    Ainsi va notre monde

    Certains travaillent pendant que d’autres glandent

    Toujours en ballade

    Ou dans un restaurant à déguster une dorade

     

    Et ils font fructifier leurs actions

    En distribuant des commissions

    On nous dit qu’on est tous sur le même bateau

    Mais pendant que certains sont en première classe

    D’autres ont du mal à voir la surface

    Et  il y en a même qui voyagent sur un radeau

     

    Pendant que certains vivent sur des friches

    Une poignée de riches

    Des parasites ravis

    Mènent la belle vie

      

    Qui a construit le tunnel sous la manche

    Sûrement pas les élus en cravate blanche

    Qui laboure les champs

    Si ce n’est les paysans

     

    Et qui dépense allègrement l’argent du peuple

    En faisant preuve de largesses si amples

    Ce n’est pas la fatigue qui les aura usés

    Quand leur trou ils auront creusé

     

    Parasites ou fascistes

    Qui sera en tête de liste

    Dans ces élections

    Pleines de trahisons et séductions

     

    Tous ces fantômes des hémicycles

    Qui se prostituent pour un article

    Qui vanterait leurs mérites

    Aussi  fugaces  qu’un météorite.

     

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • Anti-pluie.

    Anti-pluie.

     

    J’ai imploré tous les dieux

    Pour faire revenir un soleil qui s’enfuit

    Pour que cesse cette maudite pluie

    Qui chaque jour perfore la voûte des cieux

     

    Les indiens dansaient pour la faire venir

    Moi  je blasphème pour la faire partir

    Mais je dois être un sacré mécréant

    Pour que les dieux me plongent dans ce néant

     

    Seuls les escargots et les grenouilles

    Aiment voir couler l’eau dans les gargouilles

    C’est vraiment ce sale temps

    Qui  a détruit le printemps

     

    Cette maudite pluie qui inonde la campagne

    Qui fait s’écrouler des pans de montagne

    Et qui dans les endroits où elle fait défaut

    Fait rester à quai les vaisseaux

     

    Cette pluie qui nous fait courber le dos

    Qui pénètre jusque dans les os

    Compagne qui engendre la tristesse

    Jamais je ne te prendrai pour maîtresse

     

     Parfois tu te transformes en glace

    Et partout tu laisses ta trace

    Sur cette terre qui tremble

    Dans ces saisons qui se suivent et se ressemblent

     

    Seules les lumières artificielles

    Font office d’arc en ciel

    Et bien que tu sois indispensable

    Tu ne fais rien pour nous être agréable

    Et là tu deviens franchement désagréable

    Voire  détestable

     

    Ton humidité et ton froid

    S’infiltrent et nous transpercent à tous les endroits

    Et sûre de ta victoire dans ce tournoi sans raison

    Tu fais s’écrouler même le toit de nos maisons

     

    Pour faire durer dans l’éternité

    La saison où les feuilles des arbres

    D’octobre et de novembre

    Brillent de la couleur de l’or

    Tu nous plonges dans l’obscurité

    Et parfois même tu sèmes la mort.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • Mon bel été.

    Mon bel été.

    Oh soleil depuis combien de temps

    Es tu absent

    Depuis combien de temps es tu parti

    Depuis ton départ on vit au ralenti

     

    Il doit être bien loin ton voyage

    Pour que tu nous aies laissé envahir par tant de nuages

    Dis quand reviendras-tu

    Pour que le sortilège soit rompu

     

    On a été pris au dépourvu

    Le  printemps ne t’a pas vu

    Et s’est enfuit

    Sans avoir mûrit ses fruits

     

    Et l’été s’annonce

    Sans aucune complaisance

    D’avance on frissonne

    En pensant à l’automne

     

    Viens pour qu’enfin s’ouvrent les fleurs

    Pour que des fruits on apprécie la saveur

    Et que cesse ce vent froid

     Qui nous engourdit les doigts

     

    Pour que s’arrête cette pluie

    Qui nous empêche de refermer nos parapluies

    Vient réchauffer cette terre qui sommeille

    D’où n’ose plus sortir aucune abeille

     

    Depuis ton départ

    C’est comme un rempart

    Qui cache la lumière

    Empêchant l’éclosion de la rose trémière

     

    On a besoin de tes rayons

    Pour réchauffer les sillons

    Pour que mûrisse le blé

    Pour que les fruits soient gonflés

     

    Il faut que tu te lèves

    Pour qu’à nouveau dans les arbres coule la sève

    Et que tu nous sortes de ces ténèbres

    Aux présages funèbres

     

    Redonne-nous la couleur du bonheur

    En faisant ressortir les promeneurs

    Et  manger sous tes arbres à l’ombre

    Avant que ne revienne novembre

     

    Soit l’antidote qui par sa caresse

    Chasse la tristesse

    Et affirme ton autorité

    Pour détruire ce sort

    Qui nous a enfermés dans son corridor

    Et depuis des mois nous laisse dans l’obscurité.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

    dédié à Christine.

  • Demain c'est l'été.

    Demain c’est l’été.

    L’automne a tenu ses promesses

    Il a apporté son lot d’averses

    Les ruisseaux d’orgueil se sont gonflés

    Et sur leur passage ont tout emporté

     

    La terre récolte les feuilles

    Qui hier encore appartenaient à l’été

    Le soleil à fait son deuil

    Et l’écureuil commence à s’inquiéter

     

    Seule consolation la parure d’or

    Et  la beauté des couleurs

    Qui  remplacent les fleurs

    Et  habillent  le décor

     

    L’hiver sans être vraiment motivé

    Est  lentement arrivé

    On a en vain attendu la neige

    Pour voir tourner les motoneiges

     

    Il est venu pâle et doux

    Et a manqué son rendez-vous

    Un peu trop timide

    Le soleil était moite et humide

     

    En état de faiblesse

    Février n’a pas tenu ses promesses

    Le froid était trop doux

    Il  n’a pas mordu les joues

     

    Le printemps n’a jamais été aussi distant

     Il nous a oubliés

    Et  s’est perdu dans le temps

    Les parapluies sont restés dépliés

     

    Avril est pluvieux

    Mai est venteux

    Juin est capricieux

    Gens et jardins sont malheureux

     

    Dans les potagers

    Escargots et limaces ont tout ravagé

    Les salades sont décimées

    Les jardiniers sont déprimés

     

    Demain c’est l’été

    Mais il n’y aura pas de décolleté

    Un vent froid mord

    Tout ce qui met le nez dehors

     

    Avant que ne revienne l’automne

    Déjà le vent murmure son adieu

    A une saison

    A qui il a fait perdre la raison

     

    Les fleurs désarmées

    Se sont déjà refermées

    Et les fruits n’ont pas eu le temps de mûrir

    Le soleil a oublié de les nourrir.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva