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Poèmes Salva - Page 23

  • Tu as refermé la porte.

    Tu as refermé la porte.

    Tu jettes aux orties

    Tout ce qu’on avait bâti

    Tu refoules le passé

    Tu es devenue glacée

     

    De notre histoire d’amour

    Pour un simple dérapage

    Sur  notre livre tu as tourné la page

    Tu as fini la mise à jour

     

    On s’est rencontrés on s’est aimés

    Aujourd’hui on se quitte

    Avant que ne se dépose la calamite

    Notre amour s’est envolé

     

    On a partagé tant de choses

    Avant que ne survienne cette ecchymose

    Notre miroir s’est brisé

    Les débris vont se fossiliser

     

    Inutile de chercher à le réparer

    Il va falloir se séparer

    Gérer cette déchirure

    Qui a refermé ta serrure

     

    Tu as claqué la porte derrière toi

    Tu as jeté la clé

    Et toutes les photos de moi

    Tu les as brûlées

     

     

    Cet amour qui s’est envolé

    As t’il vraiment existé

    Ou cette rupture

    N’est’ elle qu’une couverture

     

    On se quitte c’est la vie

    Viendront d’autres envies

    Qui feront oublier

    Que notre contrat est résilié

     

    Notre amour devenait difficile

    Aucun de nous n’était docile

    On va être obligés de passer à autre chose

    Je ne peux dire si cela sera aussi grandiose

     

    On m’a dit un jour

    Que tous les grands amours

    Finissaient par se lasser

    Qu’il fallait prendre le temps de se reposer

     

    Mais pourrais-je vraiment oublier tes gestes

    Et tout le reste

    L’image de ton sourire

    Et  l’éclat de tes rires

     

    Il n’y aura pas de retour

    Déjà se lève un nouveau jour.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • Bénévoles.

    Bénévoles.

    Ils sont sur tous les fronts

    Servent un peu de chaperons

    Aident les gens aigris

    A qui la vie n’a pas sourit

     

    Rien n’est facturé

    Ils ne sont pas rémunérés

    Travailleurs de l’ombre

    Ils donnent le meilleur lorsqu’ils sont en nombre

     

    Culture à la valeur hindouisme

    Ils font preuve d’altruisme

     Et loin de la rapacité des vautours

    N’attendent rien en retour

     

    Avec une grande volonté

    Ils sont emprunts d’une immense bonté

    En aidant les plus faibles à se relever

    Ils en ressortent surélevés

     

    Ils ne font aucune discrimination       

    De leur temps ils ne font pas addition

    Et s’affairent inlassablement

    En s’encourageant mutuellement

     

    Ils agissent en toute synergie

    Avec un temps pris sur leurs loisirs

    Pas avares de leur énergie

    Pour offrir autour d’eux un peu de plaisir

     

     

    Volontaires sans frontières

    Ils ne s’imposent pas de barrières

    Ils ont la noblesse des saltimbanques

    Qui parfois à d’autres manque

     

    Sans aucune animosité

    Ils nous mettent devant nos responsabilités

    N’attendent rien en retour

    Et  continuent inlassablement leur parcours

     

    Au sein de leurs actions se créent des liens

    Un peu épicuriens ils apportent le plus grand bien

    Leurs  actions n’ont pas de prix

    Ici l’argent est proscrit

     

    Associations humanitaires

    Secours populaire

    La pauvreté devient un adversaire

    Qu’il faut retirer du dictionnaire

     

    Aider son prochain

    Sans penser à l’appât du gain

    Toujours fidèles au poste

    Ils apportent toujours une riposte

     

    Et même si certains en abuse

    Rien ne les use.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • Tenue légère.

    Tenue légère.

    Elles sortent en bord de plage

    Avec un très court emballage

    Limite effeuillage ou racolage

    De leur corps elles font étalage

     

    En collants ou bas nylon

    Elles tortillent du croupion

    Passent et repassent

    Le long des terrasses

     

    A la limite de l’indécence

    Elles jouent l’indifférence

    Sous leur jupe de dentelle

    Devant les yeux braqués sur elles

     

    Vont ‘elles laisser tomber leur mouchoir

    Devant la table où je suis venu m’assoir

    En signe d’espoir

    Je n’écrase pas l’araignée du soir

     

    Odeur et fièvre du sud

    Assuétude féminitude

    Filles charmeuses

    Qui peuvent devenir venimeuses

     

    Ces belles étrangères

    En tenue sexy et légère

    Qui font gamberger

    Des idées submergées

     

    Ces allumeuses qui enflamment les cœurs

    De leurs admirateurs

    Sans aucune gêne

    Font entrevoir leur jolie gaine

     

    Juvéniles charmantes

    Parfois amantes

    Dans les yeux elles regardent

    Les murs qui se lézardent

     

    Cette nuit combien d’hommes seront hantés

    Par la tenue effrontée

    De ces jeunes pleines d’audace

    A la limite un peu pétasses

     

    Ces jeunes aguicheuses

    Qui se libèrent

    De la routine amoureuse

    Et de l’emprise de leur frère ou père

     

    Petites jupes à franges

    Epoque et mœurs qui changent

    Evolution de la société

    Les corps se dénudent l’été.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • Le monde nous trompe.

    Le monde nous trompe.

    Aux quatre coins du monde

    Ils font  de la propagande

    Ces élites que l’on à “élus“

    Et qui sont tous vermoulus

     

    Ces rois de la magouille

    Qui nous embrouillent

    Qui font que le ciel s’assombri

    En  provoquant des pénuries

     

    Qui favorisent une inflation

    Qui n’est que dans leur imagination

    Faut ‘il être dans leur combine

    Pour profiter de leur rapine

     

    Les multinationales ont de beaux jours devant elles

    Personne n’est prêt à leur couper les ailes

    Elles se foutent de la situation

    Et tant pis pour la population

     

    Le gouvernement n’a trouvé qu’une solution

    Contre les contestataires : la répression

    Quand on m’a parlé retraite

    Je pensais faire la fête

     

    Mais j’ai pris un coup sur la tête

    Je n’irai jamais me promener sur la croisette

    J’ai été fou de croire en un monde meilleur

    Pour cela il va falloir que j’aille voir ailleurs

     

    On nous cache les marchandises

    En nous dit que c’est pour les protéger de la bise

    Quand ils seront sûrs d’être les maîtres

    Ils les feront  réapparaître

     

    C’est fou mais la pénurie

    Ne touche pas la seigneurie  

    Ils ont de la réserve

    Et beaucoup de verve

     

    Pas besoin de réclame

    Pour que la bourse s’enflamme

    Il y a des gens qui s’enrichissent

    Bien à l’abri dans les coulisses

     

    Et puis il y a ceux qui s’appauvrissent

    Et que l’on cache derrière une éclisse

    Il n’y aura pas d’antidote

    Tant qu’ils auront les dents longues les coyotes

     

    Ici il y a trop de corruption

    Et ce n’est pas en voie de résorption

    Quand l’eau se retirera on tombera des nues

    Et on  verra des gens nus.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • Descendance.

    Descendance.

     

    Ils sont attendus comme le messie

    Entre  excitation et frénésie

    Ces enfants de la méditerranée au teint basané

    Ou bien des pays du nord au teint enfariné

     

    Sera-t-il un garçon roi

    Comme cela était autrefois

    Ou bien une fille insoumise

    Qui portera pantalon et chemise

     

    Prendront ’ils le prénom

    Comme le voulait la tradition

    Des grands- parents

    Ou bien cela est ‘il devenu encombrant

     

    Mais cela a-t-il encore une grande valeur

    De vouloir toujours perpétuer le nom et prénom

    De cette terre ou régnait la loi du patriarche

    Ne laissant place à aucune démarche

    Ou  n’était-ce qu’un leurre

    Qui donnait du pouvoir aux vieilles générations

     

    Cette source d’immortalité

    Qui ouvre le chemin de l’éternité

    Affinité héréditaire de la ressemblance

    Léguée à notre descendance

     

    Cet héritage qui prend toute sa valeur

    Et qui apporte un immense bonheur

      

    Il y aura des chemins à entretenir

    Pour voir la famille s’épanouir

    Et former un foyer

    Avec une petite âme à choyer

     

    Un petit être qu’i faudra soutenir

    Tout au long de son parcours

    Et qu’il faudra chérir

    Sans rien attendre en retour

     

    Un cadeau unique

    A la profondeur océanique

    Fait d’amour sans partage

    Même après l’essaimage

     

    Il faudra lui donner une ancre sure

    Une solide armature

    Pour surmonter les obstacles de la vie

    Contre vents et marées lui assurer sa survie

     

    Des souvenirs qui lui resteront gravés

    Dans le sang et dans le corps enclavés

    Par cette terre ancestrale

    A la beauté inégale et parfois bestiale

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • Les pisse copies.

    Les pisse copies.

    Ils bavent les informations

    Souvent en déformation

    Comme de bons lampistes

    Ils suivent la piste des conformistes

     

    Dans leur buvard tout est sous contrôle

    Comme chante Guy Béart dans une faribole

    Celui qui dit la vérité

    Doit être exécuté

     

    Alors ils perdent leur fierté

    En cachant la vérité

    Ne s’engagent pas à couteau tiré

    Au risque de  se faire virer

     

    Ils deviennent lâches

    Et dévient de leur tâche

    Protègent leurs poignets d’une manicle

    Et coupent les articles

     

    Ils obéissent aux ordres en barème

    De la  hiérarchie suprême

    Des hommes politiques

    Qui mènent le monde à la trique

     

    Parfois obligés de mentir

    Pour ne pas se faire ensevelir

    S’attaquer à un banc de ministres

    C’est s’attirer les sinistres

     

    Se faire mettre au banc de la société

    C’est se retrouver sur le banc des accusés

    Relégué à la rubrique des chiens écrasés

    Sans y avoir été invité

     

    Les bonnes intentions se perdent

    On  pond des feuilles de chou de merde

    Des informations banales et ordinaires

    Aux stupides commentaires

     

    Pour ne rien faire exploser

    Tout est imposé

    On relate des faits

    Trop souvent réchauffés

     

    On remet à jours de vieux potins

    Dans la gazette du matin

    On s’inspire de Minerve

    Avec beaucoup de verve

     

    On fait ses thèses et des synthèses

    On met la vérité entre parenthèse   

    En sourdine ce qui dérange

    Et on fait aux escrocs des louanges.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

  • La ministre de la ville.

    La ministre de la ville.

    On ne la voit jamais

    Arpenter le sentier du marais

    Ni  à l’apercevoir

    Quand il commence à pleuvoir

     

    On ne peut la rencontrer

    Que dans des endroits où elle peut s’illustrer

    Dans toutes les réceptions

    Elle fait son  apparition

     

    Et jamais elle ne renâcle

    Quand il s’agit d’un spectacle

    Vu que sa position

    Lui permet de se soustraire à l’addition

     

    Parlez  d’élagage

    Et elle disparaît du paysage

    Et pour ce qui est des nuisances

    Ses oreilles tombent en panne d’essence

     

    Mais si c’est pour une fête

    Elle parade en tête

    Pour être en photo sur un journal

    Le jour du carnaval

     

    Pourtant il y aurait tant de choses à faire

    Si elle n’était pas sous somnifère

    Dans une ville qui veut aller de l’avant

    Pour rendre les séjours plus captivants

     

    Mais Mme préfère les petits fours

    A ce qui se passe aux alentours

     Dès qu’ils sortent du four

    Elle se jette dessus comme les vautours

     

    Je ne sais pas comment elle peut justifier

    Son salaire d’adjoint conseiller

    Quand sur le trottoir déborde le lierre

    Et sa migration ne date pas d’hier

     

    Il  y a des crottes de chien qui fleurissent

    Piste idéale pour la glisse

    Et pour les aboiements

    Il y a abonnement

     

    Ne rêvez pas de paradis

    Pour le commun des mortels

    Elle ne fera pas dépenser un radis

    La ville préfère construire un hôtel

     

    Si vous n’avez besoin de rien

    Vous serez servi en priorité

    Le paradis c’est pour les vauriens

    Ils occupent l’hémisphère de la majorité

     

    Ça pue le fayot à plein nez

    Il y en même qui en sont ballonnés

    Pour se faire promouvoir

    Il suffit de se faire bien voir.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • Poséidon contre Vulcain.

    Poséidon contre Vulcain.

    Guerre entre grecs et romains

    Poséidon contre Vulcain

    La chaleur est insupportable

    L’endroit n’est pas confortable

     

    Les flammes menacent

    Les hommes anti-feu font face

    On ne veut pas entendre parler d’évacuation

    Mais quand on a le feu au fion

     

    Que faire d’autre

    On ne peut plus compter sur Le Nôtre

    Pour amener l’eau dans les canaux

    Ils sont à sec les ruisseaux

     

    Les pompiers sont sur tous les fronts

    Le feu a franchi le torrent

    C’est la confusion

    Il menace les habitations

     

    On ne trouve pas le frein

    Il gagne du terrain

    Ils fuient les habitants

    Devant cet ennemi inquiétant et crépitant

     

    Moyens insuffisants

    Dans ce combat de titans

    Il faut battre en retraite

    Pour ne pas connaître la défaite

     

    Si les flammes encerclent la position

    C’en est fini de l’opposition

     Il vaut mieux renoncer à son loyer

    Que périr dans le foyer

     

    L’air devient irrespirable

    La décision est irrévocable

    Arrive la gendarmerie

    Il faut évacuer devant ce démon en furie

     

    Malgré les bénévoles qui viennent à la rescousse

    Il y a trop de gens qui toussent

    Tant pis pour les souvenirs

    Si tout va bien on pourra revenir

     

    Pour essayer de réparer les dégâts

    De ces incendies intentionnels

    Qu’allument des renégats

    Qui sont de vrais criminels

     

    Que rien n’effraie

    Qui détruisent les forêts

    Et mettent en danger

    La  vie des sauveteurs piégés

     

    Ne pas s’évanouir

    Vaincre ou périr

    Sans jamais fuir

    Ni avoir peur de mourir.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • Connard de clébard.

    Connard de clébard.

    Il y a ces sangsues de limaces

    Qui après chaque orage sont  dans la place

    Pour dévorer tout ce qui dépasse

    Contre lesquelles rien n’est efficace

     

    Il y a ces détrousseuses de fourmis

    Qui forment un ininterrompu circuit

    Pour bouffer tous les semis

    Et s’introduire dans les fruits

     

    Il y a des guêpes en surnombre

    Qui viennent jusque dans les chambres

    Qui ne s’avouent jamais vaincues

    Et  s’invitent au moindre barbecue

     

    Il y a nos amis les chats

    Qui viennent déposer leur caca

    Et puis s’étendent comme des pachas

    Dans les pergolas

     

    Mais l’apothéose

    Dont j’ai ma dose

    Et qui me donne des ecchymoses

    C’est la voix de virtuose

     

    De  ce con de chien du voisin

    Qui doit être le cousin d’un marcassin

    Et qui rend les gens zinzins

    Obligés de se mettre les oreilles sous un traversin

     

    Qui me les casse

    A chaque fois que je passe

     Et qui me menace

    Depuis sa terrasse

     

    Et ses maîtres qui se terrent

    Au lieu de la faire taire

    Ce connard de clébard

    Chaque jour plus furibard

     

    Il ne manque que le chant du coq

    Le  beuglement de la vache

    Et le gloussement de la bernache

    Pour compléter ce colloque

     

    Pour ce qui est des ânes

    Inutile de se surmener

    Pour en ramener

    J’en connais une caravane

     

    Il y a une inflation

    En pleine expansion

    Dans ce quartier d’acclimatation

    En bon état de dégradation

     

    Et toujours ce connard de clébard

    Qui du matin au soir

    Nous joue du Mozart

    Je crois que c’est sans espoir.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva

     

  • Le voyeur étrangleur.

    Le voyeur étrangleur.

    Une rue calme en apparence

    Allait se transformer en lieu de démence

    On était de loin de prédire

    De ce qui allait survenir

     

    C’était juste un jeune voyeur

    Personne n’avait prévu une telle tragédie

    Qui aurait jamais prédit

    Qu’il allait devenir étrangleur

     

    Elle avait quatre enfants

    Deux filles et deux garçons

    Ils étaient devenus grands

    Et avaient quitté la maison

     

    Elle vivait seule et sans histoire

    Depuis le décès de son mari

    Un unijambiste soumis à la boiterie

    Et la nuit était noire

     

    Un jeune voyeur qui vivait dans les parages

    Caché dans son garage

    Épiait attentivement

    Tous ses mouvements

     

    Ombres chinoises devant la fenêtre

    Il surveillait l’ancêtre

    Misère des jeunes oisifs

    Que la solitude peut rendre agressifs

     

    Un mouvement imprévu

    Fit découvrir l’intrus

     Et mis fin à cette surveillance

    Pleine de malveillance

     

    La vieille dame sentant son intimité violée

    Se mit à crier affolée

    Mais avec un courage suicidaire

    Se rua vers le garage avec colère

     

    Elle reconnut le voyeur

    Cette erreur lui fut fatale

    Celui-ci prit de frayeur

    Vit se refermer son espace vital

     

    Alors il commit l’irréparable

    Un crime abominable

    Il étrangla la vieille dame

    Qui dans un dernier soupir rendit son âme

     

    Il laissa des traces de son acte

    La science peut se montrer très exacte

    Il fut vite retrouvé et condamné

    Un jeune du quartier désœuvré

     

     La douleur et la souffrance pour deux familles

    L’une par la mort mutilée

    Et l’autre qui part en vrille

    Par la honte obligée de s’exiler.

    Reproduction interdite sans autorisation de l’auteur. .Salva